Comment Devenir Traffic Manager en 2024 ? – Guide Complet

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Mathias Savary

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Le rôle principal d’un traffic manager est d’amener un maximum de personnes susceptibles d’être intéressées par les produits ou les services d’une entreprise sur le site internet de celle-ci. Pour y parvenir, il utilise la publicité en ligne.

Il est donc l’héritier direct des publicitaires, dont l’incarnation la plus illustre est sans doute ceux que l’on appelle les « mad men« , ces professionnels qui imaginaient les spots pour la radio ou la télévision et dont les agences se situaient sur Madison Avenue à New York.

Auparavant très coûteuse et plus généraliste, la publicité est aujourd’hui devenue plus accessible et aussi plus ciblée. La raison : le développement d’internet qui a rendu les possibilités de collecte de données plus fine et personnalisée.

Alors qu’il est impossible de savoir qui regarde le spot publicitaire diffusé à la télé, un traffic manager peut tout à fait cibler une audience spécifique comme « les femmes de 30 à 45 ans qui vivent en région parisienne et qui ont acheté une crème beauté au cours du dernier mois » avec une annonce internet.

Le traffic manager appartient aux métiers dits du « growth marketing » (ou « la croissance » en anglais), en marketing digital. C’est pourquoi il occupe une fonction clé pour les entreprises qui souhaitent se développer. Dans cette fiche métier, vous découvrirez comment devenir traffic manager en 2024.

1. Combien gagne un traffic manager ?

Voyons d’abord la rémunération à laquelle vous pouvez prétendre en assurant ce rôle dans une entreprise.

Le salaire annuel moyen pour un ou une traffic manager en France est de 38 076 euros. Ces chiffres sont basés sur 356 salaires publiés anonymement sur le site Glassdoor.

Pour un traffic manager freelance, le Taux Journalier Moyen (TJM) varie en fonction de l’expérience, du mode de travail, mais aussi du positionnement. Un traffic manager spécialisé sur un canal d’acquisition comme la publicité Google (anciennement appelée Google ads) ou la publicité sur TikTok (en anglais TikTok ads) peut bien souvent augmenter ses tarifs. 

Selon le site Free-Work, le TJM moyen d’un traffic manager est de 423 euros. La fourchette des tarifs se situe entre 175 euros pour les moins expérimentés (avec moins d’un an d’expérience) et 758 euros pour ceux qui ont de 11 à 15 ans d’expérience. Dans les faits, vous pouvez atteindre ce montant au bout de 3 à 5 ans si vous suivez bien la suite de ce guide sur le métier de traffic manager.

Vous pouvez comparer au niveau de salaire du Community Manager.

Ordinateur actuellement sur Facebook Ads

2. Quelles sont les principales missions ?

Pour obtenir ce salaire ou cette rémunération, vous devrez assurer les missions suivantes :

  • Analyse et optimisation du trafic web : Le traffic manager analyse les données afin d’identifier les tendances, les comportements des utilisateurs et les opportunités d’amélioration. Il cherche à cerner la psychologie des consommateurs. Il utilise ensuite ces informations pour améliorer la performance des sites web et des publicités en ligne
  • Gestion des annonces publicitaires : Il conçoit, déploie et gère des campagnes sur divers canaux, tels que les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, et les plateformes d’affiliation. Cela implique la sélection des mots-clés, la rédaction des annonces, et la définition des budgets.
  • Collaboration avec les équipes : Le traffic manager travaille en étroite collaboration avec le chef de projet web, le community manager, et d’autres membres de l’équipe marketing pour s’assurer que les stratégies d’acquisition sont alignées avec les objectifs globaux du projet.
  • Suivi des performances et reporting : Il est responsable de la surveillance continue des performances des annonces. Il produit des rapports réguliers pour présenter les résultats, les insights, et les recommandations pour l’amélioration.
  • Optimisation SEO : Le traffic manager met en œuvre des stratégies SEO pour améliorer la visibilité et le référencement d’un site.
  • Gestion des réseaux sociaux : Il peut également être impliqué dans la conduite des réseaux sociaux, en planifiant et en exécutant des stratégies pour augmenter l’engagement et le nombre de visiteurs provenant de ces plateformes.
  • Veille technologique et tendances du marché : Le traffic manager doit rester à jour sur les dernières tendances en webmarketing et les évolutions des algorithmes des moteurs de recherche (notamment Google).

Dans quel secteur travaille le traffic manager ?

Vous rencontrerez un traffic manager dans les secteurs où la gestion du trafic web et l’optimisation des annonces publicitaires jouent un rôle majeur. Voici les principaux :

  • Les agences de marketing : Ces agences offrent une gamme complète de services, y compris l’acquisition de trafic web, le SEO, etc. Le traffic manager y occupe une position centrale, orchestrant les annonces pour les clients de l’agence.
  • Le commerce en ligne (e-commerce) : Les entreprises qui vendent des produits ou des services sur internet dépendent fortement du trafic web pour générer des ventes. Le traffic manager y travaille souvent en tant que chef de projet ou manager responsable de l’acquisition pour attirer et convertir les visiteurs en clients.
  • Secteur des médias et de l’édition : Les sites d’information, les blogs, et les plateformes de contenu emploient des traffic managers pour augmenter leur audience et optimiser la monétisation de leur trafic web.
  • Entreprises dans la technologie et start-up : Dans le secteur de la tech, le traffic manager contribue à la croissance de l’entreprise en attirant de nouveaux utilisateurs vers des applications web ou mobiles, souvent en collaboration avec des chefs de projet marketing et des community managers.
  • Secteur publicitaire : Les régies publicitaires et les plateformes d’annonce en ligne emploient des traffic managers pour gérer et améliorer les campagnes, en s’assurant que les annonces atteignent le bon public au bon moment.
  • Travail en freelance : De nombreux traffic managers choisissent de travailler en tant qu’indépendants, offrant leurs services à diverses sociétés en tant que consultants.

3. Quelles sont les compétences nécessaires pour devenir traffic manager ?

Pour exceller dans ce métier, une combinaison de compétences techniques et comportementales est nécessaire.

Les compétences professionnelles, ou hard skills :

  • Maîtrise des outils de webmarketing : Connaissance approfondie des plateformes comme Google Ads, Facebook Ads, et autres plateformes de publicité programmatique.
  • Connaissances en SEO et SEM : Capacité à optimiser le contenu et à gérer des annonces sur les moteurs de recherche pour augmenter la visibilité et le nombre de visiteurs. L’acronyme SEM (Search Engine Marketing) désigne l’ensemble des techniques et stratégies visant à augmenter la visibilité et le trafic d’un site via le référencement payant et le référencement naturel.
  • Analyse de données : Aptitude à interpréter les données de trafic à l’aide d’outils comme Google Analytics pour prendre des décisions éclairées et mesurer la performance des campagnes.
  • Connaissance des réseaux sociaux : Compréhension des différentes plateformes et de leurs algorithmes pour optimiser la présence et l’engagement sur ces canaux.
  • Copywriting : capacité à créer des contenus persuasifs et engageants, essentiels pour le succès des campagnes. Un bon copywriting attire et retient l’attention du public cible, améliorant ainsi le taux de clics (CTR) et la conversion.

Le plus qui change tout : une formation en marketing digital : Un diplôme ou une formation dans un domaine pertinent, comme le marketing digital, la gestion de projet, ou la communication, est souvent requis.

Les qualités humaines, ou soft skills :

  • Capacités de communication : Aptitude à communiquer clairement avec les équipes, les clients, et les parties prenantes pour expliquer les stratégies, les résultats, et les recommandations.
  • Gestion de projet : Savoir-faire en organisation pour coordonner différents projets, respecter les délais, et gérer les budgets.
  • Pensée analytique et stratégique : Capacité à analyser des situations complexes, à identifier des tendances, et à élaborer des stratégies basées sur des données.
  • Créativité : Aptitude à penser de manière créative pour concevoir des publicités innovantes qui captent l’attention et engagent le public.
  • Adaptabilité : Capacité à s’adapter rapidement aux changements de tendances, et aux nouvelles technologies.
Un Traffic Manager qui utilise Google Analytics sur son ordinateur

4. Comment se former pour devenir traffic manager ?

Pour acquérir ces belles compétences afin de pouvoir exercer ce métier, plusieurs formations sont possibles. Voici quelques exemples :

Cursus académique :

  • Niveau Bac + 2/3 : Un DUT ou un BTS dans des domaines tels que la communication, ou l’informatique peut constituer une base solide. Une licence professionnelle spécialisée en gestion de trafic web peut également être pertinente.
  • Niveau Bac + 5 : Des masters spécialisés en communication digitale offrent une formation approfondie et sont très appréciés dans le secteur.
  • École de commerce ou de communication : Ce type d’établissements proposent souvent des spécialisations en marketing digital et peuvent fournir un enseignement complet ainsi qu’un réseau professionnel important.

Formation en autodidacte :

  • Apprentissage sur internet : De nombreuses ressources, telles que des cours, des tutoriels, et des webinaires, sont disponibles pour celles et ceux qui souhaitent apprendre de manière autonome. LiveMentor propose à ce titre une formation complète avec 70 cours en vidéo et 3 mois d’accompagnement personnalisé pour connaître en détail les rouages du marketing digital. Elle est certifiante et également éligible au CPF. 
  • Certifications : Des certifications spécifiques aux outils (comme Google Ads, Google Analytics, ou Facebook Blueprint) peuvent compléter votre formation et renforcer votre crédibilité.

Expérience pratique :

Les stages au sein d’un département marketing d’une entreprise ou les petits projets freelance peuvent fournir des études de cas de campagnes réussies. Ainsi, vous pourriez présenter les stratégies utilisées dans un portfolio. Celui-ci pourra servir à montrer votre travail à des prospects.

5. Comment lancer votre activité de traffic manager ?

Une fois formé, vous pouvez suivre cette approche pour trouver vos premiers clients.

Étape 1. Créer un portfolio et un CV convaincants :

Mettez en avant vos compétences en marketing à travers un portfolio et un CV détaillé. 

Si vous n’avez pas encore de client, vous pouvez vous exercer sur un projet personnel ou bien proposer vos services à une entreprise à moitié prix, afin de vous faire la main et de recueillir des études de cas pour votre portfolio. 

Étape 2. Utiliser les plateformes de freelance :

Inscrivez-vous sur des plateformes de freelance telles que Malt pour trouver des offres d’emploi. Pensez à optimiser votre profil en remplissant tous les champs et en consultant les bonnes pratiques de chaque plateforme.

Renseignez bien votre profil LinkedIn pour réseauter, partager votre expertise, et vous connecter avec des community managers, et d’autres professionnels du secteur.

Étape 3. Faites des rencontres :

Participez à des événements, des conférences, et des webinaires liés au marketing digital et à l’acquisition de trafic. Cela peut être une excellente occasion de rencontrer des prospects et de vous faire connaître en tant que traffic manager.

Étape 4. Candidature spontanée :

Identifiez les entreprises qui pourraient bénéficier de vos services ou celles avec lesquelles vous aimeriez travailler et voyez si elles ont posté des offres d’emploi. Vous pouvez également contacter le responsable ou le directeur marketing et lui proposer une stratégie personnalisée pour améliorer l’acquisition de trafic.

Étape 5. Collaboration avec des agences :

Une bonne façon de mettre le pied à l’étrier est d’établir des partenariats avec une agence de marketing digital qui pourrait avoir besoin de vos compétences.

Étape 6. PERSONAL BRANDING :

Investissez dans votre personal branding. Soyez actif sur les médias sociaux. Si vous êtes motivé, créez un site vitrine.

6. Quelles sont les perspectives d’évolution ? Comment aller chercher plus de revenus ?

Vous avez réussi à obtenir vos premières missions ? Félicitations ! Voici les prochaines étapes pour développer vos revenus.

1. Élargir votre gamme de services :

Proposez des services complémentaires, comme le SEO, le community management, ou la gestion de campagnes de publicité sur les réseaux sociaux. Cela vous permet d’attirer une clientèle plus large.

2. Spécialisation :

C’est la stratégie inverse de la précédente. Elle consiste à se spécialiser dans des niches spécifiques comme le marketing d’influence, le marketing de contenu, ou le marketing automatisé. 

Vous pouvez aussi vous spécialiser dans un secteur ou un type d’entreprise : par exemple les sites e-commerce ou les plateformes Saas. Une plateforme SaaS (software as a service) est un modèle de distribution de logiciels où les applications sont hébergées par un fournisseur de services et mises à disposition des utilisateurs sur internet, généralement sur la base d’un abonnement. C’est notamment le cas de OVH, Spotify ou Salesforce.

3. Marketing et visibilité en ligne :

Investissez dans votre personal branding en créant du contenu, car cela renforcera votre crédibilité et votre expertise, tout en vous permettant de vous démarquer dans un marché compétitif. Ainsi vous pourrez attirer de nouveaux clients.

Choisissez un réseau social où vous pouvez toucher vos clients potentiels et sur lequel vous vous sentez à l’aise, puis commencez à créer des contenus en testant différentes choses. Analysez vos performances pour identifier les contenus qui ont les meilleurs résultats.

5. Offres de maintenance et de mise à jour :

Proposez des contrats de maintenance ou des services de mise à jour pour les annonces et les stratégies que vous avez mises en place. Cela peut garantir un revenu régulier et renforcer les relations avec vos clients.

Voilà, vous savez l’essentiel. Maintenant, à vous de passer à l’action ! Voici une étape simple pour commencer : rendez-vous sur votre réseau social préféré et examinez attentivement les publicités. Elles sont parfois indiquées par la mention « annonce », « sponsorisé » ou « post sponsorisé ». 

Regardez :

  • L’accroche, la première phrase.
  • Le visuel : photo ou graphique
  • L’appel à l’action (call to action en anglais ou CTA)

Nous vous conseillons de faire des impressions d’écran ou d’enregistrer les liens de ces pubs dans un Google sheet. Vous commencerez à vous constituer une bibliothèque d’exemples où puisez votre inspiration.

Et si vous souhaitez aller plus loin, LiveMentor propose une formation tout à fait appropriée pour celles et ceux qui voudraient se lancer, avec 34 cours en vidéo, ainsi qu’un accompagnement de 3 mois par un expert du domaine. 

  • Elle est certifiante, comme toutes nos formations ;
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Rédacteur @LiveMentor