Le Guide Complet pour se Lancer en Auto-Entreprise (2024)

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Thomas Vermeule

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Se lancer dans l’entrepreneuriat et devenir auto-entrepreneur n’est pas toujours une chose simple, contrairement aux idées reçues et beaucoup de personnes ont peur de l’échec entrepreneurial… D’ailleurs, il m’arrive souvent de faire le parallèle avec l’idée que l’entrepreneuriat est comme la jungle en Amazonie : dense et dangereuse avec des endroits inexplorés, mais tellement belle et riche d’enseignements !

Ce qui m’amène au constat suivant : vous ne partiriez sans doute pas sans guide dans la jungle amazonienne, alors pourquoi partir sans guide dans la jungle entrepreneuriale, d’une grande aide pour créer son auto-entreprise !

N’ayez crainte, pour vous aider, je vous ai préparé une To Do List version 2020 aussi complète que celle que vous fournissait le centre aéré avant de partir en camping dans votre enfance !

Et je vous promets également que le voyage sera aussi bien, si ce n’est mieux. ?

Je vous invite aussi à télécharger ce guide gratuit sur le statut auto-entrepreneur. Il complètera parfaitement cette To Do List et vous donnera toutes les clés pour créer votre auto-entreprise !

Ce qu’il faut faire avant de créer son auto-entreprise

Créer son auto-entreprise, c’est comme une expédition en Amazonie : ça se prépare ! Voici donc ce que je vous recommande très fortement de faire avant de partir, backpack vissé sur les épaules, dans la jungle entrepreneuriale.

Vérifier l’adéquation homme/projet

Tout d’abord, il est primordial de vous assurer que vous avez « les épaules » (ou plutôt la tête en l’occurence) pour enfiler la casquette d’entrepreneur. Cette nouvelle vie ne sera pas de tout repos, qu’on se le dise d’avance. Parce que créer son auto-entreprise impliquera d’être à la fois :

  • Responsable Marketing,
  • Directeur des ressources humaines (au moins pour choisir correctement vos prestataires),
  • Commercial,
  • Comptable,
  • Juriste,
  • Créatif,
  • Responsable de la relation client,
  • Webmaster,
  • etc.

Sans oublier bien sûr qu’il vous faudra exercer votre activité, et qu’il faudra concilier vie pro et vie de famille ! Est-ce nécessaire ici de vous rappeler que les journées ne font que 24h et les semaines 7 jours ?!

Posez-vous donc cette question avant d’aller plus loin : ai-je vraiment la force et l’envie de changer de vie ?

Si la réponse est oui, sachez qu’entreprendre est la plus belle chose qui soit, et que même si cela implique certains sacrifices, l’enjeu en vaut la chandelle. Pour ma part, je ne me suis jamais senti aussi épanoui et heureux que depuis que j’ai créé Mon-AutoEntreprise.fr !

Vérifier l’adéquation homme/projet, c’est aussi vous assurer que vous avez les connaissances et les compétences pour mener à bien votre projet.

En effet, de nombreux entrepreneurs souffrent du syndrome de l’imposteur, et si vous avez l’impression de ne pas être légitime dès le départ, vous en souffrirez à coup sûr ! Pour remédier à cela, les formations pour entrepreneurs de LiveMentor vous seront très utiles !

Enfin, sachez également que certaines activités sont réglementées. Cela impliquera donc de justifier d’un diplôme ou d’une expérience professionnelle, par exemple. Vérifiez donc la réglementation liée à votre activité avant de foncer tête baissée.

Pour cela, je vous invite à jeter un oeil du côté du site de BPI France Création. Si vous avez des doutes, vous pouvez aussi contacter la Chambre de Commerce, la Chambre de Métiers, ou l’un de nos conseillers sur Mon-AutoEntreprise.fr !

Faire une étude de marché sérieuse

Je reviens sur mon parallèle. Si vous décidez d’explorer l’Amazonie, vous allez étudier au préalable la faune et la flore, le climat, les tribus locales, la cartographie, les outils et accessoires indispensables à mettre dans votre sac, le parcours que vous allez emprunter, quels endroits vous avez envie de visiter, ce qu’on fait les explorateurs avant vous, etc.

Et bien lorsque l’on souhaite créer son auto-entreprise, c’est la même chose !

Vous allez devoir étudier la cartographie, autrement dit, votre marché. Il vous faudra réaliser une photographie générale de votre marché :

  • Ses caractéristiques principales et ses évolutions : zone géographique, volume de chiffre d’affaires, nombre de clients, etc ;
  • Les produits ou services directement ou indirectement concurrents : à la fois les produits/services identiques ou similaires, mais aussi ceux qui peuvent se substituer aux vôtres pour répondre au même problème/besoin ;
  • Les différentes acteurs : clients, concurrents, partenaires, prescripteurs, etc.

Vous devrez aussi étudier les différentes tribus locales, plus connues sous le nom de clients (ou même de personas).

Vous devrez connaître sur le bout des doigts quelles sont leurs habitudes, leurs passions, leurs craintes, leurs problèmes, leurs besoins, leurs attentes, etc.

Il faudra ensuite segmenter votre clientèle, cela vous permettra de sélectionner précisément lesquels cibler pour commercialiser plus facilement vos produits ou services.

Il vous faudra également étudier ce que les explorateurs ont fait avant vous, c’est-à-dire la concurrence. En effet, étudier la concurrence est important afin de savoir quelles sont les entreprises présentes sur votre marché, quels produits et services elles proposent et à quels prix, comment vendent-elles, quels sont leurs avantages concurrentiels, leurs clients sont-ils satisfaits, etc.

Et enfin, vous devrez étudier la faune et la flore locale et le climat, soit l’environnement autour de votre projet. Vous identifierez ainsi les différents facteurs qui peuvent influencer, favorablement ou non, votre projet.

Pour cela, rien de mieux que d’utiliser l’analyse PESTEL afin d’analyser les 6 dimensions de votre environnement : Politique, Économique, Sociale, Technologique, Écologique, Légale.

Cette analyse de votre marché vous permettra ainsi de savoir :

  • Le parcours que vous allez emprunter : la stratégie que vous allez retenir pour vous attaquer à votre marché ;
  • Les endroits que vous avez envie de visiter : les niches de votre marché sur lesquelles vous allez vous concentrer ;
  • Les outils et accessoires à mettre dans votre sac : les différents outils dont vous aurez besoin dans votre activité.

Réaliser un prévisionnel financier sur 3 ans

De la même manière que vous allez planifier votre expédition en Amazonie et vous fixer des objectifs à atteindre, il faut également planifier le développement de votre auto-entreprise en vous fixant des objectifs de chiffre d’affaires à atteindre. L’étude de marché réalisée au préalable vous sera d’une grande aide pour réaliser votre prévisionnel financier.

Ce prévisionnel vous permettra également de :

  • Fixer vos tarifs ;
  • Déterminer vos éventuels besoins de financements ;
  • Savoir comment répartir votre budget ;
  • Savoir à quel moment vous atteindrez votre seuil de rentabilité et quel est son montant ;
  • Connaître l’évolution de votre trésorerie et votre Besoin en Fonds de Roulement.

Même si cet exercice est relativement complexe et demande un certain savoir-faire, il reste indispensable.

Et même lorsque l’on crée « qu’une auto-entreprise » ! Aussi, même s’il est possible de le faire seul à l’aide d’outils gratuits comme Fisy ou Montpellier Business Plan, je vous conseille de vous faire accompagner ou au moins de faire valider votre prévisionnel par un professionnel (comme un expert-comptable par exemple).

Vérifier que vous pouvez bien créer une auto-entreprise

Outre l’aspect réglementation liée à l’activité que j’évoquais plus haut, il y a d’autres éléments à considérer et à vérifier avant de créer son auto-entreprise.

Le premier : assurez-vous que le statut auto-entrepreneur vous est ouvert. En effet, certaines activités ne peuvent pas s’exercer sous ce statut. Voici quelques secteurs d’activités pour lesquels il ne sera pas possible d’utiliser le statut auto-entrepreneur :

  • les activités agricoles ;
  • les activités libérales réglementées dont l’affiliation au régime de retraite ne dépend ni de la CIPAV, ni de la Sécurité Sociale des Indépendants ;
  • les activités relevant de la TVA immobilière (agent immobilier, marchand de biens, etc.) ;
  • les activités artistiques dont l’inscription relève de la Maison des Artistes ou de l’Agessa (en cas de rémunération par des droits d’auteur).

Le second : assurez-vous que le statut auto-entrepreneur est bien adapté à votre projet. En effet, ce statut a son lot d’avantages et d’inconvénients. Il ne sera donc pas adapté à tous les projets.

Par exemple, si vous allez dépasser rapidement les plafonds de CA, ou si vous avez des charges trop importantes en tant qu’auto-entrepreneur, envisagez plutôt de créer votre entreprise sous un autre statut. En ce sens, le prévisionnel sera un élément indispensable pour apprécier la pertinence de créer une auto-entreprise pour votre projet.

Faire le point sur les différentes aides possibles pour créer son auto-entreprise

Avant de vous lancer dans les démarches de création de votre auto-entreprise, vérifier d’abord si vous êtes éligible aux différentes aides qui existent.

Il existe des aides à solliciter avant de créer votre auto-entreprise :

  • Les dispositifs pour vous aider dans le montage du projet : le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE) et le Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise (NACRE) ;
  • Les accompagnements par des organismes ou associations : BGE, CCI, CMA, URSSAF, BPI France, Positive Planet, couveuses d’entreprises, etc ;
  • Les prêts d’honneur : Réseau Entreprendre et réseau Initiative France ;
  • Le Compte Personnel de Formation (CPF) pour faire financer sa formation professionnelle.

D’autres aides se demandent au moment de créer votre auto-entreprise ou dans les semaines qui suivent la création :

  • L’Aide à la Création ou Reprise d’Entreprise (ACRE) : exonération partielle de cotisations sociales pour la 1ère année d’activité ;
  • L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) : bénéficier de 45% des droits restants à Pôle Emploi sous forme de capital ;
  • Le maintien des Allocations de Retours à l’Emploi (ARE) : continuer à percevoir mensuellement ses indemnités chômages en complément du chiffre d’affaires ;
  • Les autres aides sociales : RSA, ASS, APL et prime d’activité notamment ;
  • Les prêts bancaires et/ou micro-crédits : l’ADIE est l’organisme de référence pour le micro-crédit en France (certains prêts peuvent être demandés avant la création s’ils sont accordés à la personne et non à l’entreprise) ;
  • La subvention de l’Agefiph : si vous êtes reconnu travailleur handicapé et inscrit comme demandeur d’emploi ;
  • etc.

2 sites internets répertorient de manière assez complète l’ensemble des aides possibles : les-aides.fr et aides-entreprises.fr.

Ce qu’il faut faire au moment de créer son auto-entreprise

Vous êtes à l’orée de la jungle entrepreneuriale, prêt à vous lancer dans le grand bain. Au moment de créer votre auto-entreprise, vous devrez faire attention à 2 choses : vous assurer de faire les bons choix et aussi de faire les démarches correctement.

Cependant, la meilleure solution pour éviter les erreurs reste de vous faire accompagner par un professionnel de la création d’entreprise.

Coucher de soleil avec un voyageur

S’assurer de faire les bons choix pour créer son auto-entreprise

Sur le formulaire de création de votre auto-entreprise, vous serez amené à faire plusieurs choix importants.

La manière de libeller votre activité

Il faut être le plus précis possible afin que vous soyez correctement inscrit d’une part, mais aussi pour que toutes vos activités soient correctement déclarées.

En effet, chaque activité exercée dans votre auto-entreprise doit être déclarée. Cela évitera tout problème en cas de contrôle, ou en cas de litige potentiel avec un client. Vous pouvez vous appuyer sur la Nomenclature des Activités Françaises mise en ligne sur le site de l’INSEE.

L’option ou non pour le régime spécial de l’EIRL

Cette option vous permettra, moyennant quelques formalités supplémentaires, de protéger votre patrimoine personnel. En effet, en optant pour le régime de l’EIRL, vous devrait déclarer le patrimoine affecté à votre auto-entreprise.

Cela permettra de distinguer votre patrimoine personnel et le patrimoine professionnel de votre auto-entreprise.

En cas de difficultés avec votre auto-entreprise, les créanciers ne pourront ainsi espérer obtenir paiement de leur dette qu’en s’appuyant sur le patrimoine affecté à votre auto-entreprise.

Sachez toutefois que la résidence principale n’est, par nature, pas saisissable. Elle sera donc à l’abri même sans opter pour l’EIRL.

La périodicité de vos déclarations et paiements de cotisations sociales d’auto-entrepreneur

Vous aurez en effet la possibilité d’opter pour des déclarations mensuelles ou trimestrielles. Ce choix peut impacter le paiement de vos indemnités chômages si vous avez demandé à continuer à bénéficier de vos ARE en complément de votre chiffre d’affaires.

Si vous êtes dans ce cas, je vous recommande vivement d’opter pour des déclarations mensuelles. Cela simplifiera vos actualisations à Pôle Emploi et les versements de vos ARE. De même, si vous bénéficiez d’aides sociales, préférez les déclarations mensuelles.

Enfin, si vous n’êtes pas à l’aise avec la gestion d’une entreprise, optez également pour des déclarations mensuelles. Cela vous imposera une certaine rigueur et vous éviterez les difficultés de trésorerie au moment de payer vos cotisations.

Le choix du mode d’imposition pour vos revenus d’auto-entrepreneur

Enfin, vous devrez choisir le mode d’imposition de vos revenus d’auto-entrepreneur. Vous avez 2 possibilités :

  • L’imposition classique applicable par défaut : le prélèvement à la source ;
  • Ou l’option pour le versement forfaitaire libératoire de votre impôt sur le revenu.

Selon les situations, l’option pour le versement libératoire peut être très intéressante. En effet, elle peut permettre de faire plusieurs centaines d’euros d’économies d’impôts par an !

Cependant, si l’option ne vous est pas favorable, elle peut avoir l’effet inverse. En effet, vous pouvez vous retrouver à payer de l’impôt alors que vous n’en êtes normalement pas redevable…

Ne pas se tromper de site lors de l’inscription en tant qu’auto-entrepreneur

Tous les jours, je reçois des demandes d’auto-entrepreneurs qui ne se sont pas inscrits correctement. Et les conséquences peuvent être plus ou moins fâcheuses…

Sachez qu’il existe non pas 1 mais bien 3 sites officiels sur lesquels vous pouvez faire les démarches de création de votre auto-entreprise ! Et selon la nature de vos activités, vous devrez faire vos démarches sur l’un ou l’autre de ces sites.

Voici ces différents sites :

  • Autoentrepreneur.urssaf.fr : certainement le site le plus connu, ce site ne concerne cependant que les auto-entrepreneurs qui s’inscrivent uniquement pour une activité libérale ;
  • Guichet-entreprises.fr : les auto-entrepreneurs qui exercent une activité commerciale doivent passer sur ce site pour leurs démarches de création. Dans certains départements, c’est également sur ce site qu’il faut passer pour déclarer une activité artisanale ;
  • Cfe-metiers.com : ce site concerne uniquement les auto-entrepreneurs qui exercent au moins une activité artisanale, même si l’activité artisanale est secondaire.

Ne pas oublier de faire votre demande d’ACRE

Si vous êtes éligible à cette aide, n’oubliez pas d’en faire la demande. En effet, l’aide n’est plus automatique depuis le 1er janvier 2020. Vous avez 45 jours à partir de la création de votre auto-entreprise pour envoyer votre dossier. Cette aide vous permettra de diminuer de 50% vos cotisations sociales pendant les 12 premiers mois d’activité. Il faut remplir un formulaire, et joindre à votre dossier certaines pièces justificatives. Vous envoyez le tout à l’URSSAF (doublez l’envoi via le site + via LRAR), et si vous n’avez pas de réponse sous 30 jours, cela signifie que votre demande est acceptée.

Se faire accompagner par un professionnel pour créer son auto-entreprise

Afin d’éviter les erreurs, je ne peux que vous conseiller de vous faire accompagner dans les démarches de création de votre auto-entreprise !

Même s’il est possible de le faire seul, il est très courant que de nombreuses erreurs soient commises… J’aime souvent comparer cela à d’autres activités, c’est assez parlant.

Si vous souhaitez faire votre site internet, vous pouvez le faire seul et gratuitement. Mais il y a fort à parier que votre site ne reflètera pas une image professionnelle et qu’il ne sera pas correctement référencé. Donc, il ne vous servira pas à grand chose au final.

Vous pouvez aussi construire vous-même votre maison. Mais si vous n’êtes pas professionnel du bâtiment, qui sait combien de temps tiendra-t-elle debout…

Et bien c’est la même chose lorsque l’on souhaite créer son auto-entreprise. On peut le faire seul, mais aura-t-on fait les meilleurs choix ? Partira-t-on sur les bonnes bases ? Et que se passera-t-il en cas de contrôle ?

Gardez bien cela en tête : un accompagnement, même payant, vous fera sans aucun doute économiser du temps, de l’énergie, et surtout de l’argent (et parfois même beaucoup d’argent) !

Alors si vous souhaitez éviter ces erreurs, n’hésitez pas à nous solliciter pour vous aider dans la création de votre auto-entreprise ! Vous pouvez réserver un entretien conseil gratuit en vous rendant sur Mon-AutoEntreprise.fr.

Ce qu’il faut faire après avoir créé son auto-entreprise

Bien, vous voilà maintenant dans la jungle entrepreneuriale, votre précieux sésame en poche : votre n° SIREN ! Je vais donc défricher pour vous les premiers mètres de votre parcours.

Homme marchant dans une forêt

La réception des différents courriers suite à votre inscription

Quelques semaines après avoir effectué votre inscription, vous allez commencer à recevoir plusieurs courriers.

Le premier courrier que vous allez recevoir est votre avis de situation au répertoire Sirene. Ce courrier est envoyé par l’INSEE. En effet, tous les auto-entrepreneurs se voient attribuer leur n° SIREN et SIRET par l’INSEE.

Ce dernier vous envoie donc par courrier un avis de situation, qui reprend :

  • Votre numéro SIREN et SIRET ;
  • L’activité principale dans son libellé générique ;
  • Votre code APE (Activité Principale exercée dans l’Entreprise) ;
  • Votre nom/prénom ;
  • L’adresse de votre auto-entreprise.

Vous allez également recevoir :

  • La notification d’affiliation à la Sécurité Sociale des Indépendants ;
  • Le mémento fiscal à renvoyer complété à votre Service des Impôts des Entreprises (SIE).

Attention : vous risquez également de recevoir de nombreux autres courriers aux allures officielles… mais il s’agit d’arnaques vous demandant de payer une certaine somme sous X jours ! Les plus connus : APE (affichage obligatoire), Info-Siret, TVA intracommunautaire, Identification légale, etc.

Voici également une explication en image de comment se compose le n° SIRET :

composition numéro SIRET pour créer son auto-entreprise

Les inscriptions sur les divers sites officiels

Après 2 ou 3 semaines suivant la réception de vos courriers officiels, il faudra vous inscrire sur différents sites officiels.

Vous devrez créer votre espace professionnel sur le site des impôts. Cette inscription est nécessaire afin de recevoir votre avis de Cotisation Foncière des Entreprises. Il vous servira à régler cette taxe, mais aussi dans le cas où vous devenez redevable de la TVA (en cas de dépassement des seuils de franchise en base de TVA). Vous devrez dans ce cas faire des déclarations de TVA via l’espace professionnel.

Vous devrez également créer votre compte sur le site de l’URSSAF. Cela vous permettra de faire vos déclarations de chiffre d’affaires. Voici un guide pour auto-entrepreneur de l’URSSAF qui pourrait vous être utile en ce sens.

Souscrire à un service de médiation

Depuis 2015, il est devenu obligatoire pour toutes les entreprises qui ont des clients particuliers de souscrire à un service de médiation. Ce service de médiation permettra d’essayer de régler les éventuels litiges avec vos clients particuliers à l’amiable. Les sanctions sont lourdes si vous n’avez pas souscrit à un service de médiation : jusqu’à 15000€ d’amendes… Mieux vaut donc ne pas l’oublier !

Les premières échéances déclaratives après avoir créé son auto-entreprise

Vous devrez également, dans les premiers mois qui suivent la création de votre auto-entreprise, réaliser vos premières déclarations :

  • La première déclaration de CA : à faire sur le site de l’URSSAF après un délai minimum de 90 jours d’activité ;
  • La déclaration initiale de Cotisation Foncière des Entreprises : à faire avant le 31 décembre de l’année de création en transmettant le formulaire 1447-C-SD à votre service des impôts des entreprises.

Facturer vos premiers clients dans les règles de l’art

Qui dit démarrage de l’activité, dit aussi premiers clients à facturer ou devis à envoyer. Vos devis est factures devront respecter un certain formalisme et comporter certaines mentions obligatoires. Là encore, les oublis ou erreurs peuvent coûter cher :

  • 15€ d’amende fiscale par mention obligatoire manquante sur chaque facture ;
  • et jusqu’à 75000€ d’amende pénale en cas de défaut de facturation, de factures de complaisances ou de factures fictives.

Parmi les principales mentions obligatoires, il faudra indiquer :

  • Le nom, prénom et l’adresse de votre client ;
  • Les informations de la facture : date d’émission, délai de paiement, n° de facture, etc ;
  • Votre nom, prénom et éventuellement nom commercial ;
  • Votre n° SIREN ;
  • La mention « TVA non-applicable – Art. 293 B du CGI » ;
  • etc.

Pour ne pas faire d’erreurs, consultez notre guide détaillé sur les factures auto-entrepreneur. Vous y trouverez également un modèle conforme à télécharger gratuitement.

Commencer à tenir votre comptabilité

Contrairement à de nombreuses idées reçues, l’auto-entrepreneur doit bien tenir une comptabilité. Même s’il est vrai que celle-ci est relativement limitée. En effet, en tant qu’auto-entrepreneur vous devrez :

  • Ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité : il ne s’agit pas obligatoirement d’un compte « pro », et vous avez l’obligation d’en avoir un si vous dépassez 10000€ de CA pendant 2 années consécutives ;
  • Conserver toutes vos factures pendant 10 ans : aussi bien celles envoyées à vos clients que celles reçues par vos prestataires ;
  • Tenir des livres de comptes : un livre de recettes est obligatoire quelle que soit l’activité, et un registre des achats pour les auto-entrepreneurs qui vendent des m;archandises.

Attention, vos livres de comptes doivent également respecter un certain formalisme et comporter certaines informations obligatoires. De plus, ils ne doivent pas être modifiables. Contrairement aux usages de nombreux auto-entrepreneurs, un tableau excel n’est donc pas valable ! Vous pouvez tenir vos livres de compte soit en version papier, soit à l’aide d’un logiciel de comptabilité pour auto-entrepreneur conforme à cette réglementation.

Vous pouvez également retrouver ici : les 5 erreurs fréquentes que les entrepreneurs font en comptabilité

En revanche, vous n’avez pas l’obligation de produire un bilan comptable. L’expert comptable n’est donc pas nécessaire pour un auto-entrepreneur.

Homme bras levés dans un champ

Voilà, vous avez maintenant une feuille de route complète pour savoir ce qu’il faut faire pour créer votre auto-entreprise ! Si vous voulez optimiser vos chances et réussir votre reconversion professionnelle, pensez également à réserver un premier coaching pour entrepreneur gratuit avec les équipes de LiveMentor ?

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Thomas Vermeule

Co-fondateur de Mon-AutoEntreprise.fr, j'ai le goût et la passion de l'entrepreneuriat et des entrepreneurs. Je m'épanouis en accompagnant des porteurs de projets depuis 2015, aussi bien dans les démarches de création que dans le gestion et le développement de leur activité. Ancien sportif de haut niveau et champion de France de Trampoline, je fais souvent le parallèle entre la pratique d'un sport à haut niveau et l'entrepreneuriat !