Wided Gharbi : D’ingénieur à entrepreneur

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Aurélie Surget

Illustration de Wided Gharbi : D’ingénieur à entrepreneur

Aujourd’hui je vous présente Wided. Quand son quotidien en entreprise a tourné au cauchemar, elle a décidé de se mettre à son compte en ciblant ses clients, les TPE/PME qui n’ont pas le temps de s’occuper de leur propre communication. Découvrez son histoire.

Alors Wided, qui es-tu ?

Je suis Wided et j’ai 30 ans. Je ne viens pas du tout du monde du marketing, et pourtant depuis peu de temps, je suis une Freelance épanouie, consultante en marketing digital.

Diplômée d’une école d’ingénieur en électronique, j’ai toujours été fascinée par les réseaux. Je pensais mon parcours tout tracé : j’étais persuadée que plus tard, je travaillerais pour de grands opérateurs.

Je n’avais pas totalement faux, puisque mon premier emploi, c’était chez un des plus grands opérateurs de France. J’y faisais des tests d’équipement pour vérifier l’efficacité des réseaux mobiles et des antennes. Bref, c’est grâce aux personnes comme moi que vous pouvez téléphoner partout aujourd’hui. J’aimais beaucoup ce travail, j’étais compétente, mais plusieurs choses n’allaient pas.

Premièrement, j’aspirais à des missions plus variées. Deuxièmement j’avais pour projet de rentrer dans ma région, à Nice et enfin je ne supportais plus l’ambiance de travail.

Le problème c’était que mon poste était lié à des objectifs, et qui dit objectifs, dit pression hiérarchique. Mon idéal professionnel a donc vite tourné au cauchemar. Pendant 5 ans, j’ai pris sur moi, jusqu’au jour où j’ai réalisé que je frôlais le burn-out. J’étais fatiguée, plus vraiment motivée à l’idée de travailler alors que j’aimais ce travail !

Je trouve le courage de quitter cette multinationale pour un emploi à Nice, dans une plus petite structure. Cette fois, je travaille pour un intégrateur qui met en place des solutions informatiques chez des particuliers. Concrètement, je désignais ce qui me semblait le plus adapté pour les clients au niveau du choix de l’équipement (quel type de câblage utiliser ? Quelle taille ?) et je faisais leur suivi.

Les débuts sont difficiles et je réalise que je suis en train de puiser dans mes dernières ressources. Puis arrive un jour où je me rends au travail en pleurant. Je me dis que c’est sûrement dû à la fatigue et que ça va passer. Je me reposerai le week-end prochain. Sauf que ça a continué comme ça pendant plusieurs jours. Au bout de quelques semaines seulement, je démissionne à nouveau.

C’est ainsi que je me retrouve sans emploi. Au point mort. Je tourne en rond. Moi qui suis de nature très active, j’en souffre énormément. La suite est une véritable surprise, puisque jamais je ne m’étais dit dans ma vie que je travaillerais dans la communication. Comme souvent dans la vie, rien ne s’est passé comme prévu

Je découvre par hasard LiveMentor. J’ai du temps devant moi et la formation initiale est gratuite. Je décide de m’inscrire à la MasterClass sur le Marketing Digital, en me disant que je n’ai rien à perdre et que cela va occuper mes journées plutôt que de me morfondre dans mon coin. Je découvre alors deux mondes jusque-là inconnus : l’auto-entreprenariat et le webmarketing. À partir de là, avec les encouragements de mon mari, je change de voie. Ma vie professionnelle prend un tournant à 180 degrés.

Étape 1 : La seule limite est celle que l’on s’impose

Avant de participer à la MasterClass, je n’avais aucune notion de marketing digital. Pourtant, dès le premier cours, tout m’a paru limpide, intuitif. À partir de là, j’attendais avec impatience les cours donnés en live, j’étais tellement heureuse d’apprendre, j’avais enfin le sentiment d’avancer.

Le cours sur le référencement naturel (SEO) a été un déclencheur. J’ai pris conscience de l’enjeu et des possibilités qui existaient pour se créer une place sur Internet. Comme la seule limite est celle que l’on s’impose, je réalise en m’investissant à fond que je peux exploiter ces connaissances de manière professionnelle, et que ce choix pourrait mettre fin à toute pression hiérarchique. Je saute le pas et je me lance à mon compte. C’est probablement la meilleure décision professionnelle que j’ai prise de ma vie.

Mon premier challenge : bien me référencer moi-même pour prouver de quoi je suis maintenant capable ! Je crée mon site et j’arrive à me positionner très vite en 4ᵉ résultat de recherche Google sur le mot clé « référencement Nice ». Sur mon blog, je partage des articles sur les outils que je découvre. Les résultats de mon travail de veille prouvent que je suis compétente et au courant des évolutions de mon secteur.

Étape 2 : Trouver ses premiers clients et sa niche

C’est un concours de circonstances, mais mes premiers clients sont venus à moi naturellement. En fait, tout a commencé grâce à mon oncle : je suis secrétaire générale de son association de boxe à Nice. Dès que je lui ai parlé de ma nouvelle activité, il en a parlé autour de lui et lors de l’événement organisé pour Noël par l’association, j’ai rencontré des personnes qui avaient besoin de mes compétences, qui avaient des questions sur le référencement et plus globalement le marketing digital. J’ai rencontré ce soir là mon premier client.

À partir de là, dès que j’entendais qu’une personne était à la recherche de quelqu’un pour le référencement de son site, j’entrais en contact avec elle pour lui proposer mes services. Je me suis aussi créé un profil sur Hopwork, le réseau des freelances. J’ai rencontré et commencé à travailler avec des personnes spécialisée dans des domaines très différents :

  • Une avocate
  • Une société d’étanchéité
  • Une pizzeria

Ce qui est génial, c’est que j’apprends tous les jours des personnes qui me proposent des missions, car je découvre des secteurs très précis, qui n’ont rien à voir avec ma formation. J’en suis encore au point où je privilégie l’expérience par-dessus tout et il me faut des défis, sinon je m’ennuie ! Alors tout simplement, j’accepte les missions quand j’ai un bon feeling avec le client. Je comprends aussi le réel besoin de ces entreprises. Ces gens étant leur propre patron avec une entreprise de petite taille, ils n’ont ni le temps ni la compétence pour s’occuper de toute la partie communication et marketing digital.

Je propose donc une prestation globale pour un type de clientèle bien défini : les TPE / PME. Mes clients se trouvent à Nice et Paris, je divise ma semaine pour pouvoir caser toutes mes missions dans mon emploi du temps.

Étape 3 : Une offre sur mesure

J’accompagne aujourd’hui à ma modeste échelle les TPE-PME qui sont en manque de visibilité. L’avantage avec ce type de clients c’est que, n’ayant pas le temps de gérer la partie communication, ils ont grandement besoin de moi. Mon travail est extrêmement valorisant car je joue un rôle essentiel dans leur réussite

Généralement avec mes clients, je repars de zéro. J’essaye de mesurer leur présence sur internet. Je peux leur faire un site WordPress, créer du contenu optimisé pour bien référencer leur site, créer ou mets leur compte Facebook au propre, etc.

Jusqu’ici, je n’ai jamais été coincée, car il y avait toujours un détail de démarcation par rapport à la concurrence qui n’était pas exploité. Pour la pizzeria par exemple, ce monsieur venait de la reprendre et il avait conscience des bénéfices du digital mais ne savait pas comment en tirer profit. Challenge supplémentaire : la pizzeria qu’il avait repris n’avait pas une bonne réputation. J’ai remanié sa page Facebook, en mettant vraiment l’accent sur la qualité des posts. Chaque mois, il faisait une nouvelle pizza éphémère, moi je transformais presque ça en poésie… et ça a marché !

Pour la société d’étanchéité, qui a également un showroom dans la région de Nice, j’ai refait intégralement le site. Il n’était ni visuel, ni ergonomique. Comme nous avons la chance de vivre dans une belle région, remplie des villas avec piscine, j’ai insisté pour faire un vrai effort sur les photos. Ça peut paraitre évident, mais ça ne l’est pas pour quelqu’un qui n’a aucune idée de comment se démarquer de la concurrence.

Ma plus grande fierté, ça reste d’avoir emmené NouvelleCarteGrise, un service de carte grise en ligne, en 1ère et 2ème page de résultats Google. C’est un secteur très compétitif, surtout depuis que les préfectures ont fermé. Le référencement est toujours en cours et je ne manque pas de ressources pour les emmener à la tête de la première page . Je travaille sur leur SEO, l’ergonomie du site Web pour garantir des conversions mais aussi les Facebook Ads. En résumé, je travaille sur toute la stratégie webmarketing en leur proposant différents axes de développement et ainsi leur donner un maximum de visibilité – ça paye puisque le trafic augmente régulièrement !

Conclusion

Depuis le début, j’ai eu 4 clients. Le SEO est une activité très chronophage qui demande beaucoup de temps et d’investissement. L’avantage, c’est qu’avec chaque client, je passe environ 4 à 6 mois pour voir les premiers résultats.

Je me vois encore comme une débutante, donc je veux travailler sur ma réputation : mes comptes Twitter et Facebook existent déjà mais je ne prends pas encore le temps de les alimenter correctement pour attirer de nouveaux prospects et me faire connaître dans le milieu.

L’objectif à terme est de monter une agence avec mon mari : il est développeur web, nos compétences sont donc complémentaires. Chacun d’entre nous fait marcher ses réseaux pour trouver de nouveaux clients… Je gagne aujourd’hui l’équivalent d’un SMIC mais je suis plus épanouie que jamais ?

Pour retrouver Wided sur ses réseaux :

LinkedIn : linkedin.com/wided-gharbi

Pour aller plus loin…

Vous avez aimé le parcours de Wided ? Découvrez celui de Julie Dezes, de Priscille Ford et de Sabine Vuillermoz qui ont un parcours similaire.

Pour retrouver l’ensemble de nos portraits d’entrepreneurs, c’est par ici.

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