2000 copains chez LiveMentor pour avancer sur mon projet
Depuis 1 an, je suis entrepreneuse du web.
C’est une erreur de parcours.
Non que je regrette, mais ce n’était pas prévu : aucune logique avec mon cursus professionnel.
Dérapage dans le dernier virage
Dans un film, (Doute ou Amen ??), j’ai entendu « Il y a la vie telle qu’on voudrait qu’elle soit, et il y a la vie telle qu’elle est. On est bien obligé de vivre la deuxième« . Voilà, c’est ça. Ma vie s’est adaptée aux circonstances.
Ma vie en blanc
J’ai fait des études de biologie appliquée, spécialisation en biologie moléculaire à une époque où ce mot n’était pas connu du grand public. Avec un tel diplôme, on travaille dans un centre de recherche. 3 millions de chômeurs en galère longue durée… au premier coup de fil, j’étais embauchée dans un laboratoire pharmaceutique : décodage de l’ADN d’un gène, développement de méthodes alternatives pour remplacer les expérimentations sur animaux, tests cellulaires de molécules chimiques destinées à devenir, peut-être, un médicament, archivages des données brutes en prévision d’un contrôle du Ministère de la Santé… un monde aseptisé où tout le monde circule en blouse blanche et gants de latex.
Au risque de passer pour un dinosaure, cette vie-là remonte si loin, que le harcèlement moral n’était pas encore interdit au travail, on n’en parlait même pas. Alors pour échapper à un chef d’équipe toxique, il n’y avait qu’une solution : prendre son courage à deux mains et fuir.
Ma vie de pépette
C’est comme cela que j’ai repris mes études pour devenir « déléguée médicale », c’est à dire présenter les médicaments auprès des médecins pour qu’ils les prescrivent aux patients souffrant de la maladie ou des symptômes correspondants. Vous voyez la suite logique ? Un simple bond jusqu’à l’autre bout de la chaine de vie d’un médicament : techniques de vente, prise de parole en public, négociations, méthodes de lobbying, relations publiques. Tailleur et escarpins.
Dura lex, Sed lex… la loi est dure mais c’est la loi. Il faut lui obéir.
La loi régissant la publicité sur les médicaments s’est durcie. Les laboratoires pharmaceutiques ont dû réduire leurs équipes, avec une logique simple : derniers rentrés, premiers sortis. De 18 000 délégués en France, le métier est passé à moins de 6000 représentants en quelques années. Il a fallu se reconvertir.
Ma vie en B to B
A la première annonce vue à l’ANPE (un dinosaure, je vous dis !), j’ai envoyé mon CV… « Plaquette publicitaire » dira mon futur employeur. Me voilà commerciale pour une maison d’édition spécialisée en matériel pédagogique…. Ah ? La logique commence à vous échapper ?
Accrochez-vous, je vous explique :
De la même façon que dans la visite médicale, il s’agit de prendre rendez-vous et de présenter du matériel à des professionnels (les médecins ou les enseignants) qui financent leur utilisation (prescription ou équipement) avec les deniers publics. Léger glissement de compétences mais le fil conducteur est là.
Et ….. Du jour au lendemain, ou presque : web-boss, spécialisée sur le monde associatif.
Ma che passa ?!!!
La belle progression de carrière « biologie – recherche – médicament – vente » brisée nette.
Ma vie d’entrepreneuse
C’est que cette dernière orientation professionnelle est inspirée de ma vie privée, associative pour être précise. On ne se rend pas toujours compte des compétences acquises petit à petit, selon nos expériences de vie.
Là, j’ai eu un besoin (simplifier mon quotidien de présidente d’association) et j’ai eu une idée de Choup.online, une plateforme de mise en relation dédiée au monde associatif : des services pour aider les bénévoles et animateurs indépendants à mieux se faire connaître auprès des futurs participants. Vaste projet dont je n’avais pas du tout mesuré l’ampleur. Mais pour lequel j’avais cumulé toutes les compétences nécessaires. Enfin les compétences essentielles, le fond, …. Seulement !!
Mais pourquoi tu parles à tout le monde ?
Mes derniers cours de marketing datant du XXe siècle, avant l’invention d’internet, je ne savais pas trop comment m’y prendre pour faire connaitre mon site.
Et là, tadam! Alexandre Dana, directeur de Live Mentor l’école en mieux, me sauve avec ses formations en Marketing digital et Copywriting (désolée, dans ce monde-là, on parle anglais).
C’est qui cet Alexandre ?
Un jeune homme sympa, qui pourrait être mon fils et qui donne des cours en ligne (NDLR : ça veut dire « par vidéo sur internet »), mais pas que. Il accompagne aussi ses élèves par un coaching personnalisé sur rendez-vous téléphonique. Et il donne une GRANDE importance à sa communauté Facebook. Plus de 2000 élèves LiveMentor, qui comme à la fac, se retrouvent à la cafet’ (virtuelle) pour papoter entre entrepreneurs du web :
- « grosse galère, qui peut m’aider ?»
- « petit succès, je vous raconte pour mettre de l’ambiance ? »
- « on s’organise un repas entre élèves de la même région (du monde) ? »
- « svp, votre avis sur ce contrat qu’on me propose».
- « image A ou B pour ma pub de promo fête des mères ?»
L’ambiance y est bienveillante et chaleureuse. Je m’y sens bien. A ma place. C’est très familial, au point qu’il y a une mère et son fils (pour des projets différents), des fratries et des couples d’amoureux.
Une si grosse communauté, c’est une chance ou pas ?
Plus de 2000 élèves LiveMentor sur un seul groupe Facebook, c’est plus d’habitants que dans mon village.
Dit comme ça, on comprend tout de suite que chacun vienne avec son caractère et ses valeurs, et qu’on ne peut pas connaître tout le monde.
Je trouve néanmoins que c’est une formidable opportunité de rencontrer des talents incroyables : un guide touristique en Inde, une éleveuse de chats sublimes, des conceptrices de protections menstruelles, un passionné de light-painting (une technique photographique), une vendeuse de sacs à main en papier enduit, un coach pour étudiants en droit, une animatrice spécialisée Noël… etc. etc. … tant de projets hallucinants, je voudrai tous les citer tellement je les aime !
Dans une telle communauté, on peut se sentir perdu si on ne « veut rien rater ».
Ce qui reviendrait à écouter TOUTES les conversations de TOUS nos voisins sur la place du marché ou dans l’immeuble.
Vous faites çà vous ? Moi, non.
Je lis les cartes postales que m’envoient mes proches mais je ne détaille pas les pubs que m’envoient des inconnus. Alors sur la communauté LiveMentor, je paramètre mon compte pour recevoir « les notifications de mes amis seulement». Et c’est déjà pas mal, parce que j’ai beaucoup (de plus en plus) d’amis !
C’est important pour mon projet parce que dans mon village je suis la seule entrepreneuse du web.
Le maire est même fier de ne pas avoir d’ordinateur dans son bureau et trouve normal que la secrétaire imprime les mails pour les transmettre, via la poste, avec une enveloppe et un timbre (c’était qui AVANT, les dinosaures ?).
Le marketing commence par soi-même : être connue et reconnue.
Alors, dès mon inscription à la communauté LiveMentor, je me suis beaucoup investie: simples « j’aime » quand je n’ai rien à dire mais pour signaler autant à l’auteur qu’à moi que j’ai lu la publication (= appris quelque chose !). Puis petit à petit, des commentaires à mon niveau de compétence. Par exemple, quand un avis général est requis sur l’esthétique d’un site. Même un élève débutant ou timide peut dire s’il préfère le logo rouge ou bleu d’un copain qui hésite. C’est simple, pas de risque d’erreur et çà aide celui qui pose la question.
Nécessité fait loi, alors j’ai fini par publier mes propres questions et discuter avec ceux qui avaient la gentillesse de me répondre en commentaire. C’est juste de la politesse. Tout le monde peut faire. Pas besoin de raconter sa vie ni d’y passer la soirée.
Entraide et partage
Quand j’ai un souci mais pas envie de le présenter en public, j’utilise Messenger pour contacter une personne précise et lui demander de l’aide dans un domaine où elle est experte. Au pire elle m’ignore (c’est rarissime !), mais ce n’est pas grave, sur 2000 élèves LiveMentor, il y en a d’autres qui peuvent me répondre… si je demande. Alors je demande. Vous savez, la méthode dite du Petit Prince : « s’il te plaît, dessine-moi un mouton », en boucle.
Je tiens à préciser que souvent, l’aide arrive toute seule par Messenger :
« Esther, si tu veux j’ai 5 min, on regarde ton couac ensemble ? » ou « j’ai trouvé ce document par hasard, je crois qu’il peut t’intéresser »… Et quand c’est trop long à écrire, on se téléphone pour discuter de vive-voix. C’est comme cela que j’ai installé WhatsApp, pour recevoir un appel international d’une élève suisse. Dans mon répertoire téléphonique, il y a 43 numéros d’élève issus de la communauté LiveMentor avec qui j’ai déjà discuté, pour eux ou pour moi. Parce que l’aide, c’est réciproque comme concept.
Une ambiance de vraie école
Communauté LiveMentor ou pas, quand on se trouve sympa, on a envie de se rencontrer, de boire un verre ensemble. En vrai. Pendant mes vacances dans les Vosges, je suis allée prendre le goûter chez une autre élève LiveMentor qui habite là-bas. Cet été, je suis invitée à Bruxelles, par le groupe des élèves belges (d’ailleurs en prévision de l’été prochain, je ne parlerai désormais qu’à ceux qui ont une piscine dans leur jardin).
La communauté LiveMentor permet de transformer une école virtuelle en école réelle.
Même que les élèves font des blagues au dirlo :
- Ses 2 chaussettes dépareillées pendant le meeting ? Direct en photo sur Facebook ! Oui, PENDANT le meeting !
- Le challenge du mot « hippopotame » à glisser tout le temps et partout restera dans les annales… Naaaan, ce n’est pas moi qu’a commencé !!
- Et sa coiffure?…. un sujet récurrent…. chut, chut!! il va nous entendre !!
La cohésion de groupe est dans le partage et l’humour. Fondement éternel des relations humaines.
Pas de temps à perdre sur Facebook ?
A « l’école en mieux », il n’y a pas d’examen. Seule la progression des acquis compte. Chacun avance à son rythme et ceux qui savent aident ceux qui ont besoin.
L’étincelle qui allume la mèche
Moi j’ai souvent besoin, alors mes copains de classe m’accompagnent partout. A chaque étape franchie dans la réalisation de mon projet, des élèves LiveMentor, mes copains virtuels-réels, ont été là pour créer la dynamique de départ, un effet boule de neige vers des clients potentiels et encore inconnus.
- Quand j’ai créé le groupe Facebook « entraide et conseils aux associations », les 30 premiers membres étaient des élèves LiveMentor ;
- Quand j’ai ouvert un compte Instagram Choup.online, les 20 premiers abonnés étaient des élèves LiveMentor ;
- Quand j’ai mis en place un blog participatif, les 8 premiers contributeurs étaient des élèves LiveMentor ;
- Quand j’ai instauré mon service de conseils personnalisés, les 6 premiers bénéficiaires étaient des élèves LiveMentor ;
- Quand j’ai mis en place le club haute visibilité pour la publication d’annonces, les 3 premiers annonceurs (dans l’heure !) étaient des élèves LiveMentor.
Mon projet n’aurait jamais franchi ces étapes avec autant de naturel sans le soutien amical et indulgent des autres élèves.
Usage raisonné des réseaux sociaux
Je ne considère jamais que de discuter avec les gens soit une perte de temps. Créer du lien est enrichissant d’une manière ou d’une autre. Mes copains de classe s’étonnent souvent que je passe autant de temps sur le groupe Facebook de la communauté LiveMentor. Certains me décernent même le titre de « déléguée de classe ». Beaucoup s’imaginent que je suis accro aux réseaux sociaux…. En vrai, je ne m’occupe QUE des comptes de Choup.online. Aucun autre.
Et faut que je vous avoue un truc :
Mon job salarié, celui qui remplit mon frigo en attendant que mon projet prenne le relais, m’impose un rythme intense mais très saccadé, avec des temps d’attente. Très courts et très nombreux.
Avant, pendant ces tous ces petits moments, je ne faisais rien.
Depuis que j’ai installé Facebook et Messenger sur mon téléphone, je peux interagir avec les autres élèves LiveMentor pendant la journée. Cela ne me distrait pas du tout de mon travail mais au contraire me permet de rentabiliser des moments perdus. Du coup, le soir j’ai moins de notifications à consulter ou de messages qui m’attendent. Ces 2 applications m’ont permis de gagner du temps. Mais c’est très spécifique à cet emploi. Tout le monde ne peut pas en faire autant.
Construire une communauté pour Choup.online, c’est mon travail maintenant.
Avec une famille + une double activité + la gestion d’une grosse association + mon bénévolat citoyen + 6h dans mon club couture par semaine, le temps est mon bien le plus précieux. Je n’en ai pas assez pour me permettre de le gaspiller.
Consacrer du temps à la communauté Live Mentor me permet d’avancer mon projet à grands pas : de l’aide technique, des documents, des audits d’élèves experts etc…. Le temps gagné ainsi sur mon projet compense largement celui passé sur le groupe.
La spirale du succès pour mon projet commence là.
Une autre logique.
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