L’équipe: troisième étape de “La Méthode LiveMentor”.

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Alexandre Dana

Illustration de L’équipe: troisième étape de “La Méthode LiveMentor”.

Dans cet article j’aborde le rôle fondamental d’une Equipe. C’est la troisième étape du livre que j’ai écrit, qui s’intitule La Méthode LiveMentor et dont je partage quelques extraits avec vous  ici.

Aujourd’hui, nous allons parler de tartines smørrebrød – un genre de sandwich ouvert, tartiné de beurre et recouvert de viande fumée, de salades de hareng ou encore de chou rouge à la gelée de groseille. 

tartines, choisir équipeCes plats vous disent quelque chose ?

Il s’agit des spécialités culinaires du Danemark que souhaite proposer Markus dans son nouveau restaurant.

Markus ressemble à la majorité des lecteurs de notre blog il veut créer son entreprise.

Après une carrière bien remplie dans une banque, Markus saute enfin le pas. 

Il démissionne et se lance dans la création de son propre restaurant, à Copenhague.

Markus est un passionné de cuisine. Quand certains profitent des week-ends pour se reposer ou visiter des musées, Markus travaille sur de nouvelles recettes qui font le bonheur de sa femme.

Cette fois, Markus en a marre de repousser sans cesse son projet de restaurant.
Il prend son courage à deux mains et se lance avec une énergie folle. Il respecte à n’en pas douter la première étape de La Méthode LiveMentor : il a trouvé son alignement, et créé une entreprise autour de sa passion.

Sauf qu’ouvrir un restaurant n’est pas une mince à faire. Les charges sont nombreuses et Markus sait qu’il ne doit pas se planter !

Heureusement, il a la chance d’avoir une amie, Gretha, qui est consultante dans un cabinet prestigieux. 

S’associer avec son amie, la solution qui semblait idéale

C’est une aubaine ; elles possède de l’expérience dans la gestion d’entreprise. Autant la solliciter ! 

Markus a également bien retenu le deuxième principe de La Méthode LiveMentor : ne pas rester seul avec ses questions.

Gretha suit son aventure dès le premier jour. 

Il n’hésite pas à lui partager les dizaines de questions qu’il se pose :

  • Faut-il tout miser sur la plateforme de réservation TripAdvisor pour faire connaître le restaurant ou plutôt développer les réseaux sociaux ?
  • La carte doit-elle proposer une grande variété de plats ou se centrer sur quelques valeurs sûres ?
  • Sous quel statut juridique faut-il embaucher les serveurs ?
  • Est-ce une bonne idée d’ouvrir le dimanche ?
  • Comment aménager la salle pour accueillir un maximum de personnes ?

Gretha est plus qu’une oreille attentive.

Elle parvient régulièrement à trouver une solution ou à suggérer une bonne idée à Markus.

Elle joue le rôle de conseillère et son approche est très complémentaire à celle de Markus. 

  • Lui aime prendre le temps de réfléchir à ces questions.
  • Elle, à l’inverse, répète souvent : « Les longues discussions sont épuisantes, à notre âge. Je sais pertinemment comment il faut faire. Allons droit au but. » 

Cette approche est libératrice pour Markus et lui permet de trouver un bon équilibre. 

Il y a de quoi douter quand on monte sa première boîte à 50 ans passés !

Pour information, l’âge moyen d’un entrepreneur qui suit une formation LiveMentor est de 47 ans.
Il n’y a pas d’âge pour entreprendre, j’ai créé mon entreprise à la sortie de mes études sans aucune expérience, et d’autres réussissent à merveille alors qu’ils ont déjà 4 enfants. 

Au bout de quelques semaines, Markus propose naturellement à Gretha de devenir son associée. 

Gretha accepte avec joie.

Pour lui, c’est la partenaire idéale pour structurer un restaurant : il s’occupe de la cuisine, elle s’occupe de la gestion et de la communication.Le duo est complémentaire et les rôles bien répartis. Parfait !

Ils se rendent alors chez l’avocat de Markus pour signer le pacte d’actionnaires et modifier les statuts de l’entreprise.

Ils se répartissent les parts à 50/50 – Markus ne souhaite pas pinailler sur un pourcentage de plus ou de moins.

Gretha et Markus se mettent alors réellement à travailler ensemble… et c’est à ce moment que les tensions commencent à émerger.

Plus les jours passent et plus ils ont du mal à communiquer. Ils ont l’impression de ne pas se comprendre.

Le vase déborde à l’été suivant. 

Markus passe son mois d’Août à essayer de développer le restaurant : il repense la carte et souhaite jeter un oeil aux tableaux financiers pour mieux incorporer des taxes spécifiques sur la main-d’œuvre salariale.

À ce moment, Gretha est en vacances. Et quand Markus essaie de la contacter, elle lui répond sèchement : « Je suis en vacances, on en parle à la rentrée. »

Markus se démène nuit et jour pour faire avancer le restaurant pendant que Gretha préfère “se dorer la pillule”.

La tension monte. Jusqu’à finalement les conduire au tribunal de commerce, pour la liquidation judiciaire de leur restaurant… La suite de l’histoire est racontée chapitre 3 de La Méthode LiveMentor, le livre.

Comment choisir son équipe ? Faut-il absolument avoir un.e associé.e pour créer une entreprise rentable et solide ?

L’histoire de Markus et Gretha n’est pas unique.

Après dix ans d’entrepreneuriat, j’ai définitivement compris que l’une des premières raisons de l’échec d’une création d’entreprise réside dans les conflits entre fondateurs.

C’est un sujet qui me touche personnellement puisque j’ai moi-même expérimenté la séparation entre associés, à plusieurs reprises.

C’est un moment difficile à accepter. Je peux vous assurer qu’il n’y a pas pire moment que de se retrouver dans un bureau d’avocats à discuter d’une séparation avec un ancien associé.

On pense avoir fait le plus dur en trouvant un modèle économique viable.. pour finalement se prendre une baffe que l’on ne voit pas venir. 

Ce sujet est tellement important que je lui dédie une section complète de La Méthode LiveMentor.

Revenons au cas de Markus et voyons comment analyser sa situation :

La première chose flagrante, c’est qu’il n’a pas pris le temps de tester son association avec Gretha.

Markus a préféré se précipiter pour signer les papiers chez l’avocat. C’est une grave erreur !

Mieux vaut être patient : tester l’association en conditions réelles pendant quelques mois, pour voir si cela fonctionne.

À la fin de cet article, je vous donne une liste de 12 questions à poser à un associé potentiel

En utilisant ces questions, Markus aurait vite découvert que sa conception de  ’entrepreneuriat et du travail bien fait n’avait rien à voir avec celle de Gretha.

La deuxième chose, c’est qu’il n’a pas travaillé son association avec Gretha. 

Une relation d’associés, c’est comme une relation de couple : il faut y entretenir une communication constante

Il faut se dire les choses pour avancer et régler les problèmes au fur et à mesure. 

Markus avait-il mis en place un point hebdomadaire avec Gretha ? Non. 

Avaient-ils pris le temps de définir ensemble des objectifs à trois mois ? Non plus. 

Avaient-ils pris le temps de simplement s’écouter ? Là encore, la réponse est non.

Il faut bien songer qu’on va parler davantage à son associé, chaque jour, qu’à son mari ou sa petite amie. 

Le choix d’un associé est donc plus important que toute autre décision relative à l’entreprise. 

Si vous hésitez pendant une semaine avant d’écrire une newsletter, il est bien normal d’hésiter durant trois mois avant de choisir un associé !

La clef d’une association qui fonctionne tient en un verbe : communiquer.

Voici donc 12 questions à poser à un potentiel associé, que je présente dans La Méthode LiveMentor :

  • Comment penses-tu que nous pouvons améliorer le projet ?
  • Qu’est-ce que tu admires chez moi ?
  • Qu’est-ce qui te déplaît chez moi ?
  • Quel est ton rapport à l’argent ? Quelles sont tes attentes financières ?
  • Comment travailles-tu ? Quel est ton mode d’organisation privilégié ?
  • Quel est ton rapport au temps ? Comment le gères-tu ?
  • Qui sera décisionnaire en cas de désaccord ?
  • As-tu connu un échec dans le passé et qu’en as-tu retiré comme enseignement ?
  • Qu’est-ce qui te donne de l’énergie dans ton travail ?
  • Qu’est-ce qui compte pour toi en dehors de notre aventure entrepreneuriale ?
  • Qu’est-ce qui t’a rendu très heureux ?
  • En quoi excelles-tu ?

Au démarrage d’un projet, l’excitation et l’enthousiasme dominent. On a hâte de s’y mettre. 

Mais ne prenez pas ces questions à la légère, elles peuvent vous faire économiser de très nombreux problèmes.

Si vous souhaitez en discutez, vous pouvez réserver un coaching LiveMentor de 15 à 30 minutes, avec un conseiller LiveMentor.

Et si vous voulez en apprendre plus, La Méthode LiveMentor, le livre est disponible en librairies, à la FNAC ou sur Amazon.

La semaine prochaine, nous parlerons de la quatrième étape de la méthode LiveMentor : la vision !

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Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor