Réinsertion Professionnelle : De Scientifique à Décoratrice !

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Céline Junius Gombert

Illustration de Réinsertion Professionnelle : De Scientifique à Décoratrice !

Une scientifique en laboratoire qui décide de se reconvertir en décoratrice…

Je vais vous raconter en détails comment j’ai réussi ma reconversion professionnelle avec LiveMentor !

Mon parcours professionnel reflétait beaucoup ma formation scolaire

Un BTS de Biophysique suivi d’une spécialisation en Colorimétrie Industrielle en poche, je suis devenue formatrice & conseillère technique auprès d’industriels en colorimétrie. Ensuite, ma carrière s’est construite sur des opportunités que j’ai saisies.

Sans jamais me demander si c’était cela que j’aurais choisi.

Pas subies, entendons-nous bien, mais pas vraiment choisies.

J’ai vécu les débuts des sites vitrines, des forums … j’ai donc proposé d’en faire un pour la boîte où je bossais. J’ai trouvé sa création passionnante et j’ai découvert que j’aimais écrire, raconter.

Quelques années plus tard, un des clients de cette même société exigeait la certification ISO9001 pour valider un contrat. J’ai donc levé la main pour être référente.

Je suis devenue Responsable Qualité après avoir obtenu la certification en moins d’une année !

Mettre en place la norme, suivre ses évolutions et sa mise en œuvre m’ont appris la rigueur, le management. Cela complétait bien mon activité de formatrice.

Plus tard encore le service commercial, qui grandissait, avait besoin de supports de vente, de flyers pour les salons, de présentations technico-commerciales.

Assez naturellement, j’ai écrit et mis en forme plusieurs supports et peu à peu je me suis occupée de toute la communication.

C’était une TPE , les couteaux suisses étaient les bienvenus ?

Ma reconversion professionnelle en tant que décoratrice, en deux temps

Temps 1 :

A force de faire plusieurs choses, je ne savais plus quelle était ma valeur, mon employabilité (comme disent les RH).

Je ne savais plus si je voulais continuer dans cette voie (la colorimétrie) ou changer de vie professionnelle pour enfin vivre de ma passion. La naissance de ma fille, en 2006, m’a fait prendre conscience que je voulais et pouvais reprendre cela en mains.

J’ai alors fait un bilan de compétences pour comprendre qui j’étais (personnellement et professionnellement), ce que je voulais et valais aussi.

Ça n’a pas été aussi salvateur que je le pensais.

En effet, deux pistes se sont révélées être possibles : me reconvertir en décoratrice d’intérieur ou bien me diriger vers la communication d’entreprise ! Deux boulevards, deux orientations … laquelle choisir ?

J’ai choisi de me préparer aux deux pistes :

  • l’une en passant en VAE mon BTS Communication. Je me revois déposer mon dossier à la Poste : des timbres pour 1Kg de papier !!
  • l’autre en suivant une formation de décoration d’intérieure à distance. 3 ans de cours, de dessins, de devoirs à rendre, le tout avec un bébé de quelques mois.

Temps 2 :

En poste, j’ai mis la décoration intérieure en pause et l’ai investie dans un blog.

Après 8 années dans la communication (pour une marque puis pour un groupe), j’étais épuisée – vide de sens – plus en phase avec mes valeurs.

Personnellement éprouvée.

Je n’ai pas décidé de me poser, ça s’est imposé à moi. Là, il a fallu d’abord prendre soin de moi avant d’explorer un « futur » : emprunter une autre voie, réinventer ce que je faisais … C’était en 2017.

Et cette fois-ci, je l’avoue, j’ai eu vraiment peur pour la première fois.

Peur de ne pas trouver une voie, de ne pas être capable de la suivre, de ne pas m’y retrouver humainement parlant après 20 ans de carrière.

J’ai fait appel à deux coachs (dont l’une était également naturopathe) afin de m’accompagner sur « l’après burn-out ».

Ensuite, j’ai travaillé avec une coach spécialisée dans la reconversion professionnelle qu’elle appelle une odyssée (ce terme m’a tellement parlé).

Je n’aurais pas envisagé cela toute seule. C’est certain. Mais l’accompagnement m’a ouvert les yeux !

Me reconvertir en décoratrice : J’en ai rencontré des difficultés, on ne va pas se mentir !

Avec du recul, les plus grosses difficultés étaient « en moi » : j’étais perdue.

J’avais une carrière, des expériences, des aptitudes mais une terrible sensation de ne plus savoir où j’en étais.

  • J’ai dû mettre à plat ma façon d’être et d’interagir avec les autres pour me sentir alignée.
  • Il a fallu que j’apprenne à prendre du temps – alors que j’ai toujours appris à encaisser la pression et la charge de travail.
  • J’ai également dû balayer ce **** de syndrome de l’imposteur. Là, c’est un travail de longue haleine et à vie.
  • Il a été vital de réapprendre à dire « non » quand cela ne me convenait pas – quand cela devenait toxique pour moi ou bien simplement irrespectueux.
  • J’ai enfin appris à explorer les pistes du possible. Et sans à priori, un vrai défi !

« Il est vrai aussi que j’ai eu du mal à encaisser et comprendre la réaction des personnes qui m’entouraient. »

Que ce soit le cercle de mes proches ou celui de mes collègues.

J’étais une personne hyperactive dans la vie de tous les jours, une boulimique de travail.

Après le burn-out, ils étaient nombreux à penser que j’allais rebondir dans le même secteur. Leur incompréhension n’en fût que plus grande.

L’inquiétude de mes proches se traduisait par des questions (qu’est-ce que tu vas faire ?), des jugements (mais tu ne peux pas changer de voie comme cela !).

Le plus douloureux fût d’apprendre à refuser poliment mais fermement les transferts d’annonces ou les recommandations pour un poste, toujours dans la communication … J’étais mal à l’aise, l’impression de faire la « fine bouche ». Mais j’avais un rêve – non pardon un projet – à réaliser !

Quand j’ai (enfin) décidé de me mettre en mouvement, j’ai côtoyé la frousse.

La trouille – l’angoisse qui me tiraillaient de jour comme de nuit :

  • Je saisis l’opportunité de faire autrement, de m’aligner à mes propres valeurs, d’y trouver du plaisir et de la joie dans ce que je fais, de trouver un secteur qui me plaît.
  • Je reste dans une voie que je connais, que je maîtrise, où je suis reconnue et où – enfin – je ne risque pas d’être hors zone de confort. Traaaaaanquille …

Cela m’a valu quelques nuits blanches.

Puis vint l’angoisse de retomber, de revivre un burn-out mais cette fois-ci par passion. Le drame, le comble, non ?

Et si j’aime ce que je fais, saurais-je me préserver ? Si je suis passionnée, ne risquerais-je pas de travailler sans jamais voir la limite à ne pas franchir ? Si je m’épuisais à être en zone de flux ?

Cela m’a valu quelques (autres) nuits blanches. Mais je n’ai pas regretté mon choix de me reconvertir en décoratrice ! 

Se reconvertir en décoratrice oui, mais pas sans bagage

Avec ma certification de décoratrice d’intérieure en poche, j’ai suivi en 2019 plusieurs formations :

  • WordPress (pour passer mon blog déco tenu depuis 2013 en site professionnel et être autonome dans les mises à jour),
  • Marketing digital (pour me remettre à jour après 2 ans d’absence),
  • Copywriting (pour toujours améliorer mon écriture et mes contenus),
  • Sketchup pour maîtriser plus vite l’outil de modélisation
  • Plusieurs ateliers en ligne sur l’entrepreneuriat (me sentir moins seule & échanger sur le fait d’entreprendre),
  • Des podcasts sur la fixation des tarifs en freelance (pour ne pas commettre de grosses erreurs), sur le networking (comment constituer son réseau mais aussi comment réseauter).

Il est essentiel de se former pour réussir sa reconversion professionnelle.

Entreprendre, enfin …

Aujourd’hui mon agence de décoration existe depuis le 1er Mars 2019. Je fais du conseil auprès des particuliers à distance ou sur site et j’ai ouvert mes premiers ateliers sur le tri & le rangement. J’avance doucement mais sûrement.

J’apprends de toutes situations, de mes projets, de mes clients. C’est passionnant, je ne regrette pas du tout d’avoir oser me « jeter à l’eau » et me reconvertir en décoratrice d’intérieur.

Mes prochains objectifs ?

Consolider mon activité de décoration auprès des particuliers, créer des partenariats win-win avec des acteurs de mon secteur, développer mes ateliers en présentiel et l’offre de coaching en tri & rangement, rentrer en contact avec des clients professionnels … et puis ouvrir ma chaîne IGtv.

… Et témoigner aussi !

Un bilan de compétences me semble être un bon début : faire le point sur ce qui on est, ce que l’on sait faire (expérience professionnelle, bénévolat, passion, don …) et ce qui peut s’offrir à nous.

Si cela est possible, je conseille vivement d’aller à la rencontre de professionnels dont l’activité nous parle. S’informer, échanger pour comprendre la réalité de cette profession.

Dans le cadre d’une reconversion professionnelle, je trouve important et un gain de temps d’être accompagné pour explorer le champ des possibles.

Parce qu’on aura toujours un filtre « je n’ose pas », « ce n’est pas pour moi », « c’est impossible », parce qu’on aura une lecture tronquée par nos peurs – nos croyances – notre affect.

Y voir clair en soi, clair pour soi demande un regard extérieur. C’est mon point de vue.

Et puis, pour réussir sa reconversion professionnelle plus sereinement, beaucoup font appel (comme moi) à des mentors qui les guident – les écoutent et les conseillent régulièrement.

C’est essentiel de confronter ses idées, sa façon de faire ou de voir le futur. On apprend de tout le monde, toujours et tous les jours.

Voici d’autres témoignages de reconversions professionnelles réussies par des élèves LiveMentor :

– Reconversion de cadre à entrepreneur

– Reconversion professionnelle dans l’architecture

– Se reconvertir dans le Marketing

– Reconversion professionnelle dans la formation

– Se reconvertir dans l’accompagnement

– Reconversion professionnelle dans la photographie

– Reconversion professionnelle dans l’entrepreneuriat

– Se reconvertir en Copywriter

– Reconversion professionnelle pour raison médicale

Se reconvertir en Thérapeute

Reconversions professionnelles multiples

– Démission et chômage font-ils bon ménage ?

– Se reconvertir en Coach

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