Portrait de Bénédicte Ciotti, Directrice Administrative et Financière (DAF)

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Mathias Savary

Illustration de Portrait de Bénédicte Ciotti, Directrice Administrative et Financière (DAF)

Bénédicte Ciotti est une des principales intervenantes de notre formation Gestion d’entreprise.

À travers son parcours professionnel, elle a toujours été en contact étroit avec les créateurs d’entreprise et les dirigeants.

Elle a d’ailleurs elle-même été entrepreneure. Bref, c’est une aventurière de la gestion d’entreprise qui accompagne aujourd’hui la croissance de plusieurs start-ups.

Je tiens à vous mettre immédiatement en garde : il est impossible d’échanger avec Bénédicte sans récolter aussitôt de précieux conseils sur la création d’entreprise

Voilà ! Vous êtes prévenus.

Commençons par le commencement : tout a commencé quand Bénédicte s’est retrouvée aux premières loges pour comprendre la valeur et la gestion des entreprises.

Avant de se lancer, je vous laisse le plan de l’article ici :

1) Bénédicte Ciotti, conseillère en fusion-acquisition
2) Vivre la gestion d’une entreprise au quotidien
3) Mettre son savoir au service des jeunes entreprises
4) « Ce qu’il faut absolument retenir quand on crée une entreprise »
5) La clé de la bonne gestion d’entreprise
6) Ce qu’on ne dit pas (et qu’on devrait savoir) quand on crée une entreprise
7) Conseil supplémentaire de Bénédicte à un ou une jeune entrepreneur.e qui voudrait se lancer

1) Bénédicte Ciotti, conseillère en fusion-acquisition

Bénédicte a fait une école de commerce avec un master en finances d’entreprise. 

Elle a travaillé ensuite pendant 4 ans en fusion-acquisition. Elle explique son rôle très simplement, en faisant le parallèle avec un agent immobilier qui vend des maisons et des appartements. En fusion-acquisition, on fait la même chose, sauf qu’on vend des entreprises.

Elle travaillait dans un cabinet qui s’occupait de PME familiales. Nous ne sommes plus dans le schéma classique où le fils reprend l’entreprise du père. Dès lors, soit le cabinet trouve un entrepreneur qui s’allie à un fonds d’investissement ; soit un grand groupe rachète l’entreprise, car elle est stratégique pour son secteur d’activité. 

Bénédicte commence donc sa carrière avec un métier assez complet : 

  • elle doit analyser l’entreprise d’un point de vue financier, pour pouvoir lui donner un prix ; 
  • il y a toute une partie marketing : il faut valoriser l’entreprise que l’on vend ; 
  • et par extension, elle peut aller sur un côté commercial. 

Pendant 4 ans, elle est en relation étroite avec les dirigeants, les fondateurs d’entreprises et les directeurs financiers.

Après ces années enrichissantes et inspirée par les histoires que les entrepreneurs lui racontent, elle décide de lancer sa boîte. Inspirée par les histoires que les entrepreneurs lui racontent, elle décide de lancer sa boîte.

2) Vivre la gestion d’une entreprise au quotidien

Bénédicte Ciotti lance Comète, une marque de produits bio qui propose des produits gourmands avec moins de sucre. 

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Les produits de Comète, c’étaient de la pâte à tartiner, des cookies et un brownie. L’idée était de résoudre les problèmes de santé liés à l’excès de sucre qu’utilisent les industriels. Le sucre, ça coûte moins cher et ça a un côté addictif. Mais ça crée aussi du diabète, entre autres.

Pendant 2 ans, elle développe une marque de A à Z. Elle co-crée les produits avec des fournisseurs français. Elle imagine les packagings avec une agence et les distribue en magasin bio. 

Bénédicte n’a pas de mentor. Cependant, elle aime bien Taïg Kriss. Ce sportif de haut niveau est l’exemple même de l’expérimentateur. Il donne l’impression de s’éclater dans ce qu’il fait. 

Elle se donne deux ans pour voir si la boîte devient rentable. 

« Sinon, c’est un peu comme au Casino : on peut remettre de l’argent indéfiniment. En tant qu’entrepreneur, il faut savoir se mettre des limites. »

Et au terme des deux ans, il y a la crise du COVID. 

C’est avec regret que Bénédicte décide de mettre fin à l’expérience.

3) Mettre son savoir au service des jeunes entreprises

Elle l’a vécu à titre personnel. Tous les jours, elle devait trouver de l’énergie. Tous les jours, elle devait y croire pour pouvoir convaincre : 

  • les fournisseurs, 
  • les clients, 
  • les prestataires qui vont travailler sur le produit…

Elle décide de mettre à profit ces deux expériences professionnelles et trouve le métier qui cumule la finance et le côté opérationnel. Elle devient DAF part time, directrice administrative et financière à temps partagé pour des start-ups

En effet, les start-ups ont besoin d’une personne expérimentée en finance pour gérer leurs problèmes de trésorerie

Le DAF est celui qui a en permanence l’œil sur le financement de l’activité. Il peut dire au dirigeant : « là, tout va bien » ou alors « dans 3 mois, tu ne pourras peut-être plus payer tes salariés. » Il va alerter sur la nécessité de mener des actions ou de trouver de nouvelles sources de financement.

Bénédicte partage son temps entre plusieurs entreprises, dans différents secteurs. Elle emmagasine une expérience plus riche.

« Je retrouve ce côté que j’aimais beaucoup : une grande proximité avec le dirigeant. Tu as une vision à 360° de l’entreprise. Il partage sa stratégie. Tu es au cœur de l’entreprise et l’enjeu, c’est de retranscrire cette vision dans les chiffres. »

Le DAF joue un rôle clé. Il va apporter de la visibilité au dirigeant. Il a une fonction de conseil et de pilotage.

Le dirigeant sait vers quel cap il veut aller. Et le directeur financier permet de valider ou non ce cap. Ou il peut dire : « avant d’aller là-bas, il faut qu’on s’arrête sur une île. » C’est-à-dire solliciter une banque, une subvention ou faire une levée de fonds.

L’entreprise, pour être viable, doit avoir de la trésorerie. Pour payer ses salariés et ses fournisseurs.

4) « Ce qu’il faut absolument retenir quand on crée une entreprise »

Il est aujourd’hui assez facile de créer une entreprise. Le défi est plutôt dans le fait de la faire durer dans le temps. Bénédicte Ciotti souligne les bonnes pratiques dans la gestion d’entreprise.

1/ Des objectifs précis

D’abord, il faut se fixer des objectifs clairs. À telle date et dans tel délai, je veux atteindre tel objectif. 

Ça ne veut pas dire que les objectifs ne vont pas bouger. Mais il faut avoir une vision claire du but que l’on veut atteindre. Après, le chemin par lequel on passe peut évoluer.

Au lieu d’aller sur la montagne d’en face, on va aller sur la montagne de gauche. Mais au final, on aura gravi une montagne.   

Si on ne se met pas d’objectifs, on ne va pas évoluer.

2/ Bien s’entourer

L’autre impératif, c’est de savoir s’entourer et ne pas être seule. 

« Ce qui fait la force d’une entreprise, ce n’est pas juste quelqu’un, c’est son équipe. La clé de la réussite, c’est d’arriver à fédérer une équipe autour de soi. Cette équipe qui va se démener avec toi pour faire grandir ton projet. »

Bien s’entourer ne veut pas forcément dire : trouver le bon commercial ou le bon directeur financier… ça peut être un graphiste qui va booster le fondateur de la boîte et avec qui il peut échanger. 

Quand on commence en tant qu’entrepreneur on est seul, comme Steve Jobs dans son garage. Il faut rapidement sortir de ce modèle. 

L’enjeu, c’est donc d’arriver à recruter une équipe, même si ce sont des stagiaires au début. 

Le dirigeant doit porter une vision et la transmettre : 

  • arriver à communiquer, 
  • à transmettre son savoir 
  • et arriver à déléguer. 

Ce sont des compétences clés dans la création d’une entreprise.

Le dirigeant doit aussi veiller à l’aspect administratif, réglementaire et comptable. En apparence, ce ne sont pas des sujets « sexy ». Mais il y a une astuce à connaître. 

5) La clé de la bonne gestion d’entreprise

Sur la partie administrative et comptable, le secret réside dans l’organisation. Si c’est bien organisé, ça ne va pas prendre trop de temps. Il vaut mieux en faire un peu régulièrement que beaucoup en une seule fois.

L’exemple typique, ce sont les factures respectant la loi. Si on fait ses factures une fois tous les 6 mois, c’est très pénible, car on traite tout le retard. Aujourd’hui, il y a plein d’outils dédiés aux entrepreneurs. C’est une évolution récente. 

Il y a des comptables digitalisés.

Il vaut mieux mettre 20 € par mois dans un logiciel de comptabilité qui va générer des factures en 30 secondes et faire le suivi, plutôt que de les faire à la main sur Word et d’y passer un temps fou.

Ces outils vont libérer du temps pour permettre à l’entrepreneur d’aller sur de l’opérationnel. 

6) Ce qu’on ne dit pas (et qu’on devrait savoir) quand on crée une entreprise

Dans la formation Gestion d’entreprise, il y a un cours sur comment reconnaître et éviter les arnaques pour rester en règle.

Bénédicte l’a vécu à titre personnel : en tant qu’entrepreneur, on reçoit des courriers de choses à payer, dont des choses qui peuvent nous paraître étranges. Il peut s’agir d’impôts dont on n’a pas connaissance, comme la CFE. 

Parfois, ce sont des arnaques. Il faut savoir que ça existe. Quand on le sait, on se méfie. Il faut alors vérifier avec son comptable. 

7) Conseil supplémentaire de Bénédicte à un ou une jeune entrepreneur.e qui voudrait se lancer

Surtout : ne pas hésiter. 

« Ce qui compte, c’est l’expérience. Ce n’est pas de créer la prochaine licorne ! »

Il faut s’y retrouver personnellement. L’entrepreneur doit pouvoir vivre de son entreprise, certes. Mais il faut aussi qu’il s’épanouisse dans ce qu’il fait. L’entreprise n’est pas une fin en soi.

C’est le chemin et ce qu’il nous apporte qui comptent.

En parlant de DAF, nous avons aussi rédigé un article sur Mehdi Saoud, DAF de LiveMentor.

Bonus : On vous propose un cours gratuit sur la gestion d’entreprise. ?

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Si cet article vous a plu, on vous recommande vivmeent de faire un tour sur le blog de LiveMentor.

Vous pourrez y découvrir différents sujets sur la thématique de gestion d’entreprise comme :

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Rédacteur @LiveMentor