L’enjeu principal était de faire chaque jour un pas en avant

Photo de Arslane Gharout

Arslane Gharout

Illustration de L’enjeu principal était de faire chaque jour un pas en avant

Envie de générer une source de revenus supplémentaire, en parallèle de votre job ?

Les candidatures pour la Masterclass De Vinci sont ouvertes jusqu’au Mercredi 24 Avril. Elle s’adresse aux salariés qui désirent lancer (ou ont déjà lancé) un projet en parallèle d’un job à temps plein afin de générer un revenu complémentaire.
Exceptionnellement, nous ouvrons deux sessions de 100 places chacune… car près de 600 personnes ont répondu à notre questionnaire sur De Vinci !

Les candidatures s’effectuent via cette page.

Dans le cadre de la sortie de cette nouvelle formation, nous sommes allés à la rencontre d’entrepreneurs qui ont lancé leur projet sans quitter leur job et dont certains sont même encore salariés !
Nous leur avons posé quelques questions afin d’en savoir plus sur eux et leur projet.


Nous continuons notre série d’interviews avec le très inspirant Frédéric Faivre, CEO de Goodfazer !

Frédéric a passé plus de 20 ans dans l’industrie publicitaire et digitale en France comme à l’international. Il a été associé et développera plusieurs agences avant d’intégrer Grenade & Sparks pendant 18 ans durant lesquels il participera à la transformation digitale de l’agence et au développement commercial.

Il sera également pendant 3 ans Président de Dialogue International Network, un réseau de 20 agences de publicité indépendantes présentes dans 25 pays.

Après avoir piloté les premières opérations de parrainage digital pour Sosh et Orange, il décide de développer une plateforme SaaS dédiée au parrainage. C’est ainsi qu’il démarre début 2018 une nouvelle activité en co-fondant la Start-up Goodfazer.

Hello Frédéric ! Peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais aujourd’hui ?

Je suis Frédéric Faivre, co-Fondateur de Goodfazer, une plateforme d’acquisition en mode SaaS qui génère et anime des campagnes de parrainage digital engageantes.

Après 20 ans en agence de publicité en charge du commercial et du conseil et voyant poindre à l’horizon le cap de mes 50 ans, j’avais envie de me renouveler en me lançant un nouveau challenge professionnel. Je me sentais très attiré par l’innovation et l’univers dynamique des start-ups, même si j’étais loin d’être un expert en technologie et que je n’avais plus 25 ans [rires]. J’ai quitté mon emploi salarié il y a plus d’un an pour me consacrer à 100% à cette nouvelle activité.

Pendant les 2 ans qui ont précédé ce nouveau départ, j’ai pris le temps de valider l’intérêt du parrainage digital avec certains clients de l’agence et l’idée a mûri de créer une plateforme de parrainage en marque blanche qui permettrait d’offrir une expérience optimisée de ce levier marketing puissant à de nombreuses entreprises qui n’avaient pas forcément les moyens et le temps de s’offrir des développements sur mesure. Durant cette période, j’ai commencé à travailler sur un MVP (Minimum Viable Product), une sorte de prototype qui permet de valider le concept auprès de beta-testeurs.

Pourquoi as-tu commencé un side project? Quelle était ta motivation?

J’avais le sentiment d’avoir fait le tour de mon métier, en tout cas de la manière dont je le pratiquais. Je voyais le monde de l’entreprise, des agences et du marketing se transformer à vive allure et j’avais envie de faire partie de cette révolution. L’idée de cette plateforme de parrainage digital était depuis un moment « dans les cartons » de l’agence où je bossais mais personne n’avait vraiment décidé de s’en occuper. J’ai saisi l’opportunité et surtout je ne l’ai pas lâché.

Quelles étaient les principales étapes du développement de ton projet, combien d’argent tu avais investi dedans et combien de temps tu as mis à trouver tes 1ers clients?

Les étapes sont souvent assez similaires pour tous les projets. D’abord l’idée qui vient d’une intuition et d’échanges mais aussi d’un besoin du marché que j’ai bien étudié. Puis la rédaction d’un cahier des charges pour réaliser et chiffrer le développement produit, la recherche d’un nom, puis d’entreprises pour tester et faire la preuve du concept – le POC (Proof of Concept). Et très rapidement vient le besoin d’argent pour continuer et ainsi s’impose la recherche d’investisseurs. Pour ce faire il faut bien entendu avoir au préalable travaillé son modèle économique et son Business Plan. On apprend à « pitcher » c’est à dire faire la présentation de son produit à qui veut l’entendre…
Mon principal investissement fût du temps passé et de l’énergie pour faire de chaque centime investi un Euro.

Très tôt, en avril 2018, j’ai fait le salon du e-Marketing au village startup et j’ai eu la chance de rencontrer rapidement des clients potentiels et ainsi j’ai pu valider l’attractivité de mon offre. J’ai pu signer mes premiers clients quelques mois plus tard.

Comment t’organisais-tu au quotidien pour avancer dans ton projet et quelles étaient les difficultés rencontrées?

Pour moi, l’enjeu principal était d’arriver à me concentrer sur mon projet et de faire chaque jour un pas en avant quoi qu’il arrive.

Travaillant en agence de publicité depuis des années, j’ai toujours eu l’habitude de gérer plusieurs projets très différents en même temps, c’est comme une seconde nature pour moi – même si on dit souvent que les hommes n’arrivent pas à faire 2 choses à la fois [rires] !
De même, j’ai souvent des idées en dehors du classique 9h-17h, la nuit porte de bons conseils, le weekend, en parlant de mon projet lors de dîners, de soirées….

Je profitais donc de chaque instant de libre, chaque jour, pour enrichir, challenger, peaufiner mon projet. J’ai beaucoup étudié et regardé ce qui se passait à l’international, avec internet c’est facile, j’ai vu des conférences, j’ai cherché des personnes qui m’inspiraient, des mentors dans différents domaines (créativité, développement personnel, marketing, réseaux sociaux …).

Je n’ai pas hésité à solliciter des personnes de mon réseau pour avoir des avis et des conseils dans les domaines que je connaissais moins. Vive Linkedin !
Pour ne pas oublier, je prenais des notes et faisais des listes sur mon téléphone et sur un carnet. Et je continue à faire tout cela d’ailleurs.

Arrives-tu à dégager un revenu avec ton projet aujourd’hui? Si tu n’es plus salarié, à quel moment la décision de quitter ton job s’est faite?

Je me suis lancé dès que la plateforme fonctionnait, que j’ai pu embarquer des beta-testeurs et que j’ai pu voir les premiers résultats positifs.

Même si c’est difficile, il faut faire des choix mais pas n’importe quoi. Pour cela, il faut développer courage et sagesse. Pour ma part, j’ai une famille et je ne pouvais pas vivre comme un startupeur de 25 ans chez ses parents ou en co-loc.

J’ai donc négocié mon départ pour avoir des conditions qui me permettaient de lancer Goodfazer sans mettre personne en péril, au moins pendant un an, puis j’ai trouvé un investisseur. Après un an, mon activité commence à gagner de l’argent et je suis très déterminé à accélérer mon développement pour être rapidement profitable.


Quelles sont les erreurs que tu as pu faire et que tu ne répéterais pas aujourd’hui? Et qu’est ce que tu conseillerais à quelqu’un qui veut lancer son projet à côté de son job?

Si votre projet est développé au sein d’une entreprise, je recommande de bien vérifier ce qui peut revenir à l’entreprise qui a co-investi avec ou sur vous si c’est le cas. Bien valider également vos droits et vos engagements.

Ensuite, l’erreur serait de trop attendre pour se lancer, au risque de perdre l’énergie du départ et d’abandonner son idée.

Je trouve l’image des samouraïs très intéressante. Lorsqu’ils sortent leur katana (le sabre) du fourreau, ils ne peuvent aller que vers l’avant, ils ne peuvent plus rebrousser chemin. Au risque de leur vie, ils combattent et alors seul l’instant présent compte. Je conseille donc de vivre pleinement chaque journée en avançant au maximum dans son projet en se faisant confiance, sans s’inquiéter de ce qui va (ou pas) fonctionner dans une semaine ou un mois. Ce que l’on fait ici et maintenant, c’est la seule chose qui compte vraiment.

Enfin il faut être patient. Comme Rome, rien ne se construit en un jour, même à l’ère digitale : Jeff Bezos a créé Amazon il y a 25 ans et Apple est né il y a 43 ans … 

Pour conclure, je remercie tous ceux qui m’ont soutenu jusque là, mes anciens patrons et collègues, mes amis, ma famille et mes nouveaux clients…


Comme Frédéric Faivre, nous croyons beaucoup dans les parrainages ! C’est pour cela que nous avons lancé notre propre programme de parrainage.

Inscrivez-vous à la newsletter d'Alexandre Dana

La newsletter la plus suivie en France par les entrepreneurs – partagée toutes les semaines à plus de 200 000 porteurs de projets.