LiveMentor en 2028

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Alexandre Dana

Illustration de LiveMentor en 2028

Bonjour !

Si vous êtes nouveau sur ce blog, voici quelques éléments de contexte. Je m’appelle Alexandre Dana et j’ai co-fondé LiveMentor. Nous assurons des formations en ligne et coachings pour des entrepreneurs, freelances et indépendants.

Cet article répond à la question « que fera LiveMentor dans 10 ans ? ». Certes, il serait facile de nous résumer à un organisme de formation en ligne. Sauf que cela ne décrit pas notre activité actuelle et encore moins, notre ambition pour demain. 

Il y a quelques semaines, je me suis retrouvé dans une réunion qui s’est très mal déroulée.

C’était une réunion importante pour LiveMentor, et pour moi. Quand on me demande ce qui s’est passé, j’ai encore du mal à l’expliquer clairement. Je hausse les épaules, je regarde ailleurs, et je tente un sourire pour répondre timidement « ce n’était pas terrible » ou « je n’ai pas été très bon ». J’essaye de répondre le plus honnêtement possible, parce que l’hypocrisie généralisée d’une partie de l’écosystème entrepreneurs français ne m’amuse plus.

Alors voici la vérité, il y a quelques semaines, je n’ai pas réussi à communiquer la vision de LiveMentor à des personnes clés qui construisent cette aventure avec moi. Est-ce que ça vous est déjà arrivé de dire une phrase et de la trouver immédiatement nulle et hors de propos une minute après ? C’est ce que j’ai connu durant 90 minutes.

Ce n’est pas un sentiment agréable. C’est d’autant plus frustrant que j’ai d’habitude confiance dans ma capacité à communiquer. Je suis sorti de cette réunion, en plongeant dans une mauvaise habitude : la tempête intérieure de questions :

  • « Quelle est la question qui m’a fait déraper durant la réunion ? »
  • « Mais pourquoi suis-je resté muet quand il m’a interrogé sur XXX ? »
  • « Mais pourquoi est-ce que j’ai dit cette énorme bêtise sérieux ? »

J’ai passé depuis une excellente soirée avec l’ami Antonin Archer, fondateur du podcast Nouvelle Ecole, qui m’a confié être un grand angoissé également, capable de produire un jus de crâne en quantité impressionnante. Je me suis senti moins seul ! Je me suis d’ailleurs rendu compte que ma dernière tentative de communication sur la vision de LiveMentor remontait justement à un passage dans le podcast d’Antonin. Il était temps de re-clarifier le chemin de randonnée.

Développer un projet, c’est gravir une montagne qui ne finit jamais. Le plaisir dépend de la vue, du temps, des camarades de randonnée et peut-être (surtout ?) des moments de pause où on peut savourer le chemin déjà parcouru.

J’avoue oser cette métaphore uniquement pour vous glisser une des merveilleuses illustrations de Baptiste Dodane , coéquipier chez LiveMentor qui cumule différentes fonctions selon l’heure de la journée, de l’analyse de données au recrutement de nouveaux mentors.

Le souci du détail : la corde qui relie les deux grimpeurs

Outre la vue de ces illustrations qui composeront notre nouvelle identité visuelle, j’ai surtout eu la chance de m’appuyer sur 3 piliers solides pour rebondir.

Une retraite

3 jours après cette réunion, nous sommes partis de Paris avec Anaïs Prétot et Edouard Schlumberger pour une retraite d’une journée. Nous nous sommes rendus au haras de Jardy, transformé cette année en quartier général des réflexions stratégiques pour notre trio.

C’est un endroit sublime, gratuit pour notre usage,  et où le cheval d’Anaïs se repose après une année difficile, mais pleine de succès (ils sont allés au championnats de France, ça s’applaudit !). Cela fait moins d’un an que l’on bosse tous les 3 ensemble, et je suis très heureux de la qualité de notre relation.

Durant cette journée, j’ai eu droit à l’honnêteté légendaire et toujours douce d’Edouard (« je ne t’ai pas reconnu mon petit Alex ! Normalement, tu me les éclates ces réunions ! ») ainsi qu’à la rapidité d’exécution d’Anaïs («  Bon, voilà le plan, il y a 3 options etc.. » ).

Je ne sais pas entreprendre seul. Je suis profondément motivé par le travail en équipe. Durant cette journée, nous avons pris du recul pour :

  • Écrire la vision de LiveMentor : où veut-on être dans dix ans ?
  • Dessiner des options stratégiques : quelles sont les priorités pour réaliser cette vision ?
  • Définir notre différence : que peut-on créer pour réinventer la pédagogie et les façons d’entreprendre ?
  • Questionner les motivations profondes de notre communauté : qu’est-ce qui anime les personnes qui nous font confiance ?
  • Imaginer l’avenir de la formation professionnelle en France : comment bosser efficacement avec l’Etat pour permettre à un maximum de personnes de se former ?

Le mot « écosystème » a été prononcé, par Anaïs si ma mémoire est exacte, et il m’a servi de trampoline depuis.

Nous avons redéfini la vision de LiveMentor à partir de ce terme et j’arrive désormais à la communiquer en fédérant les énergies.

Cela ne se fait pas en un claquement de doigts, il y a eu un coaching (voir ci-dessous) et de longues sessions de travail en complément, ainsi que des emails à toute l’équipe, puis une présentation powerpoint pour nos actionnaires.. mais tout est réellement parti de ce mot « écosystème ». C’est ce qui m’a permis de remettre en mouvement la vision de LiveMentor, qui continuera d’évoluer ces prochains mois / années.

C’est pour ça que j’adore les retraites (parfois appelés offsites dans le jargon startup). Nous avons décidé d’opérer une retraite par trimestre avec Edouard et Anaïs et c’est certainement la meilleure décision de l’année.

Je vous invite très fortement, quel que soit votre projet et son stade d’avancement, à considérer une retraite si ce n’est pas déjà en place.

Les lectures suivantes sont utiles :

Pour l’anecdote, je suis actuellement en train de coacher un super projet, mené par deux associées qui se sont rencontrées très récemment. L’année 2018 a été extrêmement intense pour leur duo, avec de nombreuses réussites pour l’entreprise, mais aussi la découverte d’une réalité humaine : cela prend du temps de se faire confiance. 

Nos deux phénomènes ont bien compris que leurs anicroches étaient surtout dues à un manque de communication, et ont prévu une retraite de quelques jours pour janvier 2019. J’applaudis cette décision !

Un coaching

Ce deuxième pilier n’était pas prévu au programme… Peu de temps après cette réunion désastreuse, quelqu’un m’a suggéré un coaching du bout des lèvres. Je n’ai pas hésité une seconde. La personne en question se forme actuellement dans une école de coaching, et deviendra (si elle décide de poursuivre dans cette voie !) une coach extrêmement efficace.

C’était un coaching  « pur », si vous me permettez l’expression, avec posture basse, questions et re-formulation des objectifs.

Un coaching très différent de ma pédagogie qui mélange coaching, formation et consulting, et c’était exactement ce qu’il me fallait ! Je ne cherchais pas un accompagnement sur plusieurs mois, mais bien un profond moment de respiration.

La session a duré entre 2 et 3 heures et je me suis senti tellement bien ensuite. J’ai écarté la tempête de mon esprit et pris dans la foulée quelques décisions qui ont eu un impact immédiat.

Malheureusement, je sais que ces lignes sonneront creux pour quelqu’un qui n’a jamais fait l’expérience d’un coaching, et qu’ils résonneront très fort pour les initiés.. C’est la magie (ou le drame) de la situation !

Pour la coach qui se reconnaîtra : MERCI.

Une conférence

Ce qui m’a particulièrement touché après cette réunion, ce sont les inquiétudes de certains participants :

  • « Il est plus très en forme le Alex, là, non ? »
  • « Il nous ferait pas un burnout ? »
  • « Est-ce qu’il a encore de l’ambition ? »

J’ai compris, grâce au coaching, que j’avais ressenti ces inquiétudes lors de la réunion. Elles m’ont faire perdre ma lucidité, et pire, mon attitude de savant fou a nourri le feu.

Et nous voici, le 14 décembre dernier, au théâtre Apollo, pour une nouvelle conférence LiveMentor. Suis-je en burnout ?

On va vite le savoir, puisque je dois passer la journée sur scène, qu’il faut se rendre à 8H au théâtre pour accueillir les participants et régler les derniers détails logistiques et qu’une soirée endiablée nous attend!

Grâce à l’organisation sans failles de Masha Shatyaeva, tout se déroule parfaitement.

J’ai adoré cette journée et visiblement je n’ai pas été le seul !

https://twitter.com/CM_ComMultiling/status/1073637249726799872

https://twitter.com/CM_ComMultiling/status/1073561308862259200

Je ne pouvais pas rêver d’une meilleure thérapie pour définitivement rebondir et ressentir en direct la vision et le pourquoi de LiveMentor. Si j’adore les exercices théoriques (cet article en est un !), je suis aussi convaincu de l’expérience sur le terrain.

Ce 14 décembre, c’était 300 personnes qui ont des rêves et essayent de les réaliser. C’était 300 personnes curieuses de chaque projet et dans une logique d’apprentissage permanent.

C’était une journée d’intervenants inspirants (FEMPO, Ookies, Solange Te Parle ou encore Marina Chiche) dans des domaines qui n’ont rien à voir les uns avec les autres ! C’était un moment dédié à la diversité, à l’envie d’entreprendre, à la nécessité de créer des liens.

J’espère avoir été un bon organisateur et je remercie tous les participants pour leur énergie communicative !

Armé de mes 3 piliers, voici la vision de LiveMentor.

LiveMentor en 2028

On le sait, 1 français sur 4 veut entreprendre et les problèmes sont nombreux :

  • Je sais que je veux monter mon salon de thé. Mais par où est ce que je commence ?
  • J’ai besoin d’un site. Je paie un développeur ou je peux apprendre moi même ?
  • Je viens de me lancer en freelance. Comment utiliser LinkedIn pour trouver mes clients ?
  • Je suis artiste et à mon compte, mais tout ce qui touche à l’aspect « entreprise » de mon activité me glace le sang.

Faut-il s’étonner ? Aucun cours n’a été pensé pour cette génération d’entrepreneurs. Les médias traditionnels se concentrent sur un fragment totalement minoritaire (ie : la startup qui lève des fonds et veut recruter des centaines de personnes pour conquérir le monde). Nous voulons résoudre ces problèmes.

Mais nous ne comptons pas nous arrêter là.

Car au-delà de cette statistique d’un français sur 4, j’ai dans un coin de ma tête que pour chaque personne qui devient indépendant, il y en a 10 qui ne sautent jamais le pas.

Pourquoi ? Peut-être parce qu’il existe en nous, ancrée profondément, une habitude du salariat. Je ne peux m’empêcher d’y penser quand je relis l’excellent The Power of Habit: Why We Do What We Do in Life and Business de Charles Duhigg.

Construire une société d’entrepreneurs, c’est aussi se poser la question suivante : « comment réinventer ce que l’entreprise classique apporte ? »

À quoi ressemble la sécurité des revenus dans les temps difficiles quand on est à son compte ? Qui peut se suppléer au mentorat bienveillant d’un bon manager (c’est plutôt rare !) pour un freelance ? Comment construire sa réputation quand on est à cheval sur plusieurs projets, alors que les médias traditionnels continuent de faire chaque année le classement des « 10 métiers de rêves » ?

LiveMentor a l’ambition d’impacter un maximum de personnes, car nous n’y arriverons pas seuls. Je constate chaque mois à quel point notre communauté  joue un rôle crucial dans la transformation de chaque membre. LiveMentor a également l’ambition de durer le plus longtemps possible, car cette mission nous tient à coeur.

Nous comptons opérer tous nos choix stratégiques (recrutements, financement, développement produit, etc..) pour atteindre ces deux objectifs, très difficiles à concilier (impact et durabilité).

Nous n’avons absolument aucune envie de gonfler nos chiffres pendant 24 mois, pour revendre l’entreprise ensuite.

Comme je le disais dans une de nos newsletters, j’ai du mal à réaliser combien le temps est passé vite. Cela fait bizarre de le réaliser, mais je le redis, la pédagogie est désormais une activité présente sur un tiers de ma vie.

10 ans à donner des cours, échanger avec d’autres formateurs, découvrir la puissance du coaching… 10 ans à décortiquer, à conseiller, à analyser, à échanger bref, 10 ans de passion !

LiveMentor m’a emmené vers des horizons intenses, et j’ai hâte de voir la tête de cette aventure en 2028.

Je ne peux pas exactement vous dire où nous serons, mais je sais déjà de quoi sera composé le chemin.

1. Réinventer constamment les limites de la pédagogie.

J’ai commencé à m’intéresser aux manières d’apprendre et de transmettre grâce à une prof’ de maths, Mira Rubinstein.

Quelques années plus tard, elle deviendra la première actionnaire de LiveMentor, et cette histoire est racontée dans LiveMentor : Un cours en pyjama à 900 000 euros.

Mira Rubinstein m’a fait aimer les mathématiques.

J’étais très nul en maths.

Je ne sais plus vraiment quand ça a commencé. En primaire ? Peut-être dès la maternelle ?

En tout cas, une fois arrivé au collège, il n’y avait plus de doute possible : j’étais définitivement fâché avec les parallélogrammes, les triangles et évidemment avec cette obscure notion de repérage dans un plan orthonormé.

Etait-ce en cinquième ou en quatrième que se déroula mon pire passage devant la classe ? Impossible de m’en souvenir avec exactitude.. Je me souviens surtout de ma honte au moment où la règle, qui devait soutenir ma craie pour dessiner un trapèze, finit sa trajectoire en éclatant l’ampoule qui éclairait la salle de classe. 

De quoi ancrer profondément la conviction suivante : les mathématiques, ce n’est pas pour moi !

Jusqu’à ma rencontre avec Mira Rubinstein, prof’ toujours en activité à plus de 70 ans, en classe préparatoire. Je comprends qu’on peut passer de nul à excellent, grâce à un enseignement de qualité. Et je retiens les mots suivants de Mira : « je remets toujours en question ma manière d’enseigner« .

Je veux m’assurer que cette remise en question permanente de notre pédagogie soit inscrite dans l’ADN de LiveMentor et appliquée, quelles que soient les personnes qui composent l’équipe. Je suis heureux de notre note TrustPilot (LiveMentor prend la première position dans la catégorie Carrière & Éducation !), mais on ne doit pas s’arrêter là.

Notre pédagogie pour entrepreneurs est aujourd’hui développée à seulement 1% de son potentiel. La suite s’organise autour de 3 axes :

  • Une pédagogie vivante
  • Une pédagogie durable
  • Une pédagogie qui intègre les soft skills et le développement personnel

Une pédagogie vivante

Une pédagogie doit être vivante. Elle évolue au fil des découvertes et ne doit pas être enfermée dans un programme fixe.

Il y a urgence. Des centaines de milliers de personnes (des millions ?) chaque année en France souffrent. Elles n’osent pas lancer leur projet ou elles ne savent pas comment le mener avec plaisir, en se concentrant sur ses forces.

Toute transformation personnelle passe par les questions suivantes :

  • Qu’est-ce que je veux faire ?
  • Est-ce que je peux le faire ?
  • Avec qui aie-je envie de créer ?
  • Est-ce que je peux vraiment apprendre ?
  • Est-ce que je peux vivre en étant à mon compte ?
  • Est-ce que je peux me libérer de ma timidité maladive qui me bloque depuis des années ?
  • Est-ce que je vais réussir à concilier le développement économique de mon projet projet avec mon éthique personnelle ?

On pourrait dire qu’il y a déjà suffisamment de contenu présent partout sur Internet et que les meilleurs trouveront leur chemin. Je déteste ce raisonnement, je le hais.

Il n’y a jamais assez d’efforts mis dans la pédagogie. Nous avons fini par associer l’éducation, et particulièrement l’éducation en ligne, comme une expérience passive.

On regarde le taux de réussite au bac, au lieu d’essayer de mesurer le nombre d’élèves qui lèvent la main en classe. Il faut se réveiller vite, et comprendre qu’apprendre est une expérience active : monter un projet, poser une question à son prof’, tester, échouer, recommencer, trouver un groupe de travail et de soutien, etc..

Que fait l’homme quand il veut avancer ? Il se regroupe en communautés privées (je pense ici aussi bien aux réseaux d’entrepreneurs, qu’aux éco-villages ou aux « réunions » religieuses !).

Dès lors, il ne faut pas s’étonner que le taux d’abandon soit de 90% dans les cours en ligne de première génération, sans mentorat ni communauté ! Les universités et grandes écoles tentent, et réussissent malheureusement, une réplication en ligne d’une expérience sans engagement : des conférences magistrales, des examens pour valider le remplissage de connaissances  (bourrage de crâne), des groupes de travail parfois créés à la va-vite sans formation aux bases de l’intelligence collective et une certification (ou un diplôme) à coller sur le CV.

Mais qui interroge ici l’apprenant sur ses motivations profondes ? Qui peut se rendre compte qu’il n’est peut-être pas du tout sur le chemin qu’il veut suivre ? Qui va lui dire que ce n’est pas grave et qu’on peut toujours changer de direction ? Qui l’écoute ?

Une pédagogie durable

Cette pédagogie doit durer.

Elle ne doit pas reposer sur les connaissances isolées de quelques individus, et c’est pourquoi :

  • Nous documentons en interne nos méthodes pour que chaque mentor puisse diffuser une pédagogie unifiée (tout en y apportant sa touche personnelle) sur un maximum de sujets possibles.
  • Nous sommes très favorables à « open-sourcer » un maximum d’éléments de cette pédagogie (voire un exemple avec 24 questions à poser à un potentiel associé).
  • Nous allons publier le premier livre de LiveMentor en 2019 qui détaillera notre approche de l’apprentissage.
  • Nous comptons lancer des stages et conférences à destination de formateurs ou coachs, assez fous pour découvrir notre méthode. On murmure que j’envisage même la création d’une réelle école de coaching, mais l’équipe me coupera l’accès à ce blog si j’ose en dire plus !

Notre modèle ? La pédagogie Montessori, qui est partie d’une création en 1907 par une pédagogue italienne, à 35 000 écoles  dans le monde aujourd’hui.

Une pédagogie avec intégration des soft skills et du développement personnel

Depuis deux ans, nous essayons de trouver le bon équilibre dans notre enseignement. Au final, nous sommes parvenus à une définition propre du développement personnel suite à un constat frappant après avoir aidé des milliers d’élèves : certains blocages profonds qui peuvent nuire au développement d’un entrepreneur.

LiveMentor désire aller plus loin dans cette voie.

Nous voulons beaucoup mieux aider nos élèves à prendre conscience des freins psychologiques qui entravent le développement de son activité. Par exemple, un freelance qui maitrise le marketing digital, mais qui ne parvient pas à se mettre en avant sur internet, ne manque pas forcément de compétences en communication… Il souffre très souvent d’un manque de confiance en lui, d’un syndrome de l’imposteur !

Alors que fait-on ? On regarde ailleurs et on empile les cours classiques d’école de commerce ? NON.

Sur ces thématiques, je suis particulièrement inspiré par mes échanges avec mon amie, Marjolaine Grondin, fondatrice de JAM, le premier chatbot français. Nous nous connaissons depuis plusieurs années désormais. J’ai pu observer de très près l’impact du développement personnel de Marjolaine sur celui de son entreprise!

Je reprends un mémo interne d’Edouard Schlumberger, directeur de l’équipe académique LiveMentor :

LiveMentor va devenir une offre complète pour tous les porteurs de projet :

  • les Hard Skills (la tête) : des compétences concrètes, actionnables, plutôt orientées vers le digital, mais pas que, pour aider au développement d’un projet.
  • les Soft Skills (le coeur) : un enseignement autour du savoir-être et du développement personnel, pour les aider à surmonter des freins qui iraient au delà de l’absence de compétence technique.

Je suis fan. J’ajoute que notre pédagogie va continuer de se traduire par des formats d’apprentissage multiples :

  • Des vidéos enregistrées ou des fiches de cours en PDF, pour ne plus jamais être bloqué sur un sujet donné.
  • Du coaching individuel, pour l’écoute et le feedback personnalisé.
  • Des ateliers en ligne collectifs sur une thématique donnée, pour créer une dynamique de groupe.
  • Des forums de discussion, pour favoriser l’intelligence collective.
  • Des conférences avec des centaines ou milliers de participants, pour l’inspiration et l’émulation.
  • Des retraites dans des endroits magiques,  pour apprendre à lâcher prise.

Tous ces formats académiques se complètent. Vouloir adresser tous ces formats, ce n’est pas se disperser ! C’est mettre tout en oeuvre pour faire vivre notre expérience académique au plus grand nombre. C’est de notre responsabilité de créer la bonne alchimie et de suivre les bonnes mesures d’engagement pour chacun de ces formats d’apprentissage.

C’est aussi notre responsabilité de créer des « moments de digestion », car un porteur de projet ne peut pas sans cesse être en coaching. À nous de structurer chaque moment d’apprentissage, comme un moment d’action, avec des notions applicables. À nous d’accompagner chaque porteur de projet dans son choix entre les différents formats académiques en fléchant les parcours.

Une partie de l’équipe LiveMentor, menée par Victor Angelo et Alexandre Carraca, est obnubilée par cette capacité à cerner vite et avec beaucoup de précision la situation d’un porteur de projet et ses besoins.

2. Développer et animer une (très) grande et (très) belle communauté.

Nous savons aujourd’hui qu’une bonne pédagogie ne se résume pas à mettre à gauche un prof, formateur ou coach, et à droite, un ou plusieurs élèves.

Une bonne pédagogie, ce sont des rencontres. Nous avons pris de plein fouet la puissance des rencontres en organisant une vingtaine d’événements depuis deux ans de taille différente (de 20 à 300 participants). Pour les plus curieux, voici quelques preuves qu’Internet gardera précieusement :

Nous voulons 100 fois plus loin dans la construction de cette communauté.

Puisque nous allons sûrement atteindre les 5000 mots sur cet article, je me permets à nouveau d’emprunter quelques phrases à Edouard, qui maîtrise définitivement l’art de la synthèse, et a inventé le terme de smart community.

La smart community

« Une smart community, c’est :

Pour les  membres de cette communauté, des outils digitaux et des événements pour progresser ensemble et se développer ensemble.

Concrètement, c’est un espace, holistique, où les membres s’entraident sur des problèmes techniques, mais pas seulement : ils s’échangent ou se vendent des services les uns les autres, créent des partenariats business, développent leur réseau professionnel comme personnel.

Besoin d’acheter un produit ? La communauté est suffisamment riche de porteurs de projet et de gérants de e-commerce qu’ils peuvent directement y faire leur course. Besoin d’un consultant, ou un développeur de confiance ? Formés par LiveMentor, les membres de la communauté sont des acteurs de référence.

Régulièrement, des événements locaux sont organisés pour échanger aussi bien sur les bonnes pratiques business que du développement personnel, ou tout simplement pour passer un bon moment. LiveMentor est leur plateforme commune : un espace de connaissance interne, des annuaires enrichis des porteurs de projet favorisent leur visibilité et les rencontres.

Pour les nouveaux membres, LiveMentor s’appuie sur plusieurs années d’accompagnement et de coaching pour proposer des parcours hyper personnalisés qui leur permettent de lancer, développer ou d’accélérer leur projet, dans n’importe quel secteur d’activité. Pour réussir cet exploit, les connaissances et l’expérience acquises par LiveMentor sont structurées et organisées pour alimenter un moteur de recommandation de parcours et de ressources intelligent, qui est capable d’orienter les entrepreneurs vers les meilleures tâches à réaliser et les meilleures ressources à consulter selon leur degré d’avancement et leur secteur d’activité.

Naturellement, cette technologie s’accompagne de la supervision de coachs, extrêmement compétents, capables d’aider, de rassurer, et de motiver les élèves. »

Je suis toujours fan.

Cet article de blog, Noël 2018 chez LiveMentor, constitue une première version de l’espace pour découvrir les produits de chaque membre de la communauté.

La communauté LiveMentor en 2019

Tellement fan, que j’ai décidé de prendre la direction du pôle Communauté de LiveMentor durant l’année 2019. Les challenges sont nombreux !

Cette année, ma priorité est d’éviter l’écueil qui se dresse devant chaque communauté qui grandit : la perte de sens et la dilution des liens. 

C’est à nous de créer les sous-communautés pertinentes et qualifiées, pour dresser une galaxie, avec des rôles distincts pour chaque planète, et des étoiles qui brillent fortement pour que chaque membre de la communauté puisse découvrir l’endroit qui lui convient aujourd’hui, et celui qu’il lui faudra demain.

En des termes plus concrets, je vais suivre en 2019 la feuille de route dressée par la directrice générale de LiveMentor, Anaïs, autour de 4 objectifs :

Créer du lien entre les membres de notre communauté

Nous allons organiser des expériences collectives mémorables, que ce soit en ligne ou en présentiel. Nous allons créer encore plus de rendez-vous et surtout, nous allons essayer d’intégrer dans chaque nouvel épisode, l’apprentissage des précédents.

Avec une note moyenne de 9/10, notre dernier événement a été un succès. Et pourtant, on peut encore faire mieux quand je lis le retour d’expérience suivant :

Voilà un cas qui illustre parfaitement ce que je disais plus haut, sur l’importance de combiner les hard skills et les softs skills.

Quand je lis ce message, j’ai très envie de passer la vitesse supérieure sur nos prochains événements en créant des groupes, à l’inscription obligatoire, avant le début de la conférence par exemple, groupes dirigés par un membre de l’équipe LiveMentor.

Et quand je lis le niveau de bienveillance absolument exceptionnel dans les commentaires.. je suis fier de cette communauté !

Voici deux exemples parmi des dizaines :

Donner les moyens de se reconnaître

Nous allons mettre en place un annuaire des porteurs de projet, qui contiendra à la fois les personnes en cours de formation et les anciens pour savoir « qui est qui et qui fait quoi » pour reprendre la formule joliment trouvée de Laura Ciriani.

Créer des légendes et des mythes communs

Il s’agit premièrement de donner la parole aux membres de la communauté pour qu’ils s’inspirent les uns les autres. Je refuse de créer une communauté où seulement quelques élus ont le droit de s’exprimer. Il faut au contraire faire émerger un maximum de voix, surtout quand on la chance d’observer une telle diversité des parcours et des passions.

Je pense à la capacité de sensibilisation au zéro déchet d’Hélène de Vestele qui a lancé Edeni, un bootcamp de 41 jours pour changer ses habitudes. Je pense aux connaissances infinies sur les bienfaits des plantes de Cécile Cohen, fondatrice de Greenma, une marque de thés et d’infusions. Et je me retiens de continuer la liste pendant des kilomètres…

Donner à la communauté les moyens de croitre par elle même et de devenir son propre moteur

Il s’agit de structurer les rôles, avec par exemple des responsables par région. Il s’agit également d’anticiper les dynamiques communautaires. Il est plutôt cocasse que je me retrouve dans cette situation d’organisateur de communauté..

Je n’ai pas du tout aimé la dynamique communautaire de l’école de commerce, et je suis très critique envers les phénomènes de masse. Je suis soucieux que chaque membre d’une communauté garde son esprit critique.

Quelques lectures pour construire une communauté

Je suis bien sûr inspiré par la lecture de Tribes de Seth Godin et sa vision de long-terme. Une communauté est un ensemble de gens qui se retrouvent autour d’aspirations communes. J’espère que nous réussirons à développer la communauté LiveMentor, sans qu’elle se renferme sur elle-même, mais qu’au contraire elle permette à n’importe qui d’entrer, pour un laps de temps court ou long.

C’est aussi notre responsabilité de créer des petits groupes, ainsi qu’un maximum d’échanges individuels entre membres.

J’ai aussi adoré la lecture de The Hive is the New Network par Andy Artz.

Sur les conseils de Keyvan Nilforoushan, actionnaire de la première heure chez LiveMentor, j’ai entrepris la lecture d’une lecture plus originale, avec The Rise of Christianity: How the Obscure, Marginal Jesus Movement Became the Dominant Religious Force in the Western World in a Few Centuries !

Et, enfin, j’accumule la lecture d’articles expliquant comme le mouvement bio a décollé, les facteurs de développement du véganisme ainsi que les modes de diffusion du mouvement des écovillages.

Je suis passionné par les mouvements qui partent de zéro et se construisent autour de quelques idées centrales.

3. Créer une technologie de pointe.

Pour accomplir cette vision, il nous faut autant compter sur les lectures des plus anciens parchemins, comme la maïeutique de Socrate, que sur les dernières technologies.

En deux ans, 4 500 entrepreneurs ont été formés et des centaines de milliers d’individus ont suivi nos MOOCs gratuits. Cet impact aurait été difficile à avoir dans une salle de classe traditionnelle.

LiveMentor compte parmi ses membres une équipe « Expérience » qui ne compte pas s’arrêter là. Nous avons volontairement regroupé développeurs, designers et mentors dans une même équipe. Ceux qui pensent et réalisent l’interface utilisée par les élèves sont ainsi en contact quotidien avec la personne la plus proche de l’utilisateur final, le mentor.

Sous le travail d’Edouard Schlumberger, Romain Vigo, Cybil Bourely, Emmanuel Louisy-Gabriel, François-Xavier Fuhrmann, Marc Eisenhut et Baptiste Dodane, un nouveau monde se dessine.

Depuis 6 mois, les progrès sont impressionnants et j’ai extrêmement hâte de vous présenter ce qui arrive !

Désormais :

  • Tous les échanges entre les mentors et les élèves sont enregistrés.
  • La connaissance ne se perd plus, et vient alimenter une base de connaissances en perpétuelle expansion.
  • Chaque nouvelle question posée vient enrichir la bibliothèque commune.
  • Chaque élève accède à des heures et des heures de contenu hyper spécifiques et pertinentes pour son projet.
  • Des échanges asynchrones et collectifs pour assurer un suivi réactif et créer des rendez-vous.

Et nous comptons aller beaucoup plus loin dans l’utilisation de la technologie.

Les idées ne manquent pas :

  • Le passage de tests de personnalité type MBTI, mais façon LiveMentor, pour les porteurs de projet afin de les aider à mieux se connaitre.
  • La création de l’annuaire évidemment.
  • Un assistant intelligent pour favoriser les rencontres lors des événements (j’ai passé ma journée entière lors de notre dernière conférence à mettre en relation des élèves entre eux, selon la connaissance que j’avais de leur projet respectif. Une intelligence artificielle pourrait faire mieux que mon petit cerveau).

Par quoi allons-nous commencer en 2019 ?

Voici deux exemples de priorités dans notre développement produit pour les prochains mois :

Le suivi des élèves

Nous allons continuer de construire une expérience de formation / coaching avec un engagement maximal.

Pour cela, nous avons d’abord créé une fiche projet que chaque nouvel élève doit remplir. Ce formulaire permet à l’élève de définir une liste d’objectifs.  Il permet à toute l’équipe académique de connaître les infos essentielles sur chaque projet (secteur d’activité, description du projet, milestones déjà franchis, etc..). Nous comptons l’enrichir pour ajouter des informations plus personnelles.

Cette fiche projet va devenir de plus en plus un objet vivant qui permettra à nos mentors de :

  •  Savoir quelles questions l’élève a déjà posées en coaching (ou en asynchrone!), quand, et à qui. Cela permet de voir si l’élève est actif, quels ont été ses enjeux précédents, et avec quel mentor.
  • Fixer des tâches à faire sous forme de to-do list : « Rédiger 5 articles », « Contacter 10 influenceurs », « Trouver 10 nouveaux clients », etc…
  • Donner un ordre de grandeur du délai pour réaliser les tâches fixées par le mentor.
  • Ajouter des victoires pour célébrer le chemin, qui compte peut-être plus que la destination !

Il s’agit encore une fois de reprendre la brillante obsession d’Edouard : capitaliser sur la connaissance.

Une fois cette connaissance capitalisée, nous pouvons enfin toucher du doigt le rêve de beaucoup d’universités : permettre au corps enseignant de partager leur savoir et leurs découvertes sur chaque élève. On peut également imaginer un regroupement des élèves ayant des objectifs en commun dans des groupes de discussion / entraide.

Sous le pinceau de François-Xavier, cela ressemble à ceci :

Excitant, non ?

Le moteur de recherche

Nous ne voulons pas tomber dans la surcharge informationnelle (également appelée infobésité !).

Nous avons donc commencé à construire un moteur de recherche pour permettre à chaque porteur de projet de trouver la bonne information rapidement. Le défi est de taille, car nous accumulons les contenus à une vitesse.. de plus en plus rapide.

Pour trouver le bon algorithme, nous allons multiplier les itérations. Nous imaginons des logiques de « likes » / « ce contenu a-t-il été utile? ». Nous imaginons des tags complémentaires pour chaque contenu (vidéo de cours, replay de conférence, etc..). Nous imaginons des recommandations personnalisées selon le secteur et le type de projet (voici toutes les ressources pertinentes pour un projet e-commerce qui désire lancer un crowdfunding).

Nous explorons aussi à terme la possibilité de rechercher un contenu au sein d’une vidéo grâce à l’évolution des technologies « Speech-to-text ».

Conclusion

Nous avons dépassé les 5 000 mots. Je remercie tous ceux qui sont arrivés jusqu’ici ! Et j’ai hâte d’échanger avec un maximum de personnes dans les commentaires : cette vision, elle repose sur les retours des membres de notre communauté.

Ce que je vous souhaite pour l’an prochain ?

De l’épanouissement au quotidien. Par l’apprentissage bien sûr, mais avant tout, en faisant ce qui vous tient à coeur et vous rend heureux. Et de belles rencontres!

On vous souhaite une excellente année 2019, qu’on a hâte de passer à vos côtés.

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Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor