Comment devenir Growth Hacker ? – Le Guide Complet

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Mathias Savary

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Pour comprendre le métier de growth hacker, il faut d’abord savoir ce qu’est une technique de growth marketing.

Et quoi de mieux, pour cela, que la présentation du premier hack, la première tactique qui fait désormais partie de la légende du marketing digital ? La voici.

En 1996, lors de son lancement, l’entreprise Hotmail (devenue depuis Outlook) a intégré une ligne de signature simple, mais ingénieuse à chaque email envoyé par ses utilisateurs : « PS : I love you. Get your free email at Hotmail. » En français : « P. S. : Je vous aime. Obtenez votre email gratuit sur Hotmail. »

Cette astuce a entraîné une augmentation exponentielle du nombre d’utilisateurs, de zéro à 12 millions en seulement 18 mois. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est que cette croissance s’est produite avant l’ère des réseaux sociaux.

Ajouter cette ligne de texte ne coûtait rien à Hotmail. Et elle lui a rapporté des millions d’utilisateurs (et de dollars). Apple l’a d’ailleurs copié en ajoutant la ligne « envoyé de mon iPhone » aux messages ou e-mails qu’envoient ses utilisateurs.

Un minimum de ressources et un maximum de créativité pour accélérer la croissance : telle est la devise du growth hacker. C’est une philosophie que nous aimons beaucoup chez LiveMentor, et qui constitue même une note dominante de notre accompagnement.

En effet, les porteurs de projets que nous accompagnons ne sont pas des start-ups qui vont lever des millions. Ils font souvent avec les moyens du bord. Ils n’attendent pas d’obtenir le soutien de grands investisseurs. Ils vont chercher la croissance avec de l’ingéniosité.

Si cette philosophie vous séduit, vous pouvez en faire votre activité principale. Intéressant, n’est-ce pas ? 

Si nous devions trouver une analogie, nous pourrions représenter le growth hacker comme un alchimiste qui arpente son laboratoire, entouré de fioles et de potions, à la recherche de la formule qui transformera le plomb en or. En effet, le growth hacker cherche la recette pour convertir les visiteurs anonymes en clients fidèles et engagés, propulsant ainsi l’entreprise vers les sommets de la réussite. 

À travers une série d’expériences audacieuses, mélangeant les données, la technologie et la psychologie humaine, il ou elle teste, échoue, essaie encore et retouche ses potions (stratégies de croissance) jusqu’à découvrir celle qui réalisera la transmutation ultime : un afflux massif d’utilisateurs. 

Alors, comment fait-on pour maîtriser le growth hacking ? Lisez ce qui suit.

☝️Remarque 
Le terme growth hacker étant un anglicisme, le féminin se dit comme le masculin. Nous dirons donc une growth hacker. Et il y en a, des expertes en croissance digitale. Allez faire un tour sur Malt. Vous verrez !

1) Combien gagne un growth hacker ?

Nous venons de parler d’or. Mais quelle rémunération pouvez-vous recevoir en échange de la croissance que vous générez pour l’entreprise ?

Le salaire moyen pour le poste de growth hacker en France se situe entre 38 000 et 42 000 euros par an.

Le Tarif Journalier Moyen (TJM) d’un ou d’une growth hacker est de 380 euros, ce qui équivaut à environ 54 euros par heure.

Cependant, si vous consultez la plateforme Malt, le TJM pour cet intitulé va de 200 à 1200 euros, ce qui reflète les possibilités offertes au sein du domaine du growth hacking, lorsque vous faites preuve de compétence.

Nous verrons plus loin dans cette fiche métier comment faire partie de l’élite de la profession.

2) Quelles sont les principales missions et responsabilités du growth hacker ?

Pour prétendre à cette rémunération, vous devrez mettre en place des actions qui vont générer de la croissance. Voici les tâches qu’on peut attendre de vous :

  • Définition et mise en œuvre de stratégies de growth hacking : Le growth hacker identifie les canaux les plus efficaces pour accroître la visibilité et l’engagement de l’entreprise. Il conçoit et exécute des campagnes créatives qui favorisent la croissance rapide.
  • Optimisation des canaux d’acquisition clients : Une mission clé est de développer et d’optimiser les stratégies d’acquisition clients à travers différents canaux, notamment les réseaux sociaux, le référencement SEO, et l’inbound marketing. Cela implique une compréhension approfondie du parcours client et la mise en place de tactiques ciblées pour attirer et convertir les prospects.
  • Analyse et interprétation des données : L’analyse des données est au cœur de ce métier. Ainsi, ce professionnel utilise des outils pour mesurer l’efficacité des campagnes, identifier les meilleures pratiques et ajuster les stratégies en conséquence.
  • Amélioration de l’expérience client : Le responsable de l’expérience client se concentre sur l’optimisation de l’expérience utilisateur sur tous les points de contact. Le growth hacker travaille en étroite collaboration avec ce responsable pour s’assurer que l’expérience client contribue positivement à la croissance de l’entreprise.
  • Collaboration : Le growth hacker collabore avec les équipes de développement web et de marketing digital pour s’assurer que les initiatives de croissance sont bien intégrées dans l’ensemble de la stratégie digitale de l’entreprise.
  • Formation et veille technologique : Se tenir à jour des dernières tendances en matière de growth hacking, de marketing digital et de technologies est essentiel. Le growth hacker peut également participer à la formation des équipes internes pour diffuser les compétences et techniques de growth hacking.
  • Gestion de projet : En tant que chef d’orchestre des campagnes de croissance, le growth hacker planifie, exécute et suit les projets, en s’assurant que les objectifs sont atteints dans les délais et le budget impartis.

Dans quel secteur travaille le growth hacker ?

Les growth hackers trouvent leur place dans de nombreux secteurs, principalement en raison de leur capacité à stimuler rapidement la croissance. En effet, toutes les entreprises cherchent à se développer. Vous pourrez donc choisir le type d’industrie dans laquelle vous souhaitez évoluer.

Mais, pour vous y aider, voici 5 secteurs où la demande est particulièrement forte :

  • Start-ups technologiques : Ces professionnels du marketing digital sont particulièrement valorisés dans les start-ups, où l’acquisition rapide de clients et l’optimisation des ressources sont essentielles pour le succès et la survie de l’entreprise. En effet, les start-ups recherchent une croissance rapide pour sécuriser leur place sur le marché qu’elles visent afin d’attirer des investissements.
  • E-commerce : Dans le secteur très compétitif de l’e-commerce, les growth hackers optimisent les parcours clients et utilisent des techniques avancées de web marketing et de référencement SEO pour augmenter les conversions et fidéliser la clientèle.
  • Applications mobiles et services en ligne : La croissance rapide du nombre d’utilisateurs et l’engagement sont essentiels pour le succès des applications et services en ligne. Les growth hackers exploitent les données d’utilisation pour améliorer l’expérience client et mettre en œuvre des stratégies virales via les réseaux sociaux.
  • Entreprises B2B : Les entreprises opérant dans le secteur B2B (business to business, c’est-à-dire entre entreprises) utilisent le growth hacking pour générer des leads qualifiés grâce à l’inbound marketing et à l’analyse de données. Les techniques de growth hacking aident à optimiser les funnels de vente (ou “entonnoir” en français) et à accroître l’efficacité des campagnes de marketing digital.
  • Agences de marketing digital : Ces agences emploient des growth hackers pour offrir à leurs clients des stratégies de croissance innovantes et basées sur des données. Leur expertise combinée à une connaissance approfondie du marketing digital, permet de proposer des solutions sur mesure pour stimuler la croissance des entreprises clientes.

3) Quelles sont les compétences nécessaires pour devenir growth hacker ?

Voyons à présent la combinaison de compétences techniques et interpersonnelles qui permet de maîtriser l’alchimie du web dont nous parlions en introduction.

Les compétences professionnelles, ou hard skills :

  • Analyse de données : Capacité à collecter, analyser et interpréter de grandes quantités de données pour prendre des décisions éclairées et mesurer l’efficacité des campagnes de croissance.
  • Marketing digital : Connaissance approfondie des différentes branches du marketing digital, y compris le SEO (référencement naturel), le SEM (marketing des moteurs de recherche), le marketing de contenu, et le marketing sur les réseaux sociaux.
  • Développement web : Compréhension des principes de base du développement web, y compris HTML/CSS, JavaScript, et la capacité à travailler avec des CMS comme WordPress. Cela permet de créer et d’optimiser des landing pages, d’effectuer des tests A/B, et d’implémenter des tactiques de growth hacking directement sur le site web.
  • Inbound marketing : Maîtrise des stratégies d’inbound marketing pour attirer des clients potentiels grâce à un contenu pertinent et utile, en les convertissant en leads et clients.
  • Expérience utilisateur (UX) : Compréhension de l’importance de l’expérience utilisateur dans le processus de croissance, y compris la conception d’interfaces intuitives et la création de parcours utilisateurs optimisés.

Les compétences humaines, ou soft skills :

  • Créativité : Capacité à penser de manière innovante et à sortir des sentiers battus pour trouver des solutions uniques aux défis de croissance.
  • Résilience : La nature expérimentale du growth hacking signifie que de nombreuses tentatives peuvent échouer avant de trouver une stratégie résiliente. La persévérance est donc essentielle.
  • Résolution de problèmes : Aptitude à identifier rapidement les problèmes, à analyser les causes profondes et à développer des solutions efficaces.
  • Capacité d’apprentissage : Le domaine du growth hacking évolue rapidement ; être capable d’apprendre et de s’adapter rapidement aux nouvelles technologies et stratégies est indispensable.
  • Communication : Excellentes compétences en communication pour collaborer avec les équipes, partager des idées, et présenter des résultats de manière claire et convaincante.

4) Comment se former pour devenir growth hacker ?

Il n’y a pas qu’une seule façon de se former au growth hacking. En fonction de votre situation actuelle (si vous êtes étudiant ou en reconversion professionnelle) et de votre appétence, vous aurez donc plusieurs options.

Études académiques :

  • Cursus et diplôme : Bien qu’il n’existe pas de diplôme spécifique pour le growth hacking, des études en marketing, communication, informatique, ou encore en commerce peuvent constituer une base solide. Un bachelor ou un master dans l’un de ces domaines peut vous fournir des connaissances théoriques pertinentes.
  • Spécialisations et certifications : De nombreux cours en ligne offrent des certifications spécifiques au growth hacking, au marketing digital, à l’analyse de données, etc. C’est le cas de nos formations LiveMentor.

Formation en autodidacte :

Apprentissage en ligne : Le web regorge de ressources gratuites et payantes pour apprendre le growth hacking. Blogs spécialisés, webinaires, tutoriels vidéo, et forums peuvent être d’excellentes sources d’information et de conseils pratiques.

Parmi les ressources intéressantes, vous pouvez notamment consulter celles-ci :

  • Le Blog du Modérateur : Ce blog français propose des articles, des dossiers et des interviews sur le digital marketing, y compris des sujets relatifs au growth hacking.
  • La Growth Machine : Un blog français entièrement dédié au growth hacking, offrant des conseils, des astuces et des retours d’expérience pour aider les entreprises à croître rapidement.
  • Le site GrowthHackers est une communauté en ligne où les utilisateurs partagent des études de cas, des tutoriels et des articles sur le growth hacking. C’est une ressource précieuse pour apprendre de vrais exemples de stratégies de croissance.
  • Buffer Blog : Bien que centré sur le social media marketing, il offre également des insights pertinents sur le growth hacking, en particulier sur comment utiliser les réseaux sociaux pour accélérer la croissance.
  • Si vous êtes à l’aise avec l’anglais, Neil Patel, un expert reconnu en marketing digital, partage sur son blog des tutoriels et des guides pratiques sur le growth hacking et d’autres techniques de marketing en ligne.

Projets personnels : Lancer vos propres projets peut être un excellent moyen de mettre en pratique les compétences acquises. Créer un blog, gérer des campagnes sur les réseaux sociaux, ou développer un site web sont des projets qui peuvent vous aider à expérimenter et à apprendre en faisant.

Expérience professionnelle 

L’expérience pratique est essentielle. Un stage ou un emploi dans le marketing digital, même dans un rôle non spécifiquement lié au growth hacking, peut vous aider à acquérir cette précieuse expérience. Cherchez des occasions de travailler sur des campagnes de marketing, d’analyse de données, ou de développement web.

5) Comment lancer votre activité de growth hacker ?

Vous êtes arrivé au bout de votre formation. Félicitations ! Un nouveau chapitre commence avec un défi qui lui est propre : trouver votre premier client.

C’est souvent là que vous devez déployer le plus d’efforts. Mais rassurez-vous, une fois que vous avez décroché un premier poste ou un premier client, le deuxième vient souvent plus facilement.

Voici comment procéder :

Étape 1 : Construire votre marque personnelle

  • Portfolio en ligne : Documentez vos expérimentations et constituez un portfolio. Vous pouvez commencer par l’enregistrer sur un Google drive. Allez-y, c’est gratuit.
  • Présence sur les réseaux sociaux : Utilisez les réseaux sociaux pour partager des insights sur le growth hacking, commenter les tendances actuelles, et vous connecter avec d’autres professionnels. LinkedIn ou Twitter peuvent être des plateformes particulièrement efficaces pour établir votre crédibilité dans le domaine.

Étape 2 : Networking et collaboration

  • Participation à des événements : Participez à des salons sur le marketing digital et le growth hacking. Ces événements sont d’excellentes occasions de rencontrer des clients potentiels et de se faire connaître.
  • Collaborations : Engagez-vous dans des projets avec d’autres freelances ou des agences. Cela peut non seulement élargir votre réseau mais aussi vous apporter une expérience précieuse et des témoignages de clients satisfaits.

Étape 3 : Utilisation des plateformes freelance

Des sites comme Malt et Freelance.com permettent de vous connecter à des entreprises à la recherche de compétences en growth hacking. Créez un profil détaillé, mettant en avant votre expertise et vos réussites.

Étape 4 : Offres spéciales et travail pro bono

Proposez des tarifs réduits ou des consultations gratuites pour attirer vos premiers clients. Cela peut aider à construire votre portfolio et à obtenir des avis positifs.

Vous pouvez même envisager de travailler sur quelques projets gratuitement pour des ONG ou des start-ups en échange de témoignages et d’études de cas. Cela peut être un excellent moyen de montrer vos compétences en action.

Ce sont les seules exceptions où vous pouvez diminuer vos tarifs et cela doit rester très occasionnel.

Étape 5 : Stratégies de growth hacking pour vous-même 

Appliquez les principes du growth hacking à vous-même. Testez différentes stratégies pour voir ce qui fonctionne le mieux pour attirer l’attention sur vos services.

Utilisez les outils d’analyse pour suivre les performances de vos campagnes marketing et ajustez vos stratégies en fonction des résultats.

6) Quelles sont les perspectives d’évolution ? Comment aller chercher plus de revenus ?

Le troisième chapitre de votre aventure professionnelle consiste à franchir un palier au niveau de votre rémunération. Une fois que vous avez acquis un peu d’expérience, vous pouvez la valoriser. C’est tout à fait légitime.

Mais il existe aussi des stratégies pour vous permettre de fixer un tarif plus élevé. En voici 3 :

1- Construire des partenariats stratégiques

Établissez des partenariats avec des agences de marketing digital qui ne disposent pas de spécialistes en growth hacking en interne. Cela peut vous ouvrir à un nouveau flux de clients.

2- Se spécialiser dans une niche ou un secteur

Spécialisez-vous dans un secteur spécifique où vous avez déjà une expertise ou un intérêt particulier. Cela peut vous aider à devenir la référence dans ce domaine, permettant de justifier des tarifs plus élevés pour vos services spécialisés.

3- Continuer à apprendre et à innover

Le domaine du growth hacking évolue constamment. Restez à jour des dernières tendances, outils, et techniques pour offrir des solutions innovantes à vos clients. Reportez-vous notamment aux ressources que nous avons évoquées dans la partie sur la formation.

Conclusion :

La meilleure stratégie pour développer votre activité, en parallèle des points que nous venons d’aborder, est de chercher à vous améliorer un peu chaque jour. Cela fait partie de la philosophie Kaizen, d’origine japonaise, qui met l’accent sur des changements progressifs et petits mais réguliers. 

Essayez d’apprendre ou d’expérimenter constamment. Cultivez votre curiosité. Ainsi, vous améliorerez vos résultats. 

Et, pour vous aider à grandir, nous avons développé une formation de marketing digital avec 70 cours en vidéo. Elle vous permet d’acquérir la maîtrise du large éventail de techniques marketing sur les divers canaux. Nous vous accompagnons dans votre démarche Kaizen afin de faire de vous le meilleur alchimiste du web !

Formation marketing digital de livementor

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Mathias Savary

Rédacteur @LiveMentor