De la craie au clavier, la reconversion réussie de Cindy Latouche

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Quentin Jezequel

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Institutrice, prof de spinning, entrepreneuse dans l’e-commerce et également rédactrice… découvrez la reconversion professionnelle de Cindy Latouche !

Un parcours initiatique pour oser révéler sa vraie personnalité

L’écriture est une douce passion qui anime Cindy depuis l’enfance. « Toute petite, je passais déjà mon temps à mettre des mots sur mes émotions : poèmes, courtes histoires et compositions que je jouais sur mon piano ». Rêveuse, elle les rédige dans des carnets qu’elle termine par ranger dans un tiroir. Mais oser vivre de sa plume ? « Une douce utopie que je balayais dun revers de main ».

Pourtant, la vie est pleine de rebondissements. 

Cette Belge pourrait être comparée à un couteau suisse, tant elle a multiplié les casquettes professionnelles. Après avoir traversé un véritable parcours initiatique, elle finit enfin par révéler qui elle est vraiment : une amoureuse des mots.

Une dose de courage pour oser se remettre en question

Depuis plusieurs années, Cindy fonctionnait en pilote automatique. Sa vie a en effet été chamboulée lorsqu’elle s’est retrouvée maman seule, et qu’elle a dû assumer toute la gestion du quotidien.

« Progressivement, je perdais mon identité et ce qui me caractérisait, alors que j’étais pourtant connue pour être une femme dynamique qui a toujours envie den faire plus ! » 

Cette prise de conscience est un véritable électrochoc. Elle décide de sauter le pas et démarre un travail dintrospection de près de deux ans. « Aidée dun coach en développement, j’ai doucement repris confiance en moi ». Ce processus, long mais salvateur, lui permet de se reconnecter avec elle-même.

Sa combativité et son dynamisme retrouvés, elle souhaite allier passion et métier. Si le projet d’écriture n’est pas pour tout de suite, Cindy n’en est pas moins une touche-à-tout et une sportive dans l’âme : « Depuis plusieurs années, j’animais en effet des cours de spinning (cardio-training, en salle sur des vélos fixes) ». Une idée germe alors dans son esprit : proposer des vêtements de fitness de qualité dans lesquels les femmes se sentent bien. 

Raisonnable, Cindy ne souhaite pas pour autant faire table rase de sa vie. Son nouveau projet doit être compatible avec son métier d’institutrice : « c’était décidé, il allait prendre la forme dun site de-commerce ! Mais, sans le savoir, je posais là la première brique de ma future vie professionnelle. »

Les premiers pas dans la vie d’entrepreneuse

Les débuts de la vie d’entrepreneuse sont singuliers. En effet, Cindy se retrouve face à la complexité du système administratif, pour lequel ce cumul d’activités ne va pas de soi. « Mais je ne me suis pas laissée abattre et, à force dacharnement, j’ai réussi à concilier les deux. Une fois laspect théorique de mon projet validé, j’ai pu me concentrer sur son développement ».

Bien entourée, Cindy fait alors appel à ses élèves de spinning et à ses amies pour l’aider à sélectionner des marques qui leur ressemblent : design adapté à toutes les femmes, matières confortables et engagement écoresponsable… « Un travail de longue haleine, qui m’a mise face à la réalité de ce nouveau métier et à certains de ses enjeux : comment stocker les marchandises ? Comment gérer limport-export des articles ? »

Puis, vient le moment de donner une véritable identité à son site, qu’elle veut à son image : tournée vers l’international, à l’image de sa ville, Bruxelles, c’est pourquoi elle décide de le produire en… anglais ! Une prise de parti forte qui en dit long sur ses convictions. En effet, son logo prend le nom de Were just 4 girls. Comprenez : « Nous sommes juste 4 filles » ou « Nous sommes juste pour les filles ».

Au fur et à mesure, le site prend forme : « je l’ai conçu moi-même, en me faisant tout de même aider par une amie professeure de yoga pour la réalisation des clichés destinés à la vente ».

Le site — 4 girls — est mis en ligne. « Mon projet passion était lancé et j’ai pu découvrir la joie des premières ventes, grâce à mon réseau. Mais rapidement, je me suis aussi heurtée à un problème que je n’avais pas anticipé : comment me faire connaitre ? »

Mettre sa plume au service de son nouveau métier

Afin de pallier ce problème de communication, elle décide de suivre une formation en marketing digital chez LiveMentor : « là, j’ai appris à développer ma communication sur internet par le biais de différents outils. J’ai notamment découvert limportance dutiliser les bons mots dans mes newsletters, et dy transmettre des messages authentiques ». L’entrepreneuse prend beaucoup de plaisir à renouer avec l’écriture et à échanger autour de son histoire, qu’elle veut inspirante pour d’autres femmes. 

« J’étais décidée à aller encore plus loin, pour créer une vraie communauté et à humaniser ma marque, insiste Cindy. Pour cela, j’ai organisé des événements bien-être et yoga ; un concept assez novateur où je proposais une séance de yoga, des discussions autour dun thé et la vente de mes articles dans des lieux insolites de Bruxelles. »

Les premières réunions sont un franc succès, mais elle fait face à un nouvel obstacle, inattendu : « mes acheteuses avaient du mal à mémoriser la marque ! J’ai alors décidé d’établir une nouvelle stratégie de branding (stratégie de marque, en français), et Were just 4 girls a laissé la place à La Woman Touch ! Un nom plus facile à retenir, et qui correspondait toujours autant à mes valeurs ».

Sa vie d’entrepreneuse digitale connait son rythme de croisière. Toutefois, un ancien désir reprend vie dans la tête de Cindy : celui d’écrire. Elle décide alors de concrétiser son rêve en suivant une nouvelle formation chez LiveMentor, cette fois en copywriting.

Quand l’art de raconter des histoires devient un métier

« Ce n’est pas une décision qui a été facile à prendre : en tant que maman solo, on y réfléchit en effet à deux fois avant de quitter le confort d’un salaire pour se lancer dans l’entrepreneuriat. »

Mais elle se dit que c’est maintenant et, en 2019, quitte son emploi d’institutrice et prend la décision de devenir rédactrice pour mettre sa plume au service des autres. 

Elle commence à communiquer autour delle sur le fait qu’elle se lance en tant que rédactrice indépendante. « Rapidement, j’ai décroché mes premiers contrats avec des clients qui me ressemblent, et qui me permettent de vivre de ma passion. »

Elle reprend également en main son roman jeunesse, Elina, et le fait participer à un concours d’écriture organisé par la plateforme “Wattpad”, où le roman décroche un prix, ainsi que de nombreuses vues et commentaires encourageants.

Aujourd’hui, en 2023 elle est en plein retravail de la couverture avec une illustratrice pour être autoéditée.

Cela fait également près de 4 ans que Cindy gagne sa vie en tant que freelance. « Il y a quelques années, je naurais jamais imaginé cela possible… cest vraiment un rêve qui sest réalisé. Bien sûr, la sécurité financière nest pas la même, mais j’ai désormais quelques clients réguliers et, surtout, la liberté de pouvoir gérer et organiser mes horaires comme je lentends, ce qui me comble professionnellement ! »

Cindy se sent enfin en phase avec son activité professionnelle. Telle son héroïne de roman, elle est arrivée au bout de son chemin ! Elle a osé se remettre en question, osé faire confiance aux autres, osé être elle-même ! Le parcours d’entrepreneuse est semé d’embûches et souvent ponctué de doutes, mais l’exemple de Cindy prouve qu’il ne faut pas se laisser décourager et aller au bout de ses rêves.

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