Jessie Chansamone : Entrepreneuse dans l’âme

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Aurélie Surget

Illustration de Jessie Chansamone : Entrepreneuse dans l’âme

Aujourd’hui je vous présente Jessie. Entrepreneuse depuis le plus jeune âge grâce à son papa, sa voie vers l’indépendance était toute tracée. Découvrez son histoire. 

Je te laisse te présenter Jessie :

Toute jeune, j’aimais déjà le concret. À 10 ans, je vendais des glaces sur les marchés pour aider mes parents et j’adorais ça (car j’avais aussi le droit de les manger haha). Cet esprit, je pense l’avoir hérité de mon père. Entrepreneur dans l’âme, il a créé plusieurs sociétés dans des domaines très différents : deux dans le transport, une dans la mécanique, un foodtruck de nourriture asiatique dans les marchés.

Malheureusement, toutes ses sociétés n’ont pas tenu. Loin de m’effrayer, j’étais impressionnée par sa capacité à rebondir. À chaque échec, il restait motivé et il continuait de créer malgré les risques (et les soupirs de ma mère…).

Au lycée, bien que j’avais les notes et le choix d’entrer dans une filière général type S, ES ou L, j’ai fait le choix de m’orienter vers une filière technique, celle de STG. Elle n’était pas forcément mise en valeur à l’époque mais c’était définitivement celle qui m’attirait le plus.

Envers et contre (mes profs et ma famille), je m’oriente donc en STG et j’acquière mes toutes premières connaissances en marketing, communication, droit des sociétés, etc.

Après mon bac, je n’étais pas très motivée pour faire une prépa et je ne savais toujours pas quoi faire de ma vie. Je m’oriente donc vers un DUT Techniques de Commercialisation. Ça me semblait être une bonne voie pour approfondir mes connaissances acquises en STG et pour acquérir mes premières expériences professionnelles.

Ces 3 années en DUT, qui devaient en être 2, ont été un cauchemar. D’un lycée en zone ZEP dans le 93, je me suis retrouvée dans une école « réputée » exigeante, à Paris, dans le XVI ème arrondissement. Le niveau d’éducation n’était clairement pas le même pour tous les élèves. Je subis l’inégalité des classes sociales de plein fouet.

Dans mon lycée, nous avions à peine le temps de finir le programme pour passer le BAC. Quand d’autres suivaient déjà des cours qui préparaient leur entrée dans le supérieur. Cet écart de niveau s’est aussi fait ressentir sur la manière dont certains professeurs nous percevaient. Sur toutes les remarques qui m’ont été faites, une m’a particulièrement marquée.

Un jour, un professeur demande à la classe ce que chacun envisage de faire après le DUT. A cette époque, je ne savais toujours pas quelle direction prendre dans ma vie. Je réponds instinctivement « école de commerce », qui semblait être la suite logique de mon parcours.

Le professeur me regarde avec une grimace et me répond, devant la classe entière, que je n’ai sûrement pas le profil pour les intégrer. Etonnée, je lui demande « pourquoi ? ». Après tout, elle devait avoir une bonne raison pour le déclarer ouvertement.

Mais non.

Elle me répond juste que je n’ai « pas le profil pour entrer en école de commerce ». Sans plus d’explications, ni de conseils. Elle m’avait tout simplement rabaissée devant mes camarades. J’étais vexée et je me sentais humiliée. Mais grâce à elle, j’avais décidé d’entrer en école de commerce.

Et j’y suis rentrée.

3 ans plus tard, j’en ressors diplômée et major de promo d’un Master 2 en Entrepreneuriat.
Avec du recul, voir mon papa connaître des échecs, venir d’un milieu modeste et avoir subi les à priori de certains professeurs m’auront permis de me forger un mental très solide et d’être guidée vers ce qui me fait vibrer aujourd’hui : l’entrepreneuriat.

Grâce à mon parcours international en école de commerce, je me suis retrouvée en Asie pour développer ma pratique des langues étrangères. Là-bas, j’ai le déclic.

Je découvre un autre visage de l’entrepreneuriat, à travers des artisans très modestes, qui vendent leurs productions ou leurs créations. Très simplement sans plus se prendre la tête que cela.

En France, j’avais l’impression que pour créer une entreprise, il fallait être surhumain, qu’il fallait avoir du charisme, de l’argent et plein d’autres caractéristiques pour se lancer.

Mais non, ce ne sont absolument pas les critères à prendre en compte lorsqu’on parle d’entrepreneuriat. Je pense qu’il faut désacraliser le statut d’entrepreneur en France. Chacun entreprend déjà dans sa vie de tous les jours. L’entrepreneuriat n’est pas seulement la création d’entreprise. Dans le Larousse, entreprendre c’est « commencer à exécuter une action ».

En ce qui concerne la création d’entreprise, l’exécution sera plus longue et complexe mais tout à fait possible pour tous. Tant qu’on a le bon état d’esprit, une connaissance des bonnes pratiques et de bons conseillers.

Que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite entreprendre aujourd’hui mais qui n’ose pas encore se lancer ?

Je lui dirai : Chaque chose en son temps. J’ai remarqué qu’on se faisait beaucoup de craintes inutiles au début (manque de financement, manque de compétences) qui nous bloquent plus qu’autre chose.

La première question à se poser, avant toutes celles d’ordre financière ou de compétence, est de savoir si notre idée marche. Est-ce que notre idée a un public ? Est-ce qu’on répond à un besoin ?

Et cela passe par une mini-étude de marché sur le terrain, en parlant de notre projet au plus grand nombre de personnes possible pour avoir leurs retours.

C’est une bonne technique pour challenger votre idée et recueillir beaucoup d’avis dessus.

En plus d’être utile pour affiner votre projet, elle permettra d’avoir une première idée des profils de vos clients types (personas).

En deuxième temps, je dirai à une personne qui n’ose pas se lancer de s’entourer d’experts, de mentors, d’UN mentor.

D’une part parce qu’il est important de ne pas s’isoler lorsqu’on a un projet car on a la tête dans le guidon.

D’autre part parce qu’on ne peut pas être callé dans tous les domaines. Chacun son métier et chacun son expertise. Être accompagné fait gagner beaucoup de temps et rassure énormément.

Je pense que c’est un indispensable dans la création d’entreprise. Et ce qui a manqué à mon père.

Par conséquent, dès le début, je n’ai pas attendu longtemps pour m’entourer et faire appel à des experts-comptables, des avocats, des organismes de formation comme Live Mentor et des organismes d’accompagnement de porteurs de projet comme la BGE ou la CCI.

Je vous explique pourquoi ces ressources m’ont été utiles. Pourquoi elles sont complémentaires et comment j’ai pu y accéder :

  • Business story : ce site m’a permis d’avoir 3 rendez-vous gratuits (beaucoup plus en réalité) avec un expert-comptable de l’Ordre des Experts-Comptables. Cela m’a été d’une grande aide pour créer un plan de financement professionnel, de qualité et légitime auprès de financeurs. Ils pourront également vous donner des conseils au niveau des statuts de société selon votre situation et vos ambitions.
  •  Avocat : l’INPI propose des permanences gratuites avec des avocats du Barreaux de Paris. J’en ai bénéficié deux fois pour m’aider à écrire certains contrats liés à la protection de ma marque.
  •  Des organismes qui accompagnent les porteurs de projet : avant de me lancer dans ce projet, j’ai fait une liste de tous les organismes qui pouvaient m’aider à construire ce projet : BGE, ADIE, France Active, CCI… Je les ai tous contactés pour avoir un premier rendez-vous et voir quel organisme pouvait le mieux correspondre à mon besoin. C’est grâce à Paris Terre d’Envol, un organisme d’aide aux porteurs de projet dans le 93, que j’ai pu bénéficier d’un suivi par un conseiller de la BGE et intégrer un programme appelé #EntrepreneurLeader.
  • Des organismes de formation comme LiveMentor, qui propose des formations concrètes dans de nombreux domaines liés à la création d’entreprise. Du marketing digital, e-commerce, copywriting, Instagram, productivité… Toutes ces notions si importantes et à connaitre pour le succès de son entreprise.

Ton experience LiveMentor :

Pour moi, LiveMentor se différencie des autres organismes de formation pour plusieurs raisons. Chaque élève en coaching bénéficie d’un suivi personnalisé pour son projet. LiveMentor, ce n’est pas seulement suivre des cours en ligne, c’est surtout appliquer ce qui est appris. Avec le soutien d’un mentor qui définit avec nous nos objectifs, qui nous conseille et qui veille à ce que l’on atteigne ces objectifs. On sent qu’on progresse vraiment !

C’est grâce à une demande de financement auprès de Pôle Emploi que j’ai pu bénéficier d’une formation chez LiveMentor.

J’ai choisi de suivre la formation en Marketing Digital pour passer de la théorie de l’école de commerce à la pratique.
J’ai fait ce choix car cette formation me semblait très complète et j’avais conscience d’avoir besoin de conseils dans plusieurs domaines tels que le Copywriting, le SEO, l’e-mailing, la publicité ciblée sur Facebook, etc.

Avant de commencer ma formation chez Live Mentor, grâce à mes cours d’entrepreneuriat en école de commerce, j’avais pu travailler les grands contours de la création d’entreprise (identité de marque, écriture du business plan, choix du statut, plan de financement).

J’avais les bases pour créer une entreprise mais c’était encore beaucoup trop abstrait pour moi. En d’autres termes, je cherchais plus de concret.

Certes, je voulais créer une entreprise. Mais une entreprise qui marche, c’est encore mieux ! Et cela passe par une stratégie de communication efficace, du marketing ciblé, les bons outils à utiliser (savoir comment les utiliser), tester son idée le plus rapidement possible, créer une communauté, travailler sur les relations presses, etc.

Je n’avais encore rien construit de tout cela avant d’entrer en formation chez Livementor.

J’ai appris chez LiveMentor l’importance de se lancer rapidement et tester le plus souvent possible ses idées. Mais aussi à atténuer mon esprit perfectionniste car on peut perdre beaucoup de temps à l’être.

J’ai par exemple créé et lancé mon site internet presque au début de la formation Marketing Digital. Mon mentor Guillaume m’avait expliqué qu’il fallait assez rapidement faire connaitre son projet, créer une communauté et ce même avant d’avoir les produits finis. Mais je doutais de mes capacités.

C’est grâce aux encouragements de Guillaume ainsi que ses conseils que j’ai franchi le pas en créant et publiant mon site internet.

LiveMentor m’a appris la puissance de l’entraide

La création d’entreprise n’est pas un long fleuve tranquille. J’ai pu rencontrer des soucis au cours du développement de mon projet, ce qui me faisait paniquer ou me démoralisait.

Mais ce qui est génial dans la communauté qu’on intègre chez LiveMentor, c’est qu’il y aura toujours au moins une personne qui est dans le même secteur que nous ou une personne qui a déjà rencontré le souci dans lequel on se trouve.

Du coup, les retours d’expériences, les solutions qu’ils apportent et surtout le soutien qu’ils donnent est inestimable.

Je ne suis pas sûre que tous les organismes de formation aient une communauté d’élèves et une cohésion aussi forte que celle de chez LiveMentor.

C’est très rassurant de se dire qu’on n’est pas seule et que d’autres personnes dans la même situation (ou pas) sont là pour vous soutenir.

« Je sais désormais où je vais ».

Grâce à LiveMentor, je sais quelle direction prendre et quelles actions réaliser pour atteindre mes objectifs.

Tout est plus clair pour moi. Je me sens plus rassurée et très motivée pour atteindre les objectifs qu’on s’est défini avec mon mentor.

Pour vous donner un exemple, j’ai commencé ma page Instagram en même temps que ma formation. Au début, ma page n’avait pas forcément une ligne éditoriale claire, je n’avais que 100 abonnés (composés majoritairement de ma famille et mes amis) et je ne savais pas trop ce que je faisais.

3 mois plus tard, je finis ma formation avec 500 abonnés et en moyenne 90 likes par post.

Ce n’est pas fou mais je ne pense pas que j’aurais pu atteindre cela sans LiveMentor.

Où en es-tu aujourd’hui ?

Je lance très prochainement ma campagne de Crowfunding pour ma marque d’infusions bio spécialisée dans la Fleur de Pois Papillon.

C’est grâce à mon mentor que j’ai sauté le pas et que j’ai contacté l’équipe d’Ulule pour proposer mon projet.

1 heure à peine après avoir déposé mon projet, il était déjà accepté pour être lancé sur leur plateforme.

C’est très excitant de voir que les choses peuvent aller aussi vite ! Mais c’est aussi très stressant car j’ai encore beaucoup de boulot !

Après la campagne de crowdfunding, j’aimerais lancer une boutique en ligne pour commencer à vendre mes créations en France et à l’International.

De plus, j’aimerais développer ma clientèle professionnelle (Le Bon Marché, La Grande Epicerie de Paris, les Galeries Lafayette.).

J’espère que ce retour d’expérience vous aura aidé. Je suis plus qu’heureuse d’avoir pu partager un bout de mon parcours et mon expérience chez LiveMentor.

En conclusion, restez motivé.e, peu importe les personnes qui vous feront vous sentir incapable. Entourez-vous le plus rapidement possible pour aller plus vite et vous verrez que vous vous surprendrez.

Pour retrouver Jessie sur ses réseaux :

Facebook : @Namsaainfusions

Instagram : @Namsaainfusions

Pour aller plus loin…

Vous avez aimé le portrait de Jessie ? Découvrez celui de Pierric Bayle et de Ronita Chhim qui ont un parcours similaire.

Pour retrouver tous nos portraits d’entrepreneurs, c’est par ici.

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