Comment votre enfant peut renforcer sa confiance en lui ?

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Julie Bach

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La résilience est l’une des caractéristiques de l’esprit d’entreprendre. Elle se construit à partir d’une approche positive de l’échec.

Plutôt qu’une fin de non recevoir, l’échec est vu comme un moyen de progresser en s’enrichissant de nouveaux apprentissages.

L’état d’esprit qui sous-tend ce comportement est appelé “growth mindset” ou « esprit de développement ».

C’est un moteur important de développement personnel qui a pour corollaire de booster la confiance en soi. Deux bonnes raisons de l’enseigner à votre enfant !   

L’importance du growth mindset chez l’enfant

Carole Dweck , professeur de psychologie à l’origine des travaux sur l’esprit de développement, distingue deux états d’esprit opposés : le “growth mindset” et “le fixed mindset”.

Les personnes faisant preuve d’un « fixed mindset », pensent profondément que leurs talents et leurs intelligences sont seuls garants de leurs réussites.

Elles considèrent que ces capacités sont prédéterminées : on naît ou pas intelligent, et on ne peut rien y faire.

Autrement dit, ces personnes cherchent par tous les moyens à éviter l’échec qui est selon elles, synonyme de leurs incompétences. 

Les personnes démontrant un “growth mindset”, considèrent que leurs intelligence et leurs talents ne sont pas fixes et que leurs expériences de vie contribuent à les développer.

Avec cet angle de vue, ces personnes intègrent que l’effort et la persévérance sont nécessaires pour développer dans le temps leurs capacités.

Elles renforcent ainsi une autre qualité indispensable à l’esprit d’entreprendre : le courage !

Nous pouvons faire ici une analogie avec le processus mis en œuvre par un bébé qui apprend à marcher : il chute, se relève, retombe, repart, réessaye encore et encore, porté par les encouragements de ses parents.

L’enfant ne se dit pas la première fois qu’il tombe, qu’il n’est pas fait pour cela et qu’il n’y arrivera jamais. Au contraire, il fait naturellement preuve d’un « growth mindset ».

Il comprend que la persévérance et le courage font partie des apprentissages.

Votre enfant intègre que l’effort est nécessaire pour progresser et que la progression demande du temps. 

Il est fondamental d’apprendre aux enfants à adopter un « growth mindset ».

Ils doivent pouvoir considérer que leurs propres capacités se développent avec l’expérience et que dans cette perspective, l’échec est hautement appréciable.

C’est d’autant plus important, qu’un fixed mindset contribue à faire baisser l’estime de soi : si on « échoue », c’est que l’on n’a pas les qualités et l’intelligence requises pour avancer.

Le “fixed” mindset maintient la personne dans un état de résignation et de passivité. 

La bonne nouvelle comme on l’a vu, c’est que les bébés ont cette prédisposition naturelle au « growth mindset ». 

Comment donc faire en sorte que votre enfant nourrisse l’état d’esprit qu’il a expérimenté en apprenant à marcher ?

Comprendre que l’esprit de développement est un état

Afin d’aider votre enfant à intégrer la psychologie de l’esprit de développement, vous comme lui, devez d’abord concevoir qu’il s’agit d’une stratégie d’adaptation à une situation donnée.

L’esprit de développement n’est absolument pas une qualité ou un talent personnel.

C’est une façon de penser dans un contexte particulier. 

Ce qui signifie que nous présentons tous à un moment ou un autre, un « fixed » ou un « growth mindset ».

Votre enfant peut ainsi se sentir totalement incapable de progresser sur un sujet, une matière particulière à l’école ( “ça sert à rien, de toute façon, je suis nul en maths !”), alors que pour d’autres domaines d’activités, il sera plus à même de penser qu’il peut s’améliorer. 

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Une première étape pour encourager un esprit de développement chez votre enfant est de prêter une attention particulière aux signaux que vous lui envoyez

Vous êtes un modèle pour lui qui apprend en permanence de vous, de votre comportement.

Ainsi, la manière dont vous-même réagissez aux situations et les mots que vous utilisez, vont jouer un rôle important dans l’éducation à ce mode de pensée. 

Dans des situations d’échecs ou de confrontation par exemple, vous pouvez de prime abord vous sentir menacé, critiqué, diminué.

Vous allez alors exprimer les réflexes du « fixed mindset » et vous sentir dévalorisé ou être sur la défensive.

Alors que si vous êtes attentif à votre réaction et que vous commencez par considérer que le contexte n’est pas figé, vous allez faire preuve d’un esprit de développement qui aura pour effet de faire baisser votre stress ou votre anxiété.

Votre enfant percevra cette différence de comportement.

Vous pourrez alors lui expliquer quel état d’esprit vous avez choisi d’adopter. 

C’est ce qu’Alexandre et moi avons expérimenté lors de notre passage au marché.

Considérer les erreurs comme un levier d’apprentissage

Une des causes principales du manque de confiance en soi observé chez les enfants français, est la manière dont nous considérons l’échec et les erreurs. 

A l’école, l’échec, les erreurs ne sont pas valorisés, bien au contraire. Pourtant, ils sont le corollaire de l’apprentissage. 

L’esprit de développement implique de ne pas considérer l’échec comme une fatalité mais plutôt comme une opportunité d’apprendre et de s’améliorer. 

Votre réaction vis à vis des erreurs que peut commettre votre enfant est primordiale pour consolider son esprit de développement.

Expliquez-lui que le fait d’avoir fait des erreurs dans un devoir ou d’avoir échoué à une interrogation d’histoire, est pour vous un moyen de comprendre ce sur quoi vous pouvez l’aider à progresser. 

Cette attitude plus positive va lui permettre d’intégrer qu’il est normal de se tromper, et que c’est même important pour progresser.

Elle va développer sa persévérance.

Elle va aussi le dissuader de toute tentative de dissimulation qu’il pourrait mettre en œuvre pour s’éviter une séance de remontrances ou de remise en cause dans son estime de soi. 

Une étude menée auprès d’enfants de 8-9 ans ayant bénéficié d’une sensibilisation à l’esprit de développement, a montré que le fait de considérer l’échec comme une expérience positive, modifie durablement leurs croyances limitantes.

Un an après, ces enfants obtenaient des scores aux évaluations plus élevés de 20% que les élèves de l’échantillon témoin. 

Féliciter pour les efforts entrepris

Carol Dweck, recommande fortement de valoriser chez l’enfant, les efforts et le travail accomplis pour parvenir au but qu’on s’est fixé plutôt que de louer le résultat. 

En agissant ainsi, vous mettez l’accent sur le processus, le chemin nécessaire à la progression. Vous stimulez le goût de l’effort et de l’apprentissage.

Lorsqu’on ne valorise que le résultat ( “Que tu joues bien du piano !”), vous renvoyez sans le vouloir votre enfant à des considérations plus égocentrées.

La question essentielle pour lui, devient alors de savoir s’il est assez bon ou pas.

Vous risquez ainsi de développer chez lui un trait de caractère pouvant se révéler anxiogène et paralysant : le perfectionnisme !

Apprendre à votre enfant à adopter un esprit de développement n’est pas une tâche facile parce qu’elle implique aussi de se changer soi-même !

C’est ce que nous vous proposons d’aborder dans l’exercice ci-dessous. 

Exercice – Réfléchir à vos propres croyances

Pas toujours facile de se changer soi-même avec les rythmes de vie effrénés que nous connaissons.  

Nous vous proposons donc de réserver une plage horaire de 15 à 30 minutes le soir, lorsque la maison est plus calme. 

Prenez une feuille de papier et essayez d’identifier toutes les pensées négatives que vous pouvez avoir sur vous-même (“Je ne sais pas cuisiner”). 

Votre liste dressée, écrivez ce que vous pourriez penser à la place (“En y dédiant du temps et en suivant des recettes, il n’y a pas de raison que je ne parvienne pas à cuisiner”). 

De la même manière, listez des difficultés ou des échecs que vous avez pu rencontrer par le passé. Réfléchissez à la manière dont vous avez réagi.

Avez-vous fait preuve d’un growth mindset ou d’un fixed mindset dans votre vie entrepreneuriale ? Comment auriez-vous pu réagir autrement ? 

Partagez vos expériences dans les commentaires du blog !

Si cet article vous a intéressé, Livementor en a rédigé d’autres sur son blog. Retrouvez par exemple un article sur les différentes psychologies d’entrepreneurs existantes, ou encore sur comment prendre soin de sa santé mentale quand on est entrepreneur.

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Julie Bach

Fondatrice d'Ikidsgaï et cofondatrice du Club des Super Pouvoirs