La vision, quatrième étape du livre « La Méthode LiveMentor »

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Alexandre Dana

Illustration de La vision, quatrième étape du livre « La Méthode LiveMentor »

Certains le savent peut-être, j’ai écrit un livre intitulé “La Méthode LiveMentor”, qui peut être trouvé sur Amazon ou le site de la FNAC, où il trône en première position dans la catégorie “Création d’Entreprise” !

J’ai osé une structure originale, qui mélange entrepreneuriat et développement personnel, avec un découpage en 12 étapes.

Découvrons ensemble la quatrième étape : la vision !

Ce qui suit contient des extraits de La Méthode LiveMentor.

Dans l’article d’aujourd’hui, nous allons parler d’une recherche Google énormément tapée chaque jour : “Comment gagner de l’argent sur Internet ?

Je déteste cette recherche Google.

Je vais vous parler de deux frères, qui ont fait l’erreur de taper ces mots un jour dans leur moteur de recherche.

Voici leur histoire..

Aaah les trésors de l’Amérique du Sud… les plages magnifiques, les montagnes majestueuses, la richesse gastronomique, les monuments mythiques !

Tous ceux qui visitent ce continent reviennent avec des étoiles pleins les yeux.

C’est le cas de deux frères, Killian et Valentin, qui vivent au Chili depuis deux ans.

Leurs parents sont fonctionnaires et originaires de Bourgogne.

Ils ont toujours encouragé leurs deux fils à suivre leur passion et faire ce qui lui leur plaît.

Killian a suivi des études supérieures en économie-gestion et Valentin en psychologie.

Mais à leur arrivée sur le marché du travail, ils n’étaient pas vraiment motivés par le parcours du combattant classique, la recherche d’un CDI.

Killian et Valentin rêvaient plutôt d’aventures et de Caïpirinha sur une plage de sable blanc.

plage de sable blanc au Brésil

Ils se disaient que plus les années allaient passer, plus il allait être difficile de trouver du temps pour voyager.

Alors, ils ont conçu un plan, immédiatement mis à exécution : ils ont travaillé juste assez pour toucher les indemnités chômage, puis ont réservé un billet sans retour, avec leurs sacs à dos.

Direction le Brésil, puis l’Argentine, l’Uruguay, le Pérou et le Chili.

C’est à Santiago, la capitale du Chili qu’ils font des rencontres déterminantes : de nombreux freelances expatriés, majoritairement des Américains, mais aussi quelques dizaines de Français et d’Européens.

Ils découvrent que Santiago est devenu un point de rassemblement important des freelances et travailleurs du web du monde entier.

Ils côtoient des blogueurs, e-commerçants, freelances et même des salariés qui travaillent à distance, dans les espaces de coworking de la ville.

Cette vie les fait rêver.

La perspective d’avoir une rentrée d’argent tout en continuant de passer d’une ville à l’autre les fascine.

“Ces personnes vivent au Chili, mais exercent leur métier grâce à Internet. C’est fantastique !”

Ça y est, ils sont décidés.

Ils vont sur Google et tapent la fameuse requête “comment gagner de l’argent sur Internet ?”

Ils tombent sur une vidéo YouTube.

Un “spécialiste des business en ligne” leur explique, devant une piscine, avec deux filles en bikini derrière, que “le bon plan, c’est vraiment de créer un blog et de le monétiser. Cela marche à tous les coups, les mecs”.

Le spécialiste vend également une formation à 2 200 euros intitulée “Chiffre d’affaires à 1 million”.

Killian et Valentin achètent. Ils sont déçus, quand ils découvrent qu’ils ne peuvent parler à personne et que le “gourou” dit être trop occupé pour faire de l’accompagnement individuel. Ils font opposition sur leur carte bleue et ne perdent “que” 300 euros.

Leur projet reste intact : ils décident de créer un blog dédié à l’univers des voyages.

Sur les conseils d’une personne rencontrée à Santiago, ils choisissent de créer leur blog avec WordPress.

Leur stratégie est de bien se référencer sur Google sur les sujets liés au tourisme en Amérique du Sud.

Ils se mettent alors à écrire des articles très détaillés sur les meilleures destinations.

Ils dressent des listes comme « Les 10 meilleurs itinéraires de vacances en Argentine » ou « Les 10 meilleurs restaurants du Pérou ».

Pour faire connaître leur blog, ils créent des comptes Facebook et Instagram, ainsi qu’une chaîne YouTube – toute la panoplie pour bien réussir et être présent partout.

Ils passent des semaines à optimiser leur blog et commencent à gagner leurs premiers euros.

Mais au bout de trois mois, le premier problème apparaît : ils voulaient travailler en voyageant, mais ne voient finalement pas la lumière du jour.

Ils s’enferment dans des cafés toute la journée pour avancer et finissent souvent tard le soir.

Le deuxième problème pointe le bout de son nez : les revenus qu’ils génèrent grâce au blog stagnent rapidement.

Leur modèle économique repose sur l’affichage de bannières publicitaires sur le site web.

C’est la stratégie la plus répandue sur Internet, quand on démarre, mais c’est aussi une des moins efficaces. On détaille les stratégies qui fonctionnent vraiment dans le programme de la formation Marketing Digital.

Mais les deux frères ne parviennent qu’à générer quelques centaines d’euros par mois. Leur meilleur total de chiffre d’affaires sur un mois est de 536€… ce qui est loin d’être suffisant pour vivre à deux !

Ils ont l’impression de passer leur temps sur leur ordinateur et de ne pas profiter du moment présent..

Ils continuent de s’accrocher et espèrent trouver une solution, mais la fin de leur droits Pôle Emploi arrive !

J’ai perdu ma vision !

Essayons de comprendre ce qui est arrivé à Killian et Valentin.

Dans quelques instants, je vous livre les 8 questions qui peuvent sauver ce projet.

Mais j’aimerais d’abord me replonger dans l’histoire de LiveMentor.

Le parcours de Killian et Valentin me rappelle les pires moments de LiveMentor, à savoir les douze premiers mois après notre lancement.

Avant de créer des formations pour entrepreneurs, LiveMentor a opéré pendant plusieurs années sur un modèle bien différent : les cours particuliers de soutien scolaire en ligne pour collégiens et lycéens.

C’était une époque de dingue :

  • Je suis passé sur BFM (avec un horrible t-shirt vert)
  • Nous avons eu un reportage sur l’émission “7 à 8” sur TF1
  • Nous avons même trouvé des investisseurs assez fou pour injecter près de 2 millions d’euros dans le projet !

Je compte sur vous pour ne pas diffuser la photo ci-dessous.. (#TêteD’enfant)

Alexandre Dana sur BFM Business
C’était bien sympa de passer à la télé.

Sauf que les résultats n’étaient pas au rendez-vous et que la télévision ne servait à rien du tout…

Nous avons réalisé, au plus fort de notre activité, un volume d’affaires annuel d’un million d’euros pour un chiffre d’affaires de… 130 000 euros et une rentabilité que je n’ose écrire ici !

Ces chiffres étaient complètement insuffisants pour garantir une viabilité économique au projet composé de 5 personnes. Après le lancement tant attendu, rien ne se passe comme prévu et plusieurs fois nous frôlons la mort. Le produit de l’époque ne fonctionne pas. Le marché n’est pas exactement là où on l’attendait.

Nous recevons des conseils contradictoires d’« experts » avant de nous rendre compte que personne ne peut nous aider : c’est à nous de bosser, seuls.

Je peux vous dire que c’était très compliqué à vivre.

Sur le moment, je ne comprends pas vraiment pourquoi nous bloquons.

Mais avec le recul, je réalise que je souffrais d’un manque de vision pour mon projet. 

C’est exactement ce qu’il se passe avec Killian et Valentin, au fin fond de leur coworking au Chili.

Ils s’éparpillent. Ne savent pas où ils veulent aller.

Ils remodèlent leur projet au fur et à mesure de leurs découvertes ; ne sachant comment cibler leurs actions, ils partent dans toutes les directions. 

Ils essaient d’afficher des publicités parce qu’ils ont vu un blogueur qui fréquentent le même espace de coworking le faire.

Ils ne s’adressent à personne en particulier parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils veulent réellement proposer. Surtout, ils ne savent pas qui ils veulent servir.

J’aime définir l’entrepreneur comme un créateur au service d’une communauté.

Alors oui, il est possible d’avancer sans vision précise pendant quelques semaines ou quelques mois. Mais on atteint rapidement un plafond économique et émotionnel.

C’est la situation de Killian et Valentin.

Comment aider Killian, Valentin et tous ceux qui souffrent d’un manque de vision pour leur projet ?

Définir une vraie vision de son projet présente 5 bénéfices essentiels pour le bon développement de ce projet :

  • La vision permet de maintenir sa motivation sur le long terme.

Quels que soient les obstacles que vous rencontrerez, les personnes qui tenteront de vous décourager, les aléas avec lesquels vous devrez composer, si vous croyez réellement en ce que vous faites, votre énergie et votre détermination seront incassables.

  • La vision donne la direction.

Le meilleur moyen d’arriver quelque part, c’est de savoir où l’on va. Et si le chemin nécessite des détours ou que le trajet prend plus de temps que prévu, la destination, elle, reste en ligne de mire. La vision, c’est la boussole de l’entrepreneur pour lui permettre de retrouver son chemin.

  • La vision permet de ne pas se disperser.

La vision limite au maximum les détours dont nous venons de parler, et permet surtout d’éviter de se perdre pour de bon !

Les opportunités et carrefours sont légion sur le chemin de l’entrepreneur : comment faire le tri entre le bon et le mauvais, entre l’essentiel et l’inutile ?

En laissant simplement de côté tout ce qui n’est pas directement aligné avec notre vision !

  • La vision permet de fédérer une équipe.

Dans mon précédent article, je vous parlais de l’équipe… mais comment réunir une équipe solide autour d’un même projet sans vision concrète, nette et forte ? Comment trouver un(e) associé(e) sans communiquer une vision forte ?

  • La vision permet d’attirer des clients fidèles.

Pourquoi les premiers clients vous font-ils confiance ?

Pourquoi certains clients sont capables de vous suivre fidèlement dans la durée ?

Parce qu’ils se reconnaissent dans votre vision et qu’ils y trouvent une identification et des valeurs communes !

Attention, la vision n’est pas quelque chose qui doit rester gravé dans le marbre et ne plus changer.

Une vision évolue et s’enrichit en fonction de nos découvertes.

Nous conseillons à tous les entrepreneurs qui suivent les formations LiveMentor de mettre leur vision à jour tous les 6 mois.

Voici une liste de 8 questions qui peuvent aider Killian et Valentin à identifier une vision forte pour leur projet :

  • Qu’est-ce que j’ai envie de construire ?
  • Qu’est-ce que je vais m’interdire de faire ?
  • Quel sera notre cœur de métier ?
  • Quel est l’ADN de ce projet ?
  • Quels sont mes objectifs ?
  • Quel est mon objectif de chiffre d’affaires ?
  • Et en nombre de clients ? En marge ? En impact social, en taille de communauté, en nombre d’employés ?
  • Auprès de qui ai-je envie de développer mon projet ?

J’invite tous les entrepreneurs à réfléchir sur ces questions fondamentales. Écrivez-les maintenant sur un bout de papier, et revenez dessus régulièrement.

Dans La Méthode LiveMentor, je partage également un exercice très utile pour s’entraîner à visualiser son entreprise dans 10 ans.

Vous y trouverez un témoignage de Charlotte Appietto, la fondatrice du magnifique blog “Pose Ta Dem”.

Charlotte est une alumni LiveMentor qui a suivi plusieurs formations, dont la formation WordPress pour créer son site Internet.

Son activité est magnifique. Son blog compte plus de 10 000 visiteurs uniques chaque mois. Sa communauté compte des milliers de membres.

À travers son projet, Charlotte aide les salariés en quête de sens à oser franchir le cap et réinventer leur vie professionnelle. Elle a désormais une petite équipe avec elle !

définir sa vision en tant qu'entrepreneur
J’ai eu la chance d’être le coach de Charlotte pendant quelques mois. J’ai beaucoup appris à ses côtés.

Dans mon prochain article, j’aborde le sujet de l’affirmation, qui va aider tous les entrepreneurs qui manquent de confiance en eux !

N’hésitez pas à échanger sur le sujet de la vision dans les commentaires de cet article, je me ferai un plaisir d’échanger avec vous.

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Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor