Le Nouveau Départ, douzième étape de La Méthode LiveMentor

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Alexandre Dana

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L’entrepreneuriat est-il un voyage qui doit forcément se terminer par la vente de son entreprise ?

L’enrichissement personnel est-il la seule issue possible ?

Je suis convaincu qu’il existe d’autres possibilités, et je vais vous le montrer avec l’histoire de Damien.

Découvrons ensemble la douzième et dernière étape de La Méthode LiveMentor : le nouveau départ !

Cet article contient des extraits du livre La Méthode LiveMentor.

Damien est le genre d’entrepreneur récidiviste que j’adore.

Lorsqu’il découvre la magie d’Internet, au début des années 2000, il est encore étudiant.

Il plonge avec émerveillement dans un nouveau monde : les premiers forums, les sites web, l’explosion des réseaux, puis aujourd’hui la réalité virtuelle.

À chaque nouvelle vague de technologie, il se demande comment utiliser la puissance de ces outils pour créer de nouvelles choses.

Étudiant, il passe quelques mois dans une université dans le New Jersey. 

C’est là qu’il se lance dans sa première aventure entrepreneuriale. Elle n’a rien de technologique, mais elle lui permet de s’éclater : il lance un food-truck et commence à parcourir les Etats-Unis.

Lors d’un voyage à San Francisco, Damien découvre la fameuse Silicon Valley. 

Silicon valley

Ses yeux brillent quand il passe devant les campus d’entreprises légendaires comme IBM ou Apple. 

Tout va tellement vite. Il a l’impression que tout le monde a des idées.

Il découvre une nouvelle forme de créativité et des personnes aux idéaux forts, qui s’imaginent pouvoir changer le monde grâce à la technologie.

Damien décide alors de rejoindre  en CDI l’une des plus grosses entreprises technologiques de l’époque : Microsoft.

Il découvre la croissance, les contraintes et l’excitation des projets qui se bousculent. Damien s’y plaît et fait ses armes.

Mais au bout de quelques années, il se lasse de la politique interne. 

Première expérience entrepreneuriale 

Il quitte l’entreprise et lance son premier projet qui marche : un réseau d’événements à San Francisco où les entrepreneurs peuvent venir présenter leur projet. 

Respectant à la lettre les principes de la dixième étape de La Méthode LiveMentor, il rassemble une belle communauté. Celle-ci lui permet d’attirer des sponsors prestigieux pour financer les événements.

Au bout de quelques mois, Damien décide de rentrer en France. Il ressent le mal du pays et ne souhaite pas élever ses enfants à l’étranger.

Mais son esprit bouillonne toujours autant de nouvelles idées !

Son objectif est de s’installer à Paris le plus vite possible pour y créer une entreprise.

Il prend contact avec son réseau, dont Sophie, une amie d’enfance également passionnée d’entrepreneuriat.

Ensemble, ils décident de monter une agence de communication digitale. 

Damien apporte en France tout ce qu’il a vu aux États-Unis : les nouvelles méthodes, la distribution sur Amazon pour une marque, ou encore les dernières règles de référencement naturel.

Sophie a un réseau dingue, qui permet de trouver de nouveaux clients chaque semaine.

Le chiffre d’affaires progresse rapidement : 300 000 euros la première année, 1 million la deuxième, puis 1 400 000 euros la troisième année.

En année 5, ils atteignent le cap symbolique des 2 millions d’euros de chiffre d’affaires. Une belle fierté !

Damien et Sophie décident alors de vendre leur entreprise pour surfer sur la vague et profiter de son succès.

Ils se mettent d’accord avec une grande agence allemande qui leur propose un prix satisfaisant.

Depuis qu’il a créé l’entreprise, Damien se payait un petit salaire. Cette rentrée d’argent était plus que bienvenue pour lui permettre de faire plaisir à sa famille.

“Et puis, au fond, à quoi bon créer une entreprise si ce n’est pour la vendre un jour ? J’ai eu envie de me sentir riche !”

Enrichissement personnel VS épanouissement personnel 

Une fois la vente signée, Damien et Sophie touchent 700 000 euros chacun et versent de jolis bonus aux personnes les plus importantes de l’équipe.

Les impôts passent prendre leur part, évidemment. Damien dépense 200 000 euros pour accélérer le remboursement de l’emprunt pour sa maison.

Le contrat de vente stipule également que Damien doit continuer à travailler deux ans pour l’entreprise et donc, pour leur acquéreur. 

Il prend son mal en patience et tente de faire son travail du mieux qu’il peut, malgré un manque de motivation certain. Il ne se sent pas aligné avec lui-même

Le jour anniversaire des deux ans, il ne perd pas de temps et pose sa démission. 

Il est tellement heureux de pouvoir retrouver sa liberté. 

Et il n’a qu’une seule chose en tête : créer à nouveau !

Sophie aimerait bien le suivre, mais elle n’a plus l’énergie. Elle aimerait prendre son temps, ne plus ressentir de stress et se consacrer davantage à sa famille.

Damien se lance alors en tant que consultant : il valorise son expérience pour aider d’autres entrepreneurs qui ont besoin de ses conseils.

Cela lui permet de vivre confortablement, mais il se rend vite compte qu’il n’est pas heureux. 

Il a l’impression de ne rien construire. D’être sur le siège passager et d’aider les autres.
Il aimerait faire autre chose, mais ne sait pas quoi. Il regarde les dernières tendances, mais n’arrive pas à se décider.

“Je suis en panne, à l’arrêt… Et si mon heure était passée ? Je regrette tellement mon passé d’entrepreneur, cette entreprise que nous avions monté à deux me manque…”

Comment aider un entrepreneur récidiviste ?

Comment se termine une entreprise ?

C’est une drôle de question !

Pour certains, il n’existe qu’une route possible : la croissance, coûte que coûte. Maximiser la valorisation, déclencher une vente de l’entreprise dans les meilleures conditions et garantir la richesse de l’entrepreneur pour plusieurs générations.

Ces voix se nourrissent de succès financiers exceptionnels :

  • Elon Musk, qui a quitté l’aventure PayPal avec 180 millions de dollars, réinvestis quasi intégralement dans ses aventures suivantes (SpaceX et Tesla).
  • Travis Kalanick, qui compte ses milliards (entre 3 et 6, selon les sources) pour oublier qu’il a été forcé de démissionner de son rôle de dirigeant d’Uber.
  • Adam Neumann, le fondateur de WeWork, qui a été contraint de quitter son poste de directeur général avec un joli parachute doré de 1,7 milliard de dollars, alors que la société déclenchait le licenciement de centaines de salariés.

Chez LiveMentor, nous avons une vision bien différente.

Plutôt que de demander “combien d’argent est-ce que je vais pouvoir gagner”, nous préférons poser la question suivante quels sont les choix qui maximisent le bonheur de l’entrepreneur à long terme ?”.

D’où mon interrogation au sujet de Damien : a-t-il maximisé son bonheur long-terme en décidant de vendre son agence ?

La vision de Damien est très inspirée de la Silicon Valley : « à quoi bon créer une entreprise si ce n’est pour la vendre un jour ? J’ai eu envie de me sentir riche ! ». 

Est-ce vraiment la finalité ?

L’acte de vente et l’encaissement du chèque sont-ils vraiment la seule destination possible ? 

Faut-il absolument que le voyage s’arrête ?

7 000 entrepreneurs sont passés par une ou plusieurs formations LiveMentor. 

Trop souvent, nous entendons les mêmes regrets : « Ma première entreprise me manque… », « J’ai l’impression de devoir repartir de zéro », et bien sûr le classique « je n’ai pas vendu assez cher ». 

Pour quelles raisons (ne pas) vendre son entreprise ? 

En entrepreneuriat comme dans la vie, l’argent n’est pas la seule destination possible.À cet égard, j’invite tout entrepreneur qui s’apprête à vendre sa société dans un seul but d’enrichissement personnel à se poser les 3 questions suivantes :

  • Est-ce que le surplus financier compensera la perte de l’épanouissement personnel ?
  • Quelle est ma vision du futur si cette vente se réalise, au-delà de quelques zéros supplémentaires sur mon compte en banque ? L’argent de la vente est-il un moyen pour lancer de nouveaux projets (et, si oui, lesquels ?) ou une fin en soi ?
  • Est-ce que j’ai envie de ressembler à ces entrepreneurs qui ont connu le succès financier et qui sont malheureux comme les pierres ?

Si vos réponses remettent en cause votre décision de vendre, ne prenez pas ce signal à la légère.

Voici d’autres options, que je trouve beaucoup plus attirantes :

  • Voir son entreprise comme une formidable aventure collective dans laquelle les salariés sont bien payés et fiers de venir travailler chaque matin.
  • Essayer de construire une entreprise durable et résiliente, qui va faire du bien à l’emploi de sa région pendant plusieurs décennies.
  • Automatiser sa première entreprise pour qu’elle fonctionne, en libérant du temps au fondateur… lui permettant de se concentrer sur une deuxième aventure.
  • Défendre un modèle d’entreprise vertueux, qui permet de créer plutôt que de détruire. Je pense à une entreprise comme Patagonia qui rend ses clients heureux et qui se bat pour la transition écologique. Je trouve cela très inspirant !

J’aime cette vision d’un voyage positif qui peut se prolonger tout au long d’une vie.

J’espère, avec ces quelques lignes, vous avoir donné envie de suivre un chemin similaire !

À votre tour ! 

Voilà, c’était la dernière des 12 étapes de La Méthode LiveMentor.

J’ai été très fier de vous les partager – à la vue des nombreux messages et avis sur le livre que nous avons reçus, ces étapes vous ont été très utiles. 

Nous avons hâte de voir les belles entreprises que vous allez bâtir !

Si vous souhaitez aller plus loin, approfondir les concepts que nous avons vus et recevoir des exercices pratiques, la version complète du livre contient tout ce qu’il vous faut !

Pour rappel, La Méthode LiveMentor est disponible à la FNAC (en ligne ou en magasin), ainsi que sur Amazon.

Si vous souhaitez mettre en pratique ce que nous venons de voir sur votre projet, vous pouvez dès maintenant réserver un appel téléphonique gratuit avec un conseiller LiveMentor.

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Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor