Les 7 tendances de l’avenir des métiers du numérique

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Julie

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L’économie numérique est en évolution permanente, personne ne le répétera jamais assez. Et ce n’est pas une rédactrice web et entrepreneuse passionnée qui va dire le contraire. Certains prévoient d’ailleurs que la majorité des métiers de 2030 n’existent qu’à l’état d’embryon aujourd’hui. Et en tant qu’entrepreneurs ou qu’indépendant, vous avez d’ailleurs déjà pu ressentir les signaux faibles des changements qui vont certainement toucher les métiers du numérique.

On peut faire plusieurs constats rien qu’en regardant autour de nous :

  • L’attention se porte davantage sur les besoins des utilisateurs qui sont en renouvellement constant,
  • Les pratiques agiles prennent toute leur place dans les entreprises,
  • Les modes de travail et les envies métiers sont en mutation profonde,
  • La notion d’artisanat et l’expertise des travailleurs indépendant reviennent sur le devant de la scène, comme Laetitia Vitaud le souligne dans son superbe Du Labeur à l’ouvrage.

Et lorsque tous ces changements se mixent et se combinent dans des nouvelles tendances, il y a parfois de quoi perdre le nord.

Alors qu’est ce que cela veut dire pour nous, entrepreneurs et freelances qui travaillons au quotidien dans les métiers du numérique ?

Avant de se lancer sur les tendances qui se profile côté quali, prenons le temps de se concentrer sur les domaines d’expertise qui grimpent en flèche et les compétences les plus recherchées par les entreprises (vos futurs clients).

les nouveaux métiers du numérique

Zoom sur les futurs métiers du numérique vintage.

Et dans les secteurs sur lesquels on ne peut pas faire l’impasse dans le numérique, on a tout d’abord l’intelligence artificielle et à son petit frère le machine learning – avec une majorité d’entreprises françaises ou internationales qui travaille ou prévoit de travailler avec ces outils à l’avenir. Ces deux technologies ont un impact sur tous les métiers du numérique, du développement aux fonctions supports. Comment peut-on repenser les services lorsqu’ils sont assistés par l’intelligence artificielle et l’automatisation intelligente ? Vous avez 4 heures.

Avec l’avènement de l’Internet des Objets et le développement de tout un écosystème d’objets connectés (déjà plus de 8 milliards en 2017, avec des prévisions à 20 milliards pour 2020) ce sont aussi la cybersécurité et les Data Sciences qui sont en pleine lumière. Il s’agit ici d’optimiser les flux de données, mais aussi les prédictions des comportements des utilisateurs potentiels. Et bien sûr, de protéger efficacement ces flux d’informations constants, comme on peut le faire à notre échelle d’entrepreneurs en optant pour une bonne solution VPN.

Et alors, moi, je fais quoi dans tout ça ?

Suivez-nous pour ce tour d’horizon des expertises les plus recherchées dans les métiers du numérique.

tendances métiers numériques
  1. Développeurs et apprentis : les languages et frameworks qui montent !

Afin de se d’avoir toujours une longueur d’avance, on se forme aux frameworks qui ont la côté comme le très populaire Node.js. Avec Python et Vue.js, c’est d’ailleurs l’une des compétences les plus demandées sur le marché français et international, au côté du triptyque jQuery, React.js et Angular qui se taille une belle part du marché web. Des langages à apprendre ou à approfondir pour ceux qui s’intéresse au développement, donc.

Dans les nouveaux arrivants qui font une ascension fulgurante, on peut aussi noter les technologies Scikit ou Haskell qui sont très utilisées dans les Data Sciences, tandis que Google Cloud, Serverless ou Terraform se font une belle part du marché dans les technologies du cloud computing.

2. On met en avant son savoir-faire en méthodes agile et DevOps

La conduite du changement, la transformation digitale et la conception de projets innovants sont les grands challenges des entreprises. Ceux qui maîtrisent les méthodes Scrum ou SAFe sur le bout des doigts et ne jurent que par le sprint ont donc la côte. Ici, ce qui compte c’est de montrer qu’on a les bonnes compétences, mais aussi de la pédagogie et une grande flexibilité pour apporter ce petit plus qui manquait à votre client.

La méthode DevOps, qui permet de faire le lien entre les différentes équipes de développeurs et d’administrateurs système et de fluidifier les projets, a aussi le vent en poupe. Un succès qui se prolonge avec l’approche DevSecOps qui est considéré comme l’une des évolutions logiques du DevOps car elle donne toute sa place à la cybersécurité dans les projets. D’ailleurs, avoir le réflexe de penser à la sécurité de ses projets et chiffrer ses données est aussi une nécessité quand on travaille à son compte.

Et pour les autres métiers supports, on investit à fond dans l’autoformation en continu et on se crée une expertise sur ces sujets qui prennent de l’ampleur. Et ça, même en tant que copywriter.

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3. Côté design, on révise ses théories d’architecture web et app

La tendance qui ne finit pas de monter en design, c’est l’approche par l’expérience utilisateur. On se concentre avant tout sur la facilitation de sa trajectoire au sein d’une app ou sur un site, et on pense sa relation avec le produit. Cela se traduit par une attention particulière portée à l’ergonomie, à un design cohérent de bout en bout et surtout à une simplification de l’interface, sans renoncer à la complexité du produit. Si on est déjà graphiste, on peut ainsi envisager une formation spécialisée en UX ou tout simplement mettre en avant son expérience dans le domaine.

Ok, et maintenant, comment se créer le job dont on a envie dans les métiers du numérique ?

femme avion

Comment prouver qu’on suit, et même qu’on devance ces tendances des métiers du numérique ?

Première étape, on met de côté l’injonction très française de l’obtention de diplômes d’école avant de se lancer dans un nouveau domaine, qui ne montre plus la réalité du travail telle qu’on la vit. Dans cette économie où la notion de “faire carrière” semble de plus en plus délaissée en faveur d’une métamorphose permanente des compétences, et du fait de l’évolution constante des métiers du numérique, on montre qu’on a toujours une longueur d’avance. Et pour ça, on se met en avant et on se créé un réseau solide.

4. Bienvenue au monde du personal branding et de l’autoformation

Quand on dit personal branding, on parle de quoi concrètement ?

Le personal branding, c’est être capable de faire le point sur ses compétences avec honnêteté (et ça marche aussi bien dans le côté négatif que dans le positif, attention aux écueils de confiance en soi), et les mettre en avant, un peu comme on le ferait pour une marque. Et pour ça, il faut se faire connaître. On investit donc à fond dans son réseau, on se forme au marketing digital, on montre ses projets sur LinkedIn, Dribbble, Behance, GitHub, ou on lance une campagne de crowdfunding qui marche, on se crée un nid sur Pinterest, la Crème de la Crème ou Malt et on continue d’apprendre pour se faire plaisir.

L’autre clé d’un personal branding qui marche : l’autoformation

Avec le sacre des métiers du numérique, on apprend par soi même, et surtout, en permanence. Les freelances et entrepreneurs français passeraient d’ailleurs plus de 4 h par semaine à s’autoformer. Alors si vous raffolez comme nous des cours en ligne, vidéos Youtube et autres tutos web, vous êtes sur le bon chemin.

L’objectif est donc d’apprendre ce que l’on souhaite, mais surtout ce qui nous permettra de mener notre dernier projet à bien. Je pense à ces amies qui ont monté leur podcast, et qui, pour se faire, on tout appris de A à Z. Avec un background de cheffes de projet digitales, elles ont ainsi appris comment gérer des campagnes Instagram aussi bien que les créateurs de marques natives, à concevoir des objets print pour financer leur podcast, et surtout à ne pas avoir peur de se mettre en avant. Le tout via des tutos Youtube ou à grand renfort de formations en ligne et de conseils avisés de leur cercle d’amis.

Pour Théo Lion, CEO de Coudac, l’autoformation est un sujet très important car qu’il est à l’origine de la création de l’entreprise. Il y a encore deux ans, Théo nous explique qu’il ne connaissait rien à la pub Facebook. Cette démarche de curiosité lui a donné la confiance de se lancer.

“Développer ces habitudes d’autoformation, toujours chercher à progresser dans un domaine précis, c’est ça qui a permis à l’entreprise de décoller. Mais c’est aussi ça qui nous permet de rester au top. Nous faisons le travail d’autoformation que les autres agences négligent, et quand je vois le temps que ça prend avant de devenir vraiment performant dans un domaine, je doute de plus en plus des experts dans plusieurs secteurs. Maintenant j’essaie de rendre au maximum en publiant gratuitement tout ce que j’ai appris sur la Pub Facebook.”

5. Une tendance qui nous parle, le travail en remote et le digital nomadisme

Avec la pandémie, les longs mois de travail forcé en remote et le flex office, les entreprises ont dû prendre le pli du travail à distance. Une tendance qui se trouvait déjà avant 2020, et qui nous plaît bien, à nous les digital nomades potentiels (ou les digital settlers qui font plutôt dans l’éloge de l’immobilisme, un peu comme moi).

Les managers de la nouvelle génération à la tête des services de ressources humaines dans les entreprises seraient aussi de plus en plus enclins à avoir recours à des freelances. Ils prévoient d’ailleurs que les indépendants compteraient pour plus de 20 % des ressources des grandes entreprises d’ici à 2028. La tendance se confirme d’ailleurs en France, avec 55 % des managers qui se disent favorables au télétravail en 2019. Ceux qui sont déjà habitués à gérer des équipes en remote sont d’ailleurs largement satisfaits par ce système avec 83 % de convaincus. C’est donc désormais à vous de prendre le taureau par les cornes et de définir les règles du jeu. Travail depuis le bord de mer pour profiter de la nature ou depuis l’étranger, il ne reste plus qu’à faire votre choix, tout en se rappelant bien des créneaux horaires de vos clients.

6. Vers une autre vision du travail avec la “Passion Economy”

La grande majorité des indépendants et freelances affirment ainsi que ce qui intéresse leurs clients, ce sont leurs compétences spécifiques. Alors, il semble que redéfinir le travail et traiter chaque passion comme un talent d’artisan à perfectionner, c’est l’avenir dans les métiers du numérique.

C’est donc une belle opportunité qui se profile, et dont il faut profiter. Les plateformes ne manquent pas pour se faire connaître et vivre de ce qui nous fait vibrer. Côté gaming, les success stories s’alignent avec la plateforme Twitch, qui permet de diffuser en direct un test de jeu vidéo et d’en tirer des revenus. Les copywriters et les fans de rédaction newsletter se retrouvent du côté de Ghost, Substack, ou publient sur la plateforme française Tipeee. Sur Patreon, on retrouve aussi bien des créateurs de podcasts que des illustrateurs ou des journalistes. Et bien sûr, la porte est toujours grande ouverte à la création d’une marque perso sur Instagram ou d’une audience sur Youtube.

L’éclosion de la “Passion Economy” est d’ailleurs confirmée par la sortie toute récente du livre de Adam Davidson, bien connu pour ses podcast sur l’économie Planet Money à la radio NPR, ou pour ses colonnes dans le New Yorker. Dans son livre et dans sa série de podcast à écouter ici, il nous parle de profils auxquels on peut facilement s’identifier en tant que freelances ou entrepreneurs. Des gens passionnés par leur métier, obsédés par l’envie de faire mieux, et qui se sont lancés, tout simplement.

7. Prendre soin de son équilibre perso

La recherche d’un meilleur équilibre entre travail et vie personnelle, d’une routine plus proche de notre rythme, c’est aussi l’une des grandes tendances de fond chez ceux qui travaillent dans les métiers du numérique. On se demande d’ailleurs si ce n’est pas aussi ça qui pousse beaucoup d’entrepreneurs et de freelance à se lancer. J’ai pu constater ça dans mon cercle d’amis proches, qui prennent plus de temps pour eux. Les employés passent à la semaine de 4 jours. Les autres se lancent tête la première dans leur première aventure après avoir approché du burn-out en entreprise. Il s’agit de respecter son propre rythme, et ça ne veut certainement pas dire perdre en efficacité. Et pour ceux qui sont déjà bien installés en tant qu’entrepreneurs, on peut aussi intégrer une petite routine sportive à ses journées, pour stimuler sa créativité et oxygéner son cerveau.

Alors, en conclusion, quels sont les points à retenir pour tirer son épingle du jeu de ces grandes tendances dans les métiers du numérique ?

Le premier c’est de rester à l’affût des nouvelles compétences à acquérir, qu’il s’agisse de soft ou de hard skills.

On peut par exemple mettre en place le trio d’objectif, de stratégie et de tactiques, qui nous permettent de toujours rester en phase avec les évolutions du marché. On se créé un profil en T : avec de bonnes compétences générales et une connaissance en profondeur ou une expertise dans un domaine particulier. Par exemple, un profil de UX designer avec une spécialisation dans la stratégie de contenu ou de l’information. Il s’agit de pouvoir apporter un regard d’expert sur un projet, tout en comprenant son aspect global. Le second point à retenir, c’est peut être celui de l’importance de se créer un réseau dense, qu’on active en fonction de ses projets. Et surtout, le point le plus important. On n’oublie pas de se faire plaisir, car au final, c’est la passion qui nous anime tous.

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Julie

Passionnée d'écriture, j'ai évolué dans l'univers de la Tech à Paris pendant presque 10 ans. Aujourd'hui, à travers l'aventure entrepreneuriale, j'observe et documente les grands changements et tendances de notre génération.