Pascaline Olivier : D’infirmière à la rédaction web

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Aurélie Surget

Illustration de Pascaline Olivier : D’infirmière à la rédaction web

Aujourd’hui je vous présente Pascaline. Infirmière de formation, c’est en devenant maman qu’elle décide de ce lancer dans l’entrepreneuriat. Découvrez son histoire.

Présente-nous ton histoire Pascaline :

  • Mon parcours :

Je m’appelle Pascaline, j’ai 34 ans. Je suis infirmière de formation et j’ai exercé dans diverses structures pendant des années : urgences, réa, bloc opératoire, centre psychiatrique. J’avais besoin de ce travail d’équipe, de ce contact avec les patients, des poussées d’adrénaline et les horaires compliquées ne me posaient pas de problème.

Et puis j’ai eu des enfants. Un puis deux. L’organisation avec un mari souvent absent, a commencé à devenir compliquée et j’ai pris la décision d’arrêter de travailler après la naissance de ma deuxième.

Une décision qui s’imposait à moi, fatiguée que j’étais de courir et parce que je voulais profiter de mes enfants. Une troisième grossesse s’est annoncée, puis un déménagement à préparer et tout cela a fini de me convaincre.

J’ai enchainé les mois de congé parental, trop contente d’avoir du temps pour tous et pour moi. Après la naissance de ma troisième, j’ai vécu une période moins évidente. Des kilos en trop, un nouvel environnement, trois enfants en bas âge… Travailler commençait à me manquer, je me retrouvais cantonner chez moi. Je ne connaissais pas grand monde et la situation ne m’épanouissait plus du tout.

  • Mon projet :

Impossible de me souvenir du pourquoi du comment mais je me suis dit que j’allais écrire.Comme un exutoire, pour partager mon vécu de maman, en découvrir aussi. J’ai donc créé le blog Crazy Cocotte en 2015, sans y avoir trop réfléchie, en bidouillant sur WordPress, pour le plaisir de partager, d’échanger.

  • Les premières idées :

Au début, il ne s’agissait que de billets d’humeur, de revues de déco ou de recettes de cuisine mais très vite, j’ai eu envie d’interviewer d’autres mamans pour qu’elles partagent aussi un peu de leur quotidien et de leur organisation.

Les choses ont été très fluides. C’était mon passe-temps. Quelques marques m’ont demandé de collaborer, j’ai écrit des articles à leur sujet, je découvrais un nouveau monde. Pas de difficultés particulières parce que pas de vrai enjeu.

Un deuxième déménagement en région parisienne plus tard, j’ai répondu à la demande d’un webzine qui cherchait des rédactrices et j’ai été « embauchée » pour le job. Première expérience géniale de travail en équipe. Je retrouvais une ambiance que j’avais vraiment aimée, l’émulation intellectuelle, le partage des idées, les différents projets et évènements à monter.

Quel a été le déclic pour entrer dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Arrivée en région parisienne, j’ai eu envie de retravailler à l’hôpital ou dans une structure de soin en tant qu’infirmière. Je m’étais
arrêtée trop longtemps à mon gout et je commençais à avoir peur de reprendre. J’ai donc cherché dans tous les sens, sans trouver de poste qui aurait pu correspondre aux contraintes d’une mère de famille de 4 enfants. Rien ne me convenait et je me suis tournée vers une assistance sociale en lien avec le travail de mon mari afin qu’elle m’aide dans mes recherches.

Ce rendez-vous a été fondateur, le début d’une nouvelle ère pour moi. Je suis arrivée devant ce petit bureau avec mon CV d’infirmière sur lequel il y avait un gros trou de 6 ans. Et j’ai expliqué ma situation et mon envie de retravailler et mes difficultés pour trouver, les horaires impossibles, les enfants etc.

La conseillère m’a écouté attentivement puis elle m’a regardé en me disant : « mais il me semble que vous travaillez déjà madame Olivier !! Les articles que vous rédigez, qu’est-ce que c’est ??? »

Une porte s’est ouverte en grand, je ne m’étais jamais posé la question, jamais je n’avais envisagé que l’écriture pouvait être un « vrai » travail. En somme, cette dame m’avait donné l’autorisation d’y penser.

Restait quand même une sacrée barrière psychologique à passer : je n’avais aucune formation en rédaction malgré mon bac littéraire et mon gout pour la lecture. Et donc je ne me sentais pas en droit de vraiment proposer mes services à des rédactions ou des sites internets.

Pole emploi et une conseillère au top m’ont donné deux fiers coups de main en finançant coup sur coup deux formations chez Livementor, la première en copywriting et la deuxième en marketing digital.

Comment as-tu vécu ton expérience LiveMentor ?

Je me suis lancée dans la formation avec un enthousiasme débordant, bien consciente que j’étais entrain de créer un nouveau travail et trop fière de cette reconversion.

A mon sens, la force de Livementor est de proposer des contenus à la fois théoriques et vivants mais également un système de coaching individualisé pour avancer en profondeur sur des problématiques.

J’ai commencé à postuler dans des rédactions de webzine, accompagnée par Sarah, ma coach chez Livementor. Elle m’a secondé dans toutes les étapes de mon positionnement et je lui en suis vraiment reconnaissante.

Après la formation copywriting et parce que je me sentais très à l’aise avec Instagram, j’ai eu envie de proposer des ateliers pour prendre en main ce réseau social, pour apprendre aux entrepreneurs les ficelles, puis j’ai été sollicité pour créer une ligne éditoriale et de fil en aiguille je suis devenue consultante et community manager.

Quelles sont les prochaines étapes dans le développement de ton projet ?

Maintenant nous sommes expatriés en Turquie, je suis devenue malgré moi digitale nomade.
Le contexte sanitaire en Turquie n’a pas permis la réouverture des écoles et je me retrouve donc maitresse de mes 3 plus grands, ce qui a considérablement restreint mes horaires de travail et donc mon nombre de missions.

J’essaie de trouver un rythme et de m’adapter chaque jour à cette nouvelle situation et cela met entre parenthèse mes ambitions pour mon auto-entreprise mais ce n’est que partie remise et je continue de travailler pour quelques clients.

Si tu devais recommencer à 0 demain, que changerais-tu ?

Probablement rien. Les choses se sont faites de manière très naturelle et la vie a mis sur ma route des mentors extras. J’ai eu la chance de bénéficier du soutien de Pôle Emploi pour mes formations et pendant deux ans, les planètes étaient alignées.

Lors du premier confinement, j’ai à la fois repris mon travail à l’hôpital parce que là était ma place et à la fois beaucoup avancé sur mon projet, sur mon développement et sur mon mindset.

Un conseil pour les personnes qui veulent se lancer ?

Bien s’entourer, ne pas hésiter à toquer aux portes pour trouver du soutien. Pôle Emploi peut vraiment faire un bon boulot. Garder durant toute sa carrière de freelance des moments dédiés à la formation parce qu’on peut et on doit perpétuellement
se former.
Trouver des groupes, des coworkings accueillants, parler avec d’autres freelances pour rester ouvert.

Privilégier les formules qui ont un système de coaching comme Livementor car c’est une puissante aide. Ne pas avoir peur, avoir du culot, oser, essayer. Croire en soi, s’autoriser des coups de mou mais pas trop longtemps et pas trop souvent.

Demander des témoignages à ses clients à relire les soirs de doute, supprimer de ses réseaux sociaux tous les comptes qui suscitent une envie malsaine et du mal-être pour ne garder que de la motivation et du challenge.

Pour aller plus loin…

Vous avez aimé le portrait de Pascaline ? Découvrez celui de Melissa Hassini, Claire Prieto et Christine Sun qui ont un parcours similaire.

Pour retrouver l’ensemble de nos portraits d’entrepreneurs, c’est par ici.

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