Laure Schappler, violoniste compositrice et coach de scène.
Laure Schappler est violoniste, compositrice et coach de scène.
Pourquoi je vous parle de Laure aujourd’hui ?
Je ne suis pas sûre d’avoir déjà le droit de vous le dire, mais tant pis ! LiveMentor lance sa nouvelle formation sur la vente.
Il se trouve que Laure Schappler y est notre invitée.
Elle éclaircit avec finesse un sujet qui en préoccupe plus d’un : vendre son art.
Vous allez voir, son parcours, son rapport à la vente et sa philosophie basée sur le respect sont très inspirants. Artiste ou pas son approche va vous être très utile pour installer un bon équilibre dans votre vie professionnelle.
Laure Schappler a su habilement lier son statut d’artiste à la vie d’entrepreneur sans trahir ni l’un, ni l’autre.
Un parcours musical complet
Petite fille elle hésite entre le violon et la harpe.
Il faut croire qu’elle connait déjà, à l’époque, son besoin d’indépendance : c’est le critère qui la pousse vers l’instrument le plus facile à transporter.
Elle a 7 ans et vient de faire le premier pas de sa carrière de violoniste.
S’ensuit un cursus au conservatoire entre Toulouse, l’Alsace et Lyon. Laure Schappler va jusqu’à passer ce qui s’appelle alors la médaille d’or, le diplôme d’étude musicale.
Elle est officiellement une professionnelle de la musique et décide de se consacrer au violon.
Malheureusement, les seules débouchées qu’elle imagine sont celles de devenir professeur ou d’intégrer un orchestre.
Aucune des deux ne la tente vraiment.
Elle se met à jouer, avec des amis, un peu de variété. En parallèle, surtout pour rassurer son papa, elle passe un diplôme d’État de professeur de violon au conservatoire.
Laure Schappler a 20 ans de violon classique dans les doigts lorsqu’elle s’installe à Ajaccio pour prendre un poste au conservatoire
Elle y reste une seule année qui lui permet de faire 3 constats :
- l’enseignement de la musique n’est décidément pas ce qu’elle souhaite,
- elle a envie de faire de la scène
- et d’exploiter d’autres répertoires que le classique
Laure plaque le conservatoire, le fonctionnariat et tout ce qui va avec.
Prochaine destination : Paris… Avec une escale de quelques semaines à Montréal, pour un programme dans une académie de violon.
L’approche Nord Américaine l’intéresse, elle valorise davantage les qualités humaines et le potentiel de l’individu que son âge, son origine sociale et tout ce qu’elle a connu jusque-là.
Paris en revanche, elle ne sait pas encore ce qu’elle va y faire, si ce n’est chercher du travail en tant que violoniste.
Avant de vous raconter l’anecdote improbable qui va suivre, il faut que je vous dise à quel point, l’intuition, la notion de liberté et l’écoute profonde de ses besoins sont des moteurs pour Laure.
Alors qu’elle quitte à peine le port d’Ajaccio sur le ferry avec toutes ses affaires, Laure reçoit l’appel d’un ami violoniste de Corse :
– Laure, je suis sur le port. Je bois l’apéro avec le chef d’Orchestre du Cirque d’Hiver Bouglione à Paris. T’es où ? Il voudrait te parler.
– Euh… Je suis en train de partir, là. J’ai un avion pour Montréal dans deux jours, je suis déjà sur le bateau.
– … Écoute, demain tu as rendez-vous à 14:00 avec Joseph Bouglione. C’est le directeur artistique du cirque d’hiver, il cherche un violoniste et j’ai pensé à toi. Maquille-toi, enfile des talons.
Puis la communication coupe.
Quand votre bonne étoile fait son boulot… et vous aussi
La nuit qui suit est baignée de l’ignorance la plus totale. Laure connait la réputation française et internationale du Cirque d’Hiver, mais elle ne sait absolument pas à quoi s’attendre à propos de ce poste.
Le lendemain, au cirque d’hiver, la rencontre est dingue. Joseph Bouglione lui fait visiter le bâtiment du 19ᵉ siècle construit par Napoléon III. Il lui propose immédiatement de démarrer à la prochaine saison, en septembre.
C’est l’embellie !
Laure Schappler peut partir à Montréal en sachant qu’un emploi l’attend à son retour à Paris. Qu’elle aura assez de dates pour garantir son statut d’intermittente du spectacle.
Tout est réglé avant même qu’elle ne s’installe !
Et c’est ce qu’il se passe. À son arrivée à Paris, Laure Schappler est violon solo, d’un orchestre de 11 musiciens. Elle est sur le devant la scène. Le spectacle aux 1 600 spectateurs s’ouvre et se ferme sur son visage.
C’est un trac complètement nouveau qu’elle apprend à surmonter. La performance est très différente de ce qu’elle a connu jusque-là. On joue jusqu’à 4 spectacles de 2 heures par jour. Laure doit trouver le moyen de se réinventer à chaque instant, de se connecter à une source profonde pour proposer à chaque spectateur une expérience intense.
Il faut être à 150 % de sa présence et de tout ce qu’on peut donner. On apprend à jouer et être au maximum dans toutes les situations. C’est l’école de la résilience. Le corps et l’esprit humain ont des réserves insoupçonnées d’énergie quand on est pris par quelque chose qui nous anime.
C’est une expérience grandiose, extrêmement enrichissante et intense.
Sans la passion qui l’anime, il serait impossible d’y arriver, physiquement c’est beaucoup trop difficile.
Au bout de 8 ans, c’est d’ailleurs ce qui pousse Laure à quitter l’aventure. Son corps met de plus en plus de temps à se remettre après chaque saison du Cirque d’Hiver.
Et à vrai dire, elle a encore d’autres domaines à explorer.
Laure Schappler a su activer son potentiel
Laure est dans l’action. Petit à petit Laure intègre le milieu de l’événementiel parisien. Mariages, bar mitsva, représentations en entreprises… Elle est aussi recrutée par un cabaret parisien pour un seul en scène régulier.
Entre ça et son expérience au Cirque d’Hiver, elle a carrément multiplié le nombre de cordes à son arc.
Elle a eu une grande expérience des orchestres symphoniques dès le début de sa carrière. Elle sait jouer en étant sonorisée grâce au Cirque d’Hiver. Elle a interprété énormément de reprises, notamment dans les représentations événementielles, avec des thématiques spécifiques selon les communautés dans lesquelles elle se produit. Elle a animé des shows toute seule, devant des publics de 2 à 10 000 personnes…
Sa carrière couvre une immense variété du milieu musical et Laure Schappler se connait encore mieux professionnellement.
Depuis dix ans, Laure compose un joyeux mélange de tout ce qui lui plait dans tout ça pour en faire son activité au quotidien.
Depuis dix ans.
Cela veut aussi dire que depuis toutes ces années, « personne ne s’occupe d’elle« .
Laure gère ses propres tarifs, ses clients, ses clients compliqués, les différentes façons de s’adresser à un untel ou untel, Laure a appris à définir la valeur de sa prestation, …
Tout cela au milieu et grâce à la diversité de ses expériences.
La méthode de vente infaillible de Laure Schappler : le respect de soi
Justement, je lui ai demandé quelles avaient été ses premières expériences de la vente de ses prestations. Comment a-t-elle fait ,en tant qu’artiste, pour obtenir ce qu’elle souhaitait.
Cela n’a pas toujours été très agréable, puisque que cela commence lorsqu’elle se rend compte d’une injustice dans son salaire. Elle est obligée de se battre pour obtenir réparation et donc d’avoir un rôle pas très sympa. Mais elle ne lâche pas et fini par obtenir gain de cause.
C’est cette expérience qui lui fait prendre conscience qu’elle va devoir développer sa façon de présenter et défendre la valeur de ses prestations.
Pour Laure, se vendre n’est pas une mauvaise chose, même en tant qu’artiste. Au contraire, il faut se défaire de ces croyances limitantes qui rendent obligatoire l”association vie d’artiste / précarité.
Depuis, et un peu grâce à ses amis montréalais et américains, elle n’a plus aucun problème à parler d’argent ! Mais surtout, elle a développé un système très sain et très juste pour définir le tarif de ses prestations.
- D’abord, Laure insiste sur le fait de distinguer sa propre valeur et la valeur d’une prestation.
- Ensuite elle se base sur des chiffres précis autour d’elle dans le milieu de la musique, le groupe avec lequel elle joue pour l’occasion, …
- Presque comme si c’était pour quelqu’un d’autre, Laure analyse objectivement son expérience, en années et en diversité, pour l’ajouter dans la balance et ajuster son tarif
Elle accepte de négocier un devis mais ajuste, en minutes ou en richesse, la prestation qu’elle propose en échange.
“C’est comme ça que l’on se respecte soi et son travail.”
Depuis qu’elle a établi ce barème et augmenté ses tarifs en conséquences, elle se sent beaucoup plus à sa place avec ses clients. Les conditions sont meilleures et la considération plus juste. C’est simple justement, elle se sent plus respectée.
C’est une méthode de vente essentielle selon Laure.
Un cran plus loin dans l’affirmation
Mais Laure ne s’arrête pas là, elle a encore beaucoup de qualités à exploiter. Si vous la rencontrez, vous devinerez comme moi que ses autres compétences ne vont pas dormir dans un coin. Elle a un blog, une newsletter…
Puis un événement personnel va la pousser à écrire, elle décide d’en faire un challenge et d’enfin répondre à cette envie de composer qui la titille depuis quelque temps.
Un an après, elle sort son premier EP, Origine. Depuis il y eu trois reprises de chansons françaises et plus récemment un morceau un peu plus électro. Laure prépare aussi son propre projet de seul en scène, avec ses machines en live, un mélange de musique électronique et de violon.
Mais Laure a aussi envie de lever un peu le pied sur la scène, son rythme et ses horaires particuliers. Surtout elle se rend compte qu’elle doit trouver le moyen de partager toutes ces choses qu’elle a apprises, sur le plan technique musical, mais pas seulement…
Laure maitrise l’art de la scène et elle sait qu’elle a des choses à transmettre de ce côté-là.
Elle souhaite accompagner les personnes qui doivent entrer de près ou de loin en représentation.
Musiciens, artistes, entrepreneurs… Les occasions d’une performance devant un jury ou un public, sont très diverses. Laure coach désormais ces personnes, elle les aide à développer leur présence et leur charisme sur scène.
Bien sur, elle s’est inspirée de ses propres expériences de la scène. Les moments difficiles à gérer, les fois où elle a dû jouer malade, où les cordes de son violon ont sauté, où elle n’avait pas envie d’être sur scène et où elle a dû assurer coute que coute…
Elle en a conçu le programme REBOOT. Il se déroule sur 21 jours avec des rendez-vous quotidiens jusqu’au jour J pour une performance de haut niveau technique et de bien-être intérieur.
Cela passe par l’ancrage, l’appréhension de soi, mais aussi la gestion de l’espace, la visualisation, la gestion des émotions, la mise en situation…
L’objectif est de donner au cerveau un panel de réponses et de solutions dans le quel il va pouvoir piocher s’il est en état de stress face à n’importe quel cas de figure. Plus rien ne pourra le perturber et empêcher d’atteindre un public et de connecter avec les personnes en face.
Je suis sûre que vous comprenez maintenant comme moi que Laure ait beaucoup à nous apprendre sur la bonne façon de vendre son art et de présenter son offre aux bons endroits.
J’espère que les quelques clés mises en avant dans cet article seront de belles pistes. Sa méthode est abordée de façon plus approfondie dans notre formation Vente qui est en préparation.
Bonus :
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