Le casse-tête de la comptabilité en tant qu’entrepreneur

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Alexandre Dana

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J’ai créé ma première entreprise quand j’avais 20 ans. Je pensais avoir toutes les compétences nécessaire pour démarrer mon entreprise, mais à cette époque, je ne comprenais absolument rien à la comptabilité.

C’est seulement au bout d’un an d’activité que l’on m’a informé qu’il fallait faire une déclaration à la fin de chaque année.

C’est dire si je débarquais de la lune.

Perdu avec la comptabilité

Au moment où j’ai du choisir mon premier cabinet comptable, j’ai compris que je ne connaissais rien au sujet évoqué. J’étais en plein syndrome du garagiste. 

Oui le syndrome du garagiste !

Généralement, quand on a un problème avec sa voiture, on doit aller la mettre au garage. C’est là que les ennuis commencent. Le mécanicien commence à parler de joint de culasse, de bougie d’allumage, de moteur V8, de courroie de distribution, de compresseur de suralimentation… et j’en passe !

Bref, on ne comprend rien à ce que dit le garagiste et on finit par se faire avoir.

Je ressentais exactement la même chose quand j’étais avec mes comptables.

ils me parlaient de « bénéfice non déclaré », « d’excédent brut d’exploitation », « de solde intermédiaire de gestion », « de fonds de roulement », « de ratio de liquidité », « de levée de fonds« , « de financement par la dette« , etc…

Euh… C’est possible en Français svp ?

Même avec des notions plus simples comme la différence entre le chiffre d’affaires encaissé et le chiffre d’affaires réalisé, j’avais du mal.

Je n’arrivais pas à conceptualiser dans un tableur Excel le décalage entre le moment où l’on facture et celui où l’on se fait payer.

J’ai donc appris amèrement, qu’il fallait toujours prévoir dans son business plan, le fait que l’argent de la trésorerie puisse arriver plus tard.

Je me suis rendu compte que ma formation en École de Commerce ne m’avait été d’aucune utilité pour maîtriser ces notions comptables.

J’ai reçu une éducation dans laquelle on me disait chaque année ce que je devais faire, avec un programme défini.

Je savais à peu près ce qui m’attendait, je connaissais l’horizon. je savais à l’avance quels examens j’allais avoir, à telle date… Tout était cadré !

Mais quand j’ai lancé mon projet, je suis rentré dans un cadre complètement différent. Mon quotidien n’avait plus rien à voir.

Et quand le projet commence à s’accélérer, tout vous tombe dessus au même moment. Il faut apprendre les choses par soi-même, sans cadre précis.

On découvre qu’il faut faire de la publicité sur Facebook, qu’il faut négocier, embaucher, manager sans forcément savoir comment faire..

Vous n’avez plus de visibilité, de cadre. Et cette aisance avec le chaos, il faut savoir la maitriser.

Heureusement, je me suis repris et je me suis tourné vers des ressources un peu diverses et éparpillées sur internet.

Ça n’a pas été facile, je regrettais de ne pas trouver un endroit qui centralise une formation comptable de qualité.

J’ai longtemps refusé de m’impliquer sur ce sujet, longtemps, trop longtemps ! Et j’ai bien failli le regretter.

Je m’explique : Quand on lance son projet, on commence à avoir des flux financiers, une trésorerie à gérer. Ça peut vite devenir très compliqué !

Un cas que je vois régulièrement en comptabilité :

Je vois souvent des entrepreneurs se lancer en B to B (vente de produits ou services à des entreprises), qui ne sont pas conscients que les clients vont les payer à 30, à 60 ou à 90 jours.

Ils ne planifient donc pas leurs dépenses en fonction et se retrouvent rapidement en difficulté. Alors que leur activité cartonne !

Ils font des importantes dépenses le mois 1 pour assurer la commande, mais ne reçoivent l’argent que 2 mois plus tard. Ce qui crée un décalage négatif de trésorerie…

Ces situations sont évitables, même sans être un spécialiste de la comptabilité !

Si j’ai bien compris une chose, c’est qu’il faut se défaire de cette méfiance pour les chiffres, souvent naturelle chez beaucoup d’entrepreneurs.

Même si on est mauvais en comptabilité, il faut s’intéresser au sujet, le démystifier, le décomplexer. Ça rend notre vie beaucoup plus simple ! Les entrepreneurs doivent avoir un minimum de culture financière pour ne pas avancer dans le brouillard.

Il faut, au minimum, savoir à quoi correspondent les différents indicateurs et chiffres.

Si vous souhaitez déléguer cette activité, il faut toujours avoir un minimum de connaissances sur le sujet en question avant de le passer à quelqu’un d’autre. Au risque de se faire arnaquer.

En voici un exemple, cette fois-ci personnel :

Il y a 4 ans, je ne faisais pas l’effort de trier mes factures et je ne les transmettais pas chaque mois à mes comptables.

Je me suis un jour retrouvé, lors de mon premier audit, avec plusieurs mois de factures non-traitées à rattraper.

factures de comptabilité pour les entrepreneurs

Résultat, j’ai bloqué les bureaux pendant 2 semaines avec des papiers partout. Les 2 semaines les plus longues de ma vie !

J’ai passé un très mauvais moment, tout comme les auditeurs qui étaient présents en découvrant les tonnes de carnets et de classeurs à terre sans aucun tri ni aucune organisation. L’enfer sur terre.. ?

Désormais, j’ai une liste d’indicateurs financiers que je regarde et que j’interprète chaque mois, parmi lesquels deux très importants :

  • Combien j’ai d’argent en trésorerie ?
  • Quels sont mes coûts fixes et variables ?

Selon moi, la peur de la comptabilité est largement surmontable.

Il suffit de trouver LA personne qui nous l’apprendra de manière pédagogue.

C’est l’objectif de la nouvelle formation Création d’Entreprise de LiveMentor !

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Alexandre Dana

Co-fondateur et CEO de LiveMentor