Sylvie Jouanard : Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale à 40 ans

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Aurélie Surget

Illustration de Sylvie Jouanard : Se lancer dans l’aventure entrepreneuriale à 40 ans

Aujourd’hui on vous présente Sylvie. Elle voulait relever de nouveaux challenges et garder la main sur son agenda pour passer plus de temps avec ses enfants, l’entrepreneuriat était fait pour elle. Découvrez son histoire. 

Présente-nous ton histoire Sylvie:

    • Ton parcours :

Je m’appelle Sylvie Jouanard. Lors de mes études, au début des années 2000, j’ai obtenu une licence de langues étrangères. Mais aussi des masters d’ingénierie des affaires et de management de la qualité. Puis, après une année sabbatique, j’ai occupé des postes dans des fonctions de formatrice, administratrice des ventes. J’ai pu exercer au sein des secteurs des prémices de la formation continue, la distribution de jeux vidéo, des telecom et de la high-tech. Cela m’a permis de vivre des expériences extraordinaires.

En réfléchissant à la suite de ma carrière, j’ai décidé de me lancer dans une aventure entrepreneuriale. Principalement pour deux raisons : relever le challenge d’aller d’une idée jusqu’à sa concrétisation et garder la main sur mon agenda personnel pour mieux y inclure mes enfants.

    • Ton projet :

Mon projet se nomme TeenLabs. Il consiste à aider les familles qui ont des adolescents à trouver des moyens de les accompagner dans le développement de leurs compétences d’avenir. Tout cela grâce avec des activités conçues pour les moins de 20 ans.

L’ambition est de créer une plateforme qui sélectionne des activités et initiatives destinées aux ados. On leur proposent des découvertes et apprentissages vers le numérique au sens large. Grâce aux outils Tech, comme le codage informatique, la modélisation 3D, l’intelligence artificielle mais aussi en apprenant à s’appuyer sur leurs « soft skills ». C’est-à-dire les modes de collaboration, faire preuve d’esprit critique, faire valoir ses idées avec conviction.

Les futurs adultes qui évolueront dans le monde du travail entre 2030 et 2070 seront les acteurs d’un monde digitalisé où de nombreux métiers vont apparaitre. Chacun aura bel et bien besoin d’avoir intégré les rouages de la logique informatique et de l’interaction transverse en « mode projet ». Le meilleur apprentissage pour acquérir ces compétences est de (se) tester et d’explorer ses capacités, prendre confiance et progresser vers son orientation personnelle.

    • Les premières idées :

Au départ, j’envisageais une simple « application ». Peu à peu, la richesse d’une véritable communauté autour d’un écosystème engagé s’est imposée jusqu’à devenir le facteur différenciant de ma proposition.

    • Les démarches de création :

Cette idée est née de ma recherche personnelle en tant que maman d’un ado pour lui trouver des propositions d’activités. J’ai poursuivi cet élan par des recherches de plus en plus poussées. J’ai rencontré des acteurs de l’écosystème des activités extrascolaires pour échanger avec eux ce qui m’a permis de préciser la mission de TeenLabs, jusqu’à définir la forme que je souhaite donner à cet « espace » unique et ancré au cœur de notre monde actuel, dont les contours sont tellement mouvants en cette incroyable année 2020 !

    • Les difficultés rencontrées :

Le contexte actuel ! Comment positionner une proposition à destination de familles dont la principale préoccupation est de préserver l’équilibre entre les emplois des parents. L’émancipation des jeunes et les projections vers l’avenir sont en quelque sorte « gelées » depuis des mois. Ces questions sont cruciales et je veux que TeenLabs puisse aider à trouver des idées, des pistes pour que cette jeunesse dispose de propositions qui permettront de regarder l’avenir à la lumière de leurs propres aspirations.

Quel a été le déclic pour entrer dans le monde de l’entrepreneuriat ?

Une énorme envie de faire. C’est-à-dire de prendre en main cette idée et de mener des actions, pas à pas. Lui donner forme et engager autour de son ambition. Je sentais aussi que le temps était venu pour moi de tenter de passer du statut de salariée à celui de fondatrice. J’ai eu une courte expérience de management dans un grand groupe que j’ai adorée. Mais je n’avais plus envie des modes opératoires de ces mega-structures et de l’insécurité liée au rythme des réorganisations hyper-rapides. Je préfère me sentir dans l’insécurité des conséquences de mes propres initiatives que des aléas managériaux.

Comment as-tu vécu ton expérience LiveMentor ?

C’est définitivement la relation avec ma Mentor qui a été une énorme source de sérénité. En appuyant nos échanges par des recommandations de ressources toujours pertinentes. En m’encourageant, elle m’a permis de tenir bon pendant le 1er confinement, de laisser décanter le projet pour mieux le reprendre ensuite et l’accélérer.

Quelles sont les prochaines étapes dans le développement de ton projet ?

Aujourd’hui, l’idée dispose d’une forme, d’un contour et d’une ambition. Ce n’est que le début. Il s‘agit à présent de poursuivre les échanges avec les familles, d’écouter les adolescents sur les propositions identifiées.  

Si tu devais recommencer à 0 demain, que changerais-tu ?

Je crois que je parlerais à un.e avocat.e plus tôt pour disposer d’un cadre légal très clair où faire entrer les contours du projet.

Un conseil pour les personnes qui veulent se lancer ?

Nourrir cette envie par des échanges et des rencontres, ne pas avoir peur de se faire « piquer son idée » ! Il y a des milliers de personnes qui se lancent sur des milliers d’idées et certaines se ressemblent, se feront copier, etc. C’est d’ailleurs pour moi le signe d’une bonne idée. La forme que l’on donne à son idée correspond à la personne qui la prend en charge. Elle est donc unique, c’est ce qui rend tout ce processus passionnant ! Et pour ma part, je me dis que si finalement la structure n’est plus viable un jour, j’ai tellement appris que cela vaut vraiment le détour !

Pour aller plus loin…

Vous avez aimé le portrait de Sylvie ? Découvrez celui de Jessica Guillot, de Pascaline Olivier et de Cécile Ledoyen qui ont un parcours similaire.

Pour retrouver l’ensemble de nos portraits d’entrepreneurs, c’est par ici.

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