5 conseils pour choisir son rédacteur web

Photo de Stephen Urani

Stephen Urani

Illustration de 5 conseils pour choisir son rédacteur web

Les entrepreneurs et indépendants focalisés sur leurs cœurs de métiers sont fréquemment confrontés aux tourments de la rédaction web. On peut avoir les meilleures idées, encore faut-il en convaincre les prospects, les clients, les investisseurs ou sa communauté. Le recours aux plumes freelances fait figure d’aubaine, mais il y a rédaction et rédaction…


La page blanche est un abîme, les brouillons sont des labyrinthes. Il faudrait pouvoir, d’un claquement de doigts, faire surgir un rédacteur web professionnel. L’écrit est chronophage, parfois complexant, souvent inquiétant. Il porte des enjeux économiques. Sur internet, il soulève la question de la notoriété et se laisse traverser de problématiques SEO.   

Compositions de rapports ou de présentations commerciales, création de contenus pour les réseaux sociaux, rédaction d’un discours, d’une conférence, d’un essai autobiographique, de supports ou du livre d’une formation, etc., la liste est presque interminable. Fondateur de l’agence de copywriting Atmosphères-T, Stéphen Urani livre cinq conseils clés pour ne pas faire fausse route lorsqu’une plume se fait nécessaire.

1. Céder à la tentation ChatGPT ?

Le recours à l’intelligence artificielle a quelque chose d’irrésistible. Mais, chacun l’aura noté : entre tentation et vaine tentative, l’écart est mince. Un clic aura suffit. Sans doute ChatGPT est-il bon conseiller lorsqu’il s’agit de glaner de la matière, mais sa mise en forme est nulle, au sens premier. Même avec un prompt précisant l’intention, le registre de langue ou la longueur du texte, toujours reviennent tiédeur ou maladresses.

En fait, ce qui manque cruellement à l’IA, c’est le sens du copywriting. Et puisqu’un bon exemple vaudra mille analyses syntaxiques : interrogeons l’outil. Quelles sont les raisons de ses insuffisances ?

Nous réécrirons sa réponse afin de mesurer l’écart entre une IA conversationnelle et un travail de rédaction véritable.

Réécriture :

  1. Manque de discernement : ChatGPT génère, mais ne crée pas. Il ignore ce qu’il débite. ChatGPT n’a pas de parole, au sens d’un énoncé porté par un sujet. Nous avons tort d’écrire « il ». ChatGPT, ça n’a pas de parole. D’où l’imprécision. Si la statistique est instructive devant le large échantillon, elle est impuissante face aux singularités. Or, toute rédaction ne vaut qu’en contexte.
  2. Sensibilité aux biais : Le modèle est incapable d’évaluer la pertinence de ses sources. Dès lors, il ne saurait s’adapter aux besoins spécifiques de son utilisateur, lequel peut désirer une coloration idéologique, une part de fantaisie. 
  3. Manque d’expérience pratique : La puissance des modèles linguistiques sur lesquels repose ChatGPT est inversement proportionnelle à la finesse dont il faut souvent faire preuve. Parler en son nom propre, c’est transcrire une expérience, bien au-delà des savoirs encyclopédiques. Séduire une cible précise, c’est aussi considérer l’actualité. Sensibiliser un interlocuteur, suppose d’avoir préalablement apprécié son identité ou, tout au moins, ce que l’on sait de lui. 

2. Réécriture de sites web ou de documents d’entreprise : 4 points de vigilance

  1. S’assurer du nombre d’allers-retour avec la plume, une fois livrée la V1. Le texte vous engagera. À défaut de satisfaction, il faudra pouvoir demander des ajustements, voir une réécriture complète.
  1. La bonne réécriture est celle qui sait se faire force de proposition. Parce que vous n’avez plus de distance avec vos propos, parce que vous êtes devenu « trop spécialiste » pour jauger le bon degré de pédagogie ou parce que vous ne voyez plus clair dans votre brouillon.
  1. La réécriture ne se limite pas à l’ajout de synonymes au sein du courrier ou du contenu éditorial. Bien souvent, il s’agit de procéder à une restructuration du propos, pour gagner en cohérence ou en clarté.
  1. Dans le cas d’une optimisation SEO, veillez à vérifier les connaissances de votre prestataire. Qu’il puisse vous livrer un petit audit des contenus de votre site témoignera de son expertise en la matière.
Prise de parole

3. Réussir son discours d’entreprise grâce au prête-plume

Il n’y a pas de recette ! Une règle, cependant : que ce soit son discours et pour cette circonstance. On peut toujours essayer de personnaliser un modèle, à la manière dont on appliquerait une recette, mais le risque d’ennuyer est grand. Pas de prise de parole sans prise de risque, pour peu qu’elle soit savamment calculée au préalable. 

Un exemple : le discours de fin d’année. Il est attendu. C’est l’occasion de faire un bilan et de tracer des lignes d’avenir. C’est aussi une superbe circonstance pour que la direction ou les managers apparaissent sous un jour nouveau. 

Il en va de même dans bien des cas. Il n’est jamais aisé d’affirmer ou de transmettre des valeurs, d’épouser les codes d’un auditoire inhabituel.  

On se méfiera aussi de l’usage des citations. Trop nombreuses, elles donnent le sentiment d’un tissage. Dans le meilleur des cas, elles effacent ou écrasent l’orateur. Dans le pire, elles lui donnent un air pompeux, généralement très mal reçu. Toute citation sera d’ailleurs suivie d’un commentaire, ne serait-ce que pour en légitimer l’usage. 

Enfin, et quitte à vous rappeler quelques souvenirs de dissertations manquées : veillez à ce que les transitions soient fignolées. Il faut toujours parier sur la paresse ou la distraction de l’assistance. Mais, c’est aussi une politesse que de la ménager par une trame apparente. 

Au-delà de la plume, la prise de parole en public est un exercice qui demande une véritable préparation. Si vous avez besoin d’un accompagnement, nos mentors de notre formation Prise de parole sont là pour vous🦉.

4. Trouver un (bon) prête-plume pour écrire son livre ?

Sur le papier, bien des profils sont éligibles. Mais, au-delà de la maîtrise stylistique, il faut aussi se rassurer en termes de construction du texte et de respect des délais. En d’autres termes, il est bon de pouvoir s’appuyer sur l’expérience d’un professionnel.

Se pose néanmoins la question de la spécialisation. On peut être tenté de se tourner vers des profils intellectuels ou artistiques. Dans le premier cas, cela peut être utile lorsque l’on vise la rédaction d’un essai qui suppose une connaissance préalable de concepts ou de formes universitaires. Dans le second cas, la fibre artistique peut être précieuse, en particulier s’il s’agit de romancer ou de donner une coloration poétique aux écrits. Quoi qu’il en soit, c’est un rapport artisanal aux missions qui doit primer. Ce modèle est à la fois conforme et éclairant.

Conforme, parce que le travail de la langue est celui d’une matière qui résiste. La syntaxe est fragile, le lexique est exigeant, mais en appuyant au bon endroit, on en retire de beaux objets textuels. Chaque pièce de l’artisan est unique, de même que chaque stratégie éditoriale prend une forme singulière.

Éclairant, parce que le sens de la satisfaction client importe d’abord. Le menuisier qui reçoit commande n’a pas à juger l’usage qui sera fait du meuble. Tout au plus, peut-il délivrer des recommandations. Dans un même ordre d’idées, il est une humilité de l’artisan expérimenté. Lucide quant à ses aptitudes, il préfère décliner plutôt que hasarder.

Une rédactrice en plein travail

5. Rédaction pour le luxe et le lifestyle : une écriture spécifique ?

Dès lors que l’on se positionne dans le haut de gamme, la langue quitte en bonne part le registre de l’information. On est dans la recherche d’effets. Il faut une langue qui colle au produit ou au service. Une langue qui informe, bien sûr, mais surtout qui évoque. 

Pour le dire plus directement, on ne peut se contenter de saupoudrer les termes « magnifique », « superbe » ou « sublime » tout au long du texte pour le couvrir d’un parfum de prestige. Si vos manières sont innovantes, votre langue doit également l’être. Si vous proposez des produits ou des services plus classiques, leurs descriptions, leurs environnements textuels devront faire la différence. On ne dépasse la concurrence que par le sens du détail.  

Le copywriter doit comprendre votre cible. Présentez-lui. Soyez aussi précis que possible. La rédaction beauté ne saurait se limiter à l’articulation d’une suite d’ingrédients. La présentation d’un restaurant ou la description d’une chambre d’hôtel doivent en porter l’atmosphère. Les linguistes savent que nous entrons en relation avec le monde à travers les mots dont nous disposons. Nous voyons ce que nous savons nommer. En conséquence, soignez les termes par lesquels la clientèle pénétrera votre marque, votre monde. 

Conclusion

Ne jamais prendre à la légère le choix du bon rédacteur. Le contenu efficace vient d’un soin dans l’écriture, d’une compréhension de la cible et de cette capacité à transmettre l’émotion avec l’information. Mais, s’il fallait être plus synthétique encore, au-delà des compétences techniques ou de la maîtrise stylistique, c’est l’adéquation entre le rédacteur et votre vision qui fera toute la différence. Une fois trouvée la bonne plume, vous pourrez vous inscrire dans la tranquillisante perspective d’une collaboration durable.  

Inscrivez-vous à la newsletter d'Alexandre Dana

La newsletter la plus suivie en France par les entrepreneurs – partagée toutes les semaines à plus de 200 000 porteurs de projets.