« L’auto-discipline est primordiale lorsqu’on monte un projet en étant salarié. » -Kevin Metzger

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Arslane Gharout

Illustration de « L’auto-discipline est primordiale lorsqu’on monte un projet en étant salarié. » -Kevin Metzger

Envie de générer une source de revenus supplémentaire, en parallèle de votre job ?

Les candidatures pour la Masterclass De Vinci sont ouvertes pour une durée d’une semaine, jusqu’au Mercredi 24 Avril.
Elle s’adresse aux salariés qui désirent lancer (ou ont déjà lancé) un projet en parallèle d’un job à temps plein afin de générer un revenu complémentaire.
Exceptionnellement, nous ouvrons deux sessions de 100 places chacune… car près de 600 personnes ont répondu à notre questionnaire sur De Vinci !

Les candidatures s’effectuent via cette page.

Dans le cadre de la sortie de cette nouvelle formation, nous sommes allés à la rencontre d’entrepreneurs qui ont lancé leur projet sans quitter leur job et dont certains sont même encore salariés !
Nous leur avons posé quelques questions afin d’en savoir plus sur eux et leur projet.


C’est avec le génial témoignage de Kevin Metzger, fondateur de Talunter, que notre série d’interviews en rapport avec le lancement de notre prochaine Masterclass De Vinci touche à sa fin.
Kevin a lancé son projet, une agence de management d’artistes à 360°, alors qu’il était encore employé d’une startup lyonnaise.
C’est une personne passionnée et très inspirante avec qui j’ai adoré échanger.
Je vous souhaite bonne lecture et à bientôt !!

Hello Kevin ! Pourrais-tu te présenter et nous dire ce que tu fais aujourd’hui tout en précisant si tu es encore salarié ou pas?

Hello ! Je suis Kevin Metzger, bientôt 26 ans et passionné de musique depuis tout petit.
J’ai fondé Talunter, une agence de management d’artistes 360° alors que j’étais employé d’une startup lyonnaise. Nous sommes deux personnes aujourd’hui et on s’occupe de tout, c’est à dire du branding des artistes, de la relation presse, des bookings, de la promotion etc

Avant ça, j’ai vécu en Angleterre où j’ai travaillé en tant que commercial pendant 2 ans et demi puis en Espagne où j’étais sales manager pendant 1 an et demi.
A mon retour en France, j’ai bossé pendant quelques mois au sein d’une startup à Paris avant de déménager à Lyon, ville où j’ai fondé Talunter en parallèle de mon job là-bas, également en startup.

Pourquoi as-tu commencé un side project? Quelle était ta motivation?

Plusieurs choses ont motivé le lancement du projet.
Je bossais dans une multinationale à Barcelone, et j’ai rapidement constaté que les valeurs de l’entreprise nétaient pas les miennes… (et cela vaut je pense pour la plupart des grosses boîtes)

A Paris lorsque je bossais au sein d’une startup active dans le secteur de l’éducation, similaire à LiveMentor, je voyais des personnes monter leurs projets et cet émulsion m’a beaucoup plu.

Cela m’a inspiré et m’a donné envie de me lancer à mon tour !

C’est pourquoi je n’ai pas attendu longtemps avant de lancer Talunter une fois que j’ai emménagé à Lyon, en parallèle de mon nouveau job là bas.

Quelles étaient les principales étapes du développement de ton projet, combien d’argent avais-tu investi dedans et combien de temps tu as dû attendre avant d’avoir des résultats motivants ?

Je n’avais aucune formation d’entrepreneur mais ayant bossé en startup pendant plusieurs mois, et notamment dans le domaine de l’éducation, j’avais quelques clés en main.
Ce qui m’a le plus aidé, c’était de constamment me renseigner, de lire énormément.
Par ailleurs, je fonctionne en avançant et il est vrai qu’avant j’avais tendance à repousser le lancement de mon projet de peur de ne pas réussir.
La première échelle de succès est facilement mesurable, l’entourage et les différents professionnels de l’industrie nous ont rapidement fait part de leur ressenti et nous on dit qu’on faisait du bon boulot.
En Avril 2018, nous avons signé notre premier client, un groupe de musique lyonnais avec qui on est vite tombé d’accord sur le fait qu’on était un bon fit pour chacun.
Je n’avais rien investi pour lancer Talunter.
Ce qu’il faut savoir, c’est que le milieu de la musique est un milieu qui fonctionne surtout à travers le réseau et le bouche à oreille donc je me suis d’abord fait connaître à travers quelques connaissances et leurs connaissances à elles.

Comment t’organisais-tu au quotidien pour avancer dans ton projet et quelles étaient les difficultés rencontrées ?

Au début, on a investi beaucoup de notre temps avec mon associé, on s’est lancé en commençant par rechercher des artistes potentiellement intéressants et intéressés.

Personnellement je bossais dès que j’avais du temps de libre. J’ai toujours cru dans le fait que si on se lance, on doit faire les choses à fond et avec passion sinon ce n’est même pas la peine…
Un projet personnel draine beaucoup d’énergie et la fatigue est souvent présente. C’est pourquoi il faut savoir s’imposer un cadre afin de tenir le rythme, un peu comme lorsqu’on travaille au sein d’une entreprise.

Arrives-tu à dégager un revenu avec ton projet aujourd’hui ? A quel moment la décision de quitter ton job s’est faite ?

Talunter est devenu un projet à plein temps depuis décembre.
J’arrive aujourd’hui à degager des revenus grâce à mon projet mais pas suffisamment pour ne vivre que de ça.

Il faut savoir que je travaille avec des groupes encore émergents, le plus souvent semi-pro, qui eux-même ne gagnent pas encore énormément d’argent.

Le moment où j’ai pris la décision de quitter mon job était le moment où je me suis dit que je manquais de temps pour faire les choses correctement aussi bien avec mon job salarié à temps plein qu’avec mon projet personnel.
En gros, lorsque Talunter commençait à devenir trop gros pour ne pouvoir rester qu’un side-project.
Manquer de sérieux avec mon projet ou mon job était impensable pour moi, il fallait alors prendre une décision radicale et j’ai décidé de me focaliser sur Talunter à temps plein.

Quelles sont les erreurs que tu as pu faire et que tu ne répéterais pas aujourd’hui? Et qu’est ce que tu conseillerais à quelqu’un qui veut lancer son projet à côté de son job?

Je suis quelqu’un de très impulsif et j’ai souvent mis la charrue avant les boeufs.
Je pense qu’il faut toujours laisser un peu le temps à nos idées de mûrir, prendre un peu de recul et ne pas se précipiter.

Je fonçais souvent tête baissée, ce qui m’a parfois fait perdre beaucoup de temps et d’énergie.

Une autre chose importante est l’auto-discipline. C’est quelque chose de primordial lorsqu’on monte un projet en étant salarié.
Il est important de se fixer des objectifs et s’y tenir.
Pour moi, un bon objectif doit être fixé dans le temps, avec une deadline bien précise. Il faut également qu’il soit ambitieux et réalisable.

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