Comment ne pas détruire sa santé mentale quand on est indépendant ?

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Martin Paravert

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Comment ne pas détruire sa santé mentale quand on est indépendant ?

Si vous êtes arrivé sur cette page, c’est que le sujet de la santé mentale des entrepreneurs vous préoccupe. Peut-être que vous ou l’un de vos proches est directement concerné par ce sujet crucial. 

Pour être indépendant, un certain équilibre est nécessaire.

À partir du moment où la santé physique ou mentale flanche, votre entreprise souffre invariablement.

En 2019, Diane Bérard, chroniqueur économique chez RDI (Radio Canada – Zone Economie), nous donne ces chiffres frappants : « 96% des entrepreneurs disent que le stress et la fatigue réduisent leur rythme de réflexion et leur capacité à entamer de nouveaux projets. 72% affirment qu’ils ont un historique d’enjeux de santé mentale ».

Diane Bérard

Je vous l’accorde, elle paraît un peu trop joyeuse pour le sujet de cet article.

Mais je vous assure qu’elle sait de quoi elle parle :

  • Dépression,
  • troubles de déficit de l’attention (hyperactivité),
  • abus de substances,
  • troubles bipolaires,
  • isolement,
  • sédentarité
  • stress,
  • charge de travail importante, 
  • absence de résultats,
  • doute,
  • sentiment de vacuité,
  • syndrome de l’imposteur.

le chemin des indépendants croise quasi systématiquement leur route à un moment ou un autre.

Or, il existe un cercle vicieux particulièrement pervers qui naît de l’idée reçue selon laquelle un bon entrepreneur est un entrepreneur qui réussit.

On imagine que l’indépendant est ce génie avec un mindset d’entrepreneur, en marge de la société, qui va coder le prochain Google et lever des fonds pour sa startup, ou qui fait la couverture de Forbes et de Capital.

Mais nous sommes tous humains, avec nos forces et nos faiblesses, avec des hauts et des bas.

Abreuvés de la mentalité “fake it until you make it”, en français : faites semblant jusqu’à ce que vous y arriviez, le sujet de la santé mentale est par conséquent trop souvent relégué au placard.

Ces phrases, nous les avons entendues de nombreuses fois :

“Si je parle de mes difficultés, de mes peurs et de mes doutes, on va penser que je suis incompétent, je ne vais pas renvoyer une image de succès”.

“Je me sens seul et déprimé, mais j’ai peur d’en parler parce qu’on compte sur moi, je ne peux pas décevoir mes proches”.

“Je n’arrive pas à m’y mettre, je suis complètement bloqué. Le temps passe et je prends du retard”.

Par ailleurs, ce sujet touche également ceux dont la réussite professionnelle est indiscutable. 

Une entreprise qui décolle ne garantit pas le bonheur, comme celle de Tony Hsieh, le fondateur de Zappos, qui a vécu une lente descente aux enfers avant de rencontrer une fin tragique.

Zappos, fondée en 1999 et consacrée à la vente de chaussures en ligne est un succès. À tel point que celle-ci sera rachetée par Amazon pour la coquette somme d’un milliard de dollars dix ans plus tard. 

Il écrit un livre best-seller intitulé L’Entreprise du Bonheur, qui retrace son parcours. 

Tout au long de son récit, il explique sa philosophie d’entrepreneur qui l’a rendu célèbre : apporter et prendre en compte le bonheur de ses employés et de ses clients.

Pourtant, derrière l’image de l’entrepreneur à succès, alcool, drogue et excès on fait leur apparition, jusqu’à un dénouement fatal en 2020.

C’est vrai, c’est un exemple extrême. Mais il n’y a pas besoin d’être un entrepreneur célèbre pour souffrir. 

Pour cette raison, il est important de bien comprendre quels leviers peuvent jouer négativement sur vous.

Ne les laissez pas miner votre vie !

Tâchons de comprendre quelles sont les sources de ce mal-être et comment les combattre.

Pour ce faire allons voir ensemble ces différents points :

1) Avant le lancement de l’activité
2) Après le lancement de l’activité
3) Comment éviter ces pièges
4) Le plan d’action pour s’en sortir

L’un des problèmes qui fait que l’on ne parle encore que trop peu de la santé mentale, c’est que l’on imagine systématiquement les personnes au fond du gouffre.

Dans la réalité, à moins d’un accident brutal, il s’agit plutôt d’une longue pente descendante, ou d’une accumulation de stress, d’obstacles, de peurs et de doutes qui sapent votre résistance.

Le parcours de l’indépendant est par définition un véritable défi, et de nombreuses difficultés sont à relever au quotidien : 

1) Avant le lancement de l’activité, lorsque vous n’avez encore que l’idée de votre entreprise.

« Est-ce que je serai à la hauteur ? Est-ce que j’en suis capable ? Et si je me lance et que ça ne marche pas ? »

Ce genre de questionnement est tout à fait naturel, mais tend à nous bloquer dans un immobilisme total.

On passe son temps à se demander si cela en vaut bien la peine, si les efforts et l’investissement en temps ou en argent seront rentabilisés…

Il peut être ardu de sortir de cette boucle et de poser les premières briques qui constitueront le socle de votre entreprise.

Pour passer ce cap, je vous invite à prendre rendez-vous avec l’un de nos conseillers pour un diagnostic de votre projet en 15 minutes. C’est la solution la plus facile pour dépasser vos premières peurs, et se lancer bien accompagné !

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Voici quelques difficultés classiques que l’on rencontre généralement à ce stade du projet :

1) Le syndrome de l’imposteur : le mélange entre le manque de confiance en soi et l’angoisse, c’est le syndrome de l’imposteur.

Si vous avez l’impression d’être arrivé là par hasard, de ne pas être suffisamment compétent pour répondre aux attentes de vos clients…

« Que se passera-t-il si l’on découvre la vérité ? »

… Vous êtes victime du syndrome de l’imposteur.

Si vous le laissez tourmenter votre esprit trop longtemps, il vous sera bien plus dur de le combattre, car il a aura déjà sapé vos résistances et saboté bon nombre d’opportunités.

À l’inverse de l’anxiété, le syndrome de l’imposteur peut s’installer de façon durable.

Vous pouvez ressentir de l’anxiété quotidiennement mais par petites bouffées, tandis que le syndrome de l’imposteur vous suit comme votre ombre.

Il va créer le blocage, et vous mettre dans l’incapacité d’accomplir vos tâches.

Combattre le syndrome de l’imposteur : cette difficulté est bien connue des indépendants. C’est pour cela que je vous propose de lire cet article dédié intégralement au syndrome de l’imposteur

On vous y explique tout pour terrasser cet ennemi redoutable !

2) Le doute : personne n’est devin ! Est-ce que vous avez raison de faire les choses comme vous les faites ? Votre organisation est-elle optimale ? L’ordre de vos priorités est-il le bon ? Nous avons tous des questions sans réponses.

A chaque étape de votre projet, vous ne pourrez faire que des prévisionnels, mais vous n’aurez pas de certitudes.

Rappelez-vous d’une seule chose : tous les entrepreneurs (même les entrepreneur multipotentiel) connaissent le doute, c’est notre lot.

Combattre le doute : il faut mettre les mots sur votre doute. Prenez une page blanche, et notez ce que vous ressentez. Est-ce un manque de confiance en vous ? En vos compétences ?

Le temps passé à douter n’est pas du temps où vous agissez. 

C’est pour cela qu’il faut identifier le nœud du problème, pour savoir comment réagir.

Commencez par accepter l’idée que vous n’êtes pas parfait. Personne ne l’est !

Ne restez pas bloqués dans l’indécision, et lancez-vous.

“Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe. Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux” disait Samuel Beckett. Oui, vous allez parfois échouer, et c’est normal. 

Il y a ce que vous pouvez contrôler : votre organisation, votre temps, la priorisation de vos objectifs et de vos clients. Une fois que vous avez fait votre part, acceptez que le reste ne dépende pas de vous.

Refusez d’être négatif : chaque erreur devient alors une source d’apprentissage, et donc d’amélioration.

Recommencez : se battre contre le doute, ça se muscle. En accumulant les petites réussites et les tâches accomplies, il disparaîtra. 

3) Le stress : La pression au quotidien, les responsabilités par rapport à votre famille, à vos clients, les changements, l’imprévu, les émotions négatives, les mauvaises surprises… nombreuses sont les raisons qui peuvent vous mettre dans un état de tension nerveuse.

Si cette sensation vous suit dans la vie de tous les jours, les conséquences peuvent être néfastes pour votre santé mentale, physique et donc votre activité.

Diminuer les sources de stress : vous l’avez compris, de nombreuses difficultés et barrières peuvent vous mettre des bâtons dans les roues. Une pincée d’anxiété, de la sédentarité et des insomnies, les dates butoirs, toute la partie administrative, c’est beaucoup pour une seule personne !

Dans cet article, nous vous avons proposé quelques clés pour diminuer certains facteurs de stress, mais vous pouvez aussi faire l’exercice suivant.

Prenez 10 minutes pour faire la liste des sources de stress qui vous atteignent, et trouver la solution adaptée que vous pouvez mettre en place.

Est-ce la comparaison avec autrui ? Est-ce que vous êtes trop perfectionniste ? A quels moments ressentez-vous des pics de stress ?

Si vous parvenez à identifier les éléments qui jouent sur votre tension, vous pouvez aussi en éliminer certains.

Par exemple, passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux peut être irritant. 

On se compare avec les autres, on perd du temps, on en ressort frustré.

Essayez de les mettre de côté quelques jours.

Encore une fois, vous ne pouvez pas tout contrôler, mais en diminuant le nombre de sources de stress, vous pouvez contribuer à améliorer votre santé mentale.

B) Après le lancement de l’activité, de nouveaux complexes peuvent apparaître.

1) La comparaison obsessionnelle : On regarde celui qui fait mieux, plus vite, en plus grand, avec moins de moyens… On comprend que l’on n’est pas le seul avec des idées.

Rongé par la comparaison parfois obsessionnelle, on développe le sentiment d’avancer trop lentement.

On a l’impression de faire moins bien que ses concurrents, on regarde passer ceux qui ont fait une levée de fond à 10 millions.

Pour sortir de cette posture, il faut prendre le problème à l’envers.

Dire non à la comparaison obsessionnelle :

Acceptez-le, il y a toujours quelqu’un qui fera mieux, plus vite, plus grand que vous, du moins au début.

Il faudra accepter que même si vous donnez tout pour devenir le meilleur de votre branche, vous ne dépasserez pas vos concurrents en 24 heures. 

Rappelez-vous que vous êtes indépendant pour vous-même, pas pour les autres.

Prenez un moment pour apprécier ce que vous avez déjà accompli : vous avez monté votre entreprise, vous avez fait les démarches, vous avez créé tel produit.

Si vraiment la comparaison vous mine, alors vous pouvez réduire la fréquence de vos interactions. Arrêtez de regarder la page Facebook de ceux que vous jugez plus performants que vous.

Profitez de ce temps libre pour vous recentrer sur votre propre activité, et faites progresser vos objectifs. Si plus tard vous en revenez à vous comparer aux autres, vous aurez réduit l’écart, ou au moins vous aurez été productif et votre activité aura avancé.

Ensuite, il s’agit de recommencer et de prendre du recul sur ce que vous faites et pour qui vous le faites (c’est pour vous !).

C) Plus tard, alors que l’activité fonctionne bien, que l’on en vit.

On peut avoir le sentiment d’être à présent prisonnier de son entreprise.

« Je n’ai plus de temps pour ma famille, pour mes amis, ni même pour ma santé ! Je suis devenu obsessionnel du contrôle et je n’arrive pas à déléguer. Il faut que je supervise tout, que je contrôle tout ! »

De nouveaux freins à votre envie d’entreprendre peuvent faire leur apparition alors que vous avez lancé votre activité :

1) L’isolement :

Souvent seul devant son ordinateur, ou chez soi quand les autres membres du foyer sont au travail ou à l’école, les indépendants sont aussi souvent seuls avec leurs pensées.

Si cette solitude est subie et non choisie, l’absence de contact humain ou de signes de gratitude peut être difficile à porter au quotidien.

Or, les interactions avec les autres nécessitent une régularité. Tout comme un muscle qui ne travaille pas, ce manque d’entraînement à faire partie d’un groupe peut à la longue diminuer votre capacité à communiquer, à vous ouvrir aux autres, et provoquer un repli sur soi.

Sortir de l’isolement : Communiquez ! En tant qu’indépendant, vous avez le droit de ressentir toutes ces émotions négatives, alors ne les refoulez pas.

Au contraire, ce n’est pas faire preuve de faiblesse, mais de force que d’avoir le courage de reconnaître qu’on ne sait pas, que l’on doute, que l’on a peur. Et essayez aussi de trouver du positif à partager.

Pour cela, mieux vaut adopter le bon mindset pour être dans les bonnes conditions et avancer vers vos objectifs.

Décrochez, passez du temps avec votre famille et vos amis. Apprenez à relâcher la pression, c’est en 10 ans que cela se joue, pas en 24 heures. Parfois, il faut simplement accepter de lâcher prise et de se détacher tout à fait de son activité pour pouvoir y revenir ressourcé.

Prenez une feuille et un crayon, et faites la liste des choses petites et grandes que vous avez déjà accomplies, et soyez fier du chemin déjà parcouru.

Si vous en avez la possibilité, rejoignez un espace de coworking pour faire des rencontres avec d’autres passionnés, et avoir un environnement à la fois dynamique, créatif et vivant !

Vous pouvez aussi rejoindre la communauté LiveMentor, et échanger avec des personnes qui s’attaquent à des challenges similaires aux vôtres.

Ne restez pas seul, venez témoigner, lire les histoires des autres créateurs d’entreprises, et voir quelles solutions ont fonctionné pour les autres pour trouver ce qui vous conviendra.

2) La procrastination :

Manque d’envie, manque de passion, dans le déni ou perte de moyens devant les deadlines qui se rapprochent… La procrastination est l’un des fléaux rampants qui peuvent nuire voire causer l’arrêt de votre activité, puisque c’est votre fiabilité qui sera mise à l’épreuve.

Sortir de la procrastination : Cela commence par une meilleure organisation. Créez votre routine et accrochez-vous sur une durée courte.

Je vous propose de faire l’exercice suivant. Attention, c’est difficile !

Pendant une semaine entière, vous acceptez de vous coucher à une heure normale et de vous lever raisonnablement tôt.

Avant de vous mettre à travailler, allez faire une petite marche courte, pas plus d’une demi-heure.

Ensuite, n’essayez pas de vous attaquer à la montagne de choses à faire d’un coup, car c’est elle qui fait peur et qui vous bloque.

Concentrez-vous uniquement sur une seule tâche.

« Qu’est-ce que je dois faire en priorité ? »

Effectuez cette tâche en sachant que vous prendrez une pause après. Prenez même la journée s’il le faut, mais remplissez ce premier objectif sur votre liste.

Le but du jeu c’est de vous mettre en mouvement. Si vous êtes déjà en retard, vous ne pourrez de toute façon pas tout faire. Alors autant enlever une tâche de la pile, et le stress qui va avec.

Le lendemain, faites la même chose, une tâche après l’autre. L’important c’est de reprendre confiance, et de poser une petite pierre après l’autre.

A la fin de la semaine, faites la comparaison entre une semaine de procrastination, et cette semaine où vous avez accompli une tâche par jour.

Etes-vous fier de ce que vous avez accompli cette semaine ? Vous sentez vous mieux ? Moins stressé ?

C’est la première itération d’un cercle vertueux, qui, en se répétant, va grandement participer à améliorer votre santé mentale, votre productivité et votre bien-être général.

3) La sédentarité

Travailler chez soi, en pyjama, un bon mug de thé à la main, pas si mal non ?

Et pourtant, en supprimant les allers et retours de chez vous au bureau, et de nombreux petits déplacements cumulés qui vous font bouger tous les jours, on se retrouve vite cantonné entre son lit à son bureau.

La sédentarité chez l’entrepreneur qui s’installe peut vite devenir une mauvaise habitude qui annonce les maux de dos, le manque d’énergie, les insomnies, et le manque d’envie.

Combattre la sédentarité : vous savez déjà probablement qu’il va falloir… bouger ! 

En effet, le manque de mouvement est un fléau. Cela a un impact négatif qui nuit à votre énergie et donc à vos objectifs. 

Vous pourrez vaincre la sédentarité en utilisant les bonnes méthodes :

Commencez par des petits changements dans vos routines, pour réintroduire du mouvement dans votre journée.

Le but n’est pas de vous transformer en Rambo. Par contre, il ne faut pas passer huit heures sur votre chaise non plus. 

Commencez par quelques étirements dès que vous vous levez. Au moment du réveil, faites des assouplissements, échauffez tranquillement vos articulations.

Si vous le pouvez, optez pour la marche à pied ou le vélo pour aller au travail.

Au cas où vous travaillez de chez vous, alors trouvez un petit objectif à accomplir dehors. Allez chercher une baguette, postez vos lettres, prenez un café ou trouvez quelque chose à photographier.

Dès que vous avez l’occasion de vous déplacer quelque part, si vous pouvez le faire en marchant, faites-le. 

La marche est déjà un excellent début en attendant que vous vous mettiez au sport.

Levez-vous, étirez-vous régulièrement.

Mettez une alarme sur votre téléphone pour aller chercher un verre d’eau toutes les heures.

Vous n’avez plus qu’à adapter ces exemples à votre façon pour trouver la méthode qui vous convient le mieux.

4) Le perfectionnisme :

Lorsqu’il cause l’anxiété, le perfectionnisme n’est pas une qualité.

Faites vous-même le calcul : si vous liez le succès ou l’échec de votre entreprise directement à la valeur que vous vous accordez, à votre amour propre, que se passera-t-il si vous échouez à atteindre l’un de vos objectifs ? Qu’est-ce que cela signifiera pour votre propre personne ?

Vous connaissez certainement le proverbe qui dit que le mieux est l’ennemi du bien.

Si vous ne parvenez pas à effectuer votre travail par peur de rendre un produit inachevé, imparfait ou qui ne répond pas aux exigences de vos clients, vous allez perdre vos contrats et votre confiance en vous.

Entre procrastination, panique et remise en question permanente, le perfectionnisme est un ennemi de taille !

« Je ne veux pas lancer mon produit parce que mon site internet n’est pas très joli, il faut d’abord que je l’améliore. Et puis je voudrais faire une vidéo de présentation d’abord. Et il y a ce problème de la couleur qui ne me plait pas… »

Vaincre le perfectionnisme :

Il va falloir accepter de réévaluer la situation.

Posez-vous les questions suivantes :

Vaut-il mieux rendre un travail correct ou rien du tout à votre client ?

Commencer à proposer votre produit pour avoir des retours clients constructifs et même faire quelques ventes, ou rester dans l’attente ?

Encore une fois, l’organisation peut vous aider à sortir de cette angoisse. Pour apprendre sereinement, je vous dirige vers notre formation de Gestion du temps.

Vous comprendrez ainsi comment mieux gérer votre activité, à reconnaître les moments où vous êtes dans une boucle de perfectionnisme néfaste, et ainsi vous empêcher de vous disperser.

Enfin, sachez que pour vaincre le perfectionnisme, il vous faudra faire un effort de bienveillance envers vous-même.

Donnez-vous la permission d’échouer, de ne pas être parfait, de ne pas faire aussi bien que vous l’auriez voulu.

Commencez à faire votre travail, produisez, recommencez !

En accomplissant vos objectifs, vous gagnerez en efficacité et en vitesse. 

Grâce à cela, vous avancerez dans vos tâches et vous aurez du temps pour vous occuper des détails en fin de projet.

Comment éviter de tomber dans ces pièges ?

En plus des questionnements propres à chaque étape du parcours de l’indépendant, de nombreux autres obstacles peuvent se dresser devant vous et s’amonceler.

Prenez soin de votre santé en général !

Le sport 

On ne soulignera jamais assez les bienfaits du sport sur le corps et l’esprit.

L’activité physique joue un rôle préventif car elle diminue votre production de cortisol, l’hormone du stress.

Donc forcément, si vous faites du sport c’est mathématique, chimique, automatique : moins de cortisol = moins de stress.

De plus, l’exercice physique vous permet aussi de sécréter plus d’endorphines, les hormones du bonheur, exactement celles qui combattent l’anxiété et qui empêchent la dépression.

Le sport est l’antidépresseur par excellence, alors enfilez vos chaussures et allez marcher (si vous ne faites plus de sport depuis une éternité, la marche ça compte, alors allez mettre le bout du nez dehors par Toutatis !).

Faire de l’exercice va aussi booster votre estime de soi, ce qui contribue également à améliorer votre santé mentale.

Marche, vélo d’appartement, pompes et abdos, étirements légers : le sport muscle votre corps, vous rend plus résistant au stress, et vous donne plus de vitalité et donc plus d’énergie. C’est un cercle vertueux qui s’enclenche.

On sait que c’est dur de s’y mettre, mais faites l’expérience pendant une petite semaine !

Levez-vous tôt, allez marcher ou courir un petit peu, faire des exercices doux et des étirements.

Vous verrez que vous retrouvez la sensation de la bonne fatigue et vous dormirez mieux.

Le yoga et la méditation

Sachez aussi prendre de votre temps pour écouter votre corps, et faire le vide dans votre tête.

Apprendre à se détendre, c’est tout un art, qui peut demander quelques lectures, des rencontres avec des professeurs de yoga ou de méditation, et des instants consacrés à trouver la paix intérieure. 

Il existe de nombreuses techniques de respiration, de visualisation, de ralentissement du rythme cardiaque qui peuvent vous aider à diminuer votre stress. Les assouplissements et les exercices d’équilibres sont aussi de bons moyens d’améliorer votre résilience. 

Le plan d’action pour s’en sortir

Ce qu’il faut comprendre avant toute chose : le malaise ne vient pas forcément de vous, de vos compétences ou de votre personnalité.

C’est le parcours entrepreneurial qui crée intrinsèquement des difficultés !

Une prise de recul ne fait jamais de mal : vous ne formez pas une seule entité avec votre entreprise.

Si vous vous êtes reconnu ici ou là dans cet article, vous avez dû mettre le doigt sur vos points de blocage. 

Je vous propose donc de mettre en action les conseils correspondants, et de maintenir vos efforts à chaque fois sur une petite période.

Commencez par une semaine, par deux jours, un jour s’il le faut !

Tout comme la spirale néfaste ne s’est pas créée du jour au lendemain, s’en échapper peut prendre du temps.

Un pied devant l’autre, à petits pas.

Faites le bilan à la fin de la journée : ce que vous avez réalisé (une petite tache), comment vous avez pris soin de vous (une marche d’une demi-heure)…

Il n’y a pas de petites victoires.

Sachez aussi que vous pouvez trouver de l’aide : des psychologues, des spécialistes du travail, de la gestion de la douleur ou du stress, et des thérapeutes professionnels sont là pour vous accompagner dans votre cheminement. 

En conclusion, à chaque étape de votre vie d’indépendant, votre santé mentale est mise à l’épreuve, sous pression, cela fait partie du jeu.

Cela ne veut pas dire pour autant que faire le choix courageux de l’indépendance vous enferme dans une vie de mal-être et de stress !

La détresse psychologique est une souffrance réelle, n’attendez pas pour prendre soin de votre santé. Votre entreprise n’avancera pas sans vous, et vous ne ferez pas non plus avancer les choses en refusant d’écouter votre corps.

Investir quelques efforts pour améliorer votre état d’esprit, c’est vous mettre dans de bonnes conditions et garantir un socle stable sur lequel bâtir votre succès d’indépendant.

À vous de jouer !

Je vous propose de passer immédiatement à la pratique si vous vous êtes reconnu dans l’un ou l’autre de ces éléments, et de mettre en action l’un de nos conseils pour améliorer cet aspect de votre vie.

Continuons aussi à échanger sur ces thématiques : quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées quand vous vous êtes lancés ? Et aujourd’hui ?

Je me ferai un plaisir de vous aider dans les commentaires de cet article !

Au fait, on me souffle dans l’oreillette qu’Alexandre Dana, le fondateur de LiveMentor, est justement en train d’écrire son second livre sur cette thématique !

Vous pouvez aussi participer à l’ouverture du dialogue sur ce sujet épineux, en allant lire les témoignages des autres, nous expliquer votre parcours, vos difficultés et vos réussites ! 

Si cet article vous a intéressé, nous en avons d’autres qui traitent du même sujet. Découvrez par exemple, comment éviter le burn-out en tant qu’entrepreneur, comment éviter les douleurs derrière votre écran pour garder un bon environnement de travail ou encore comment faire attention à votre bien-être au travail.

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Martin Paravert

Rédacteur @LiveMentor