Julie Espiau : De la finance à l’art

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Aurélie Surget

Illustration de Julie Espiau : De la finance à l’art

Aujourd’hui je vous présente Julie Espiau. Afin d’assurer financierement sa vie de maman, elle démarre une carriere dans la gestion et la finance. Suite à un accident, elle decide de reprendre sa vie en main et de faire de sa passion son métier. Découvrez son parcours.

Je te laisse te présenter Julie :

Depuis toute petite, je voulais devenir artiste… A 7 ans, mon père encadre mon 1er dessin.

Au début, j’ai étudié les arts plastiques et la communication. Puis pour assurer financièrement avec mes enfants  (4 à l’époque 5 aujourd’hui), j’ai repris mes études en École de Commerce et j’ai démarré une carrière dans la gestion et la finance.

“Je suis sortie de mon cadre, j’ai rangé mes chevalets”.

À la suite d’un accident en 2006, je reviens à l’art. Mes pinceaux ne me quitteront plus désormais. Ils seront de fidèles compagnons lors d’un retour à cette vie artistique et dessineront les courbes féminines entre couleur et mouvement.

Je commence doucement à nouveau à préparer ma toile.

Une nouvelle approche, avec le passage à la terre, me permet de mettre en forme ce que je dessinais.

« Ma nouvelle toile a donc des formes réelles, mes nouveaux outils dansent comme des pinceaux. Je découvre un nouveau voyage artistique empreint d’une sensualité unique. »

 J’ai décidé alors d’orienter mon travail sur les corps féminins voluptueux qui vibrent et résonnent des vides qui les constituent. J’ai obtenu le prix Artoulouse en 2017 en céramique contemporaine, ce qui, avec l’arrêt des opérations médicales, a marqué un tournant dans ma carrière artistique. 

Je peux enfin me consacrer à mon art avec plus de facilité même si je passe encore beaucoup d’heures en rééducation. Et comme un signe du destin, c’est aussi le moment où je me suis installée avec ma famille sur la côte basco-landaise où nous avons rénové une maison pour créer mon atelier à Ondres.

 “Un nouveau cadre, une toile marine, une terre à découvrir, mon art part en liberté”.

Depuis donc 10 mois, je me consacre mon travail sur de nouvelles sculptures, en exprimant les attitudes et émotions féminines par les oppositions entre les vides et les pleins de matière, entre les courbes et les lignes.

Parallèlement, à ce redémarrage artistique, j’ai découvert LiveMentor

13 ans après mon accident et de nombreuses opérations, j’ai enfin récupéré il y a 2 ans. La rééducation de mon dos et ma jambe prend une partie de mon emploi du temps et m’empêche de multiplier les expositions pour me faire connaître. J’ai besoin de ma famille pour m’aider à la mise en place de mes installations. C’est vrai, la sculpture et mon handicap ne font pas bon ménage.  Mais je suis passionnée et la force de la création m’emporte souvent chez moi dans mon atelier ou je peux travailler à mon rythme. C’est de là que j’ai rejoint LiveMentor en commençant par la formation Instagram.

Ton expérience LiveMentor :

Quand j’ai rejoint la formation LiveMentor, je venais de déménager dans une nouvelle région, entre les Landes et le Pays Basque à 800 mètres de l’océan. Ma maison était en rénovation et mon atelier n’était encore qu’en construction. 

Même si mon début d’activité en sculpture date de 2017, c’est fin 2018, que je lance vraiment avec mon immatriculation à la Maison des Artistes. Je recommençais presque à 0 et je devais aussi me faire connaître localement. J’ai donc décidé d’autofinancer la formation LiveMentor pour m’accompagner dans cette aventure. Étant déjà immatriculée, je ne pouvais pas avoir des aides de Cap Emploi (malgré un handicap reconnu à 45%).  J’ai ainsi mené de front le redémarrage de ma création et la formation en ligne avec le coaching.

J’ai choisi de me faire connaître par Instagram. Les images sont les plus belles vitrines pour partager mes créations. Instagram est un peu devenu mon book artistique. En exposition, ou quand je rencontre quelqu’un qui me demande ce que je fais, cet outil est devenu mon point de référence. Je présente mon smartphone et je peux montrer en 2 écrans mes créations depuis un an.

Ma toile est aussi devenue numérique, j’y peint un quotidien où je m’épanouie.

Avec le coaching, j’ai décidé de continuer à faire découvrir mon travail artistique sur Facebook, en privilégiant la proximité, en montrant l’évolution de mes créations et en partageant des instantanés de l’atelier. 

J’ai appris du concret. Il s’agit de mettre en application ce que j’apprends, à poser les choses, à me structurer et mieux m’organiser, mais jamais sans renier ce que je suis. Une artiste qui a surtout besoin d’ouvrir les vannes de sa création et de canaliser le reste. J’ai pu comprendre la philosophie et le fonctionnement des outils, ils m’aident à développer ma communication artistique.

Cette formation a été un booster pour mon activité et pour ma création.

Je m’explique : j’ai pu faire connaître mon travail et progressivement avoir des propositions d’expositions. Ainsi, j’ai pu vendre une dizaine de mes créations en 10 mois.

Du côté créatif, mon travail artistique a commencé à être suivi. Les commentaires, les visites en exposition, m’ont encouragée à continuer, me dépasser, à aller plus loin dans mes recherches artistiques.

Ma communication est aujourd’hui le reflet instantané de mon activité à l’atelier ou en exposition. Je fais cela spontanément même si cela prend du temps

Après Instagram et Facebook, j’ai décidé de me lancer grâce au programme La tribu sur Pinterest : je veux partager mes créations et mes coups de cœur. L’art, c’est aussi faire découvrir d’autres artistes.

Sur mon travail, je suis entre deux métiers : l’un est artistique, le métier de sculpteur, et l’autre est artisanal, le métier de céramiste. Je suis artiste inscrite à la Maison des artistes, mon projet est d’avoir la certification Atelier d’Art de France, un label qui promeut l’amour des belles choses.

Pour ce qui est de mon site internet, j’ai fait le choix de laisser la réalisation à un free-lance pour me consacrer à la création artistique et à la formation. Il ressemble à mes créations et mon univers artistique. Par ailleurs, la version en anglais est en cours de développement.

Quels sont tes objectifs ?

Mon récent retour à la vie active a démultiplié mes envies, mes idées. C’est comme si pendant 10 ans je les avais stockées…Je les ai revues à la baisse au fur et à mesure que je rédigeais ce questionnaire. L’exercice m’aura bien servi.

  • Le premier objectif : ne pas me disperser dans les projets pour ne pas m’épuiser, ou plutôt d’épuiser mon corps. Je dois dans mon développement protéger ma santé. C’est la raison initiale de ma formation chez LiveMentor. Suite à quelques récentes alertes, j’ai déjà décidé d’alléger mes expositions en direct à partir de 2020 et surtout d’apprendre à dire non à certaines propositions d’expositions qui ne sont pas compatibles avec ma santé. Même si elles me tentent énormément, Il faut apprendre à résister!
  • Il est impératif que j’apprendre à mieux m’organiser,  gérer mon temps et mettre en place des outils Mes journées, mes semaines s’organisent entre rééducation, la création, les tâches administratives, la communication et mon petit dernier de 10 ans… c’est là mon deuxième objectif. 
  • Le troisième est d’aller toujours plus loin dans mes recherches artistiques. J’ai décidé de postuler sur des résidences d’art notamment au Japon en céramique et aux Etats unis en sculpture. C’est ainsi l’occasion de me confronter à d’autres pratiques, d’autres idées, d’échanger avec d’autres artistes,
  •  Le quatrième  est de continuer à partager ma passion, mes créations, sur quelques expositions au sein de galeries ou via des partenaires qui me permettront d’exposer dans des lieux insolites, où l’art n’a pas l’habitude de rentrer.
  • Le dernier est un développement progressif de l’activité de mon atelier. C’est une ouverture aux autres, qui me permet de partager et de transmettre… J’y organise déjà quelques ateliers de découverte depuis quelques semaines.

Que dirais-tu à quelqu’un qui souhaite entreprendre aujourd’hui mais qui n’ose pas encore se lancer ? 

Je dirais aux personnes qui veulent se lancer, qu’il faut oser et être bien accompagnées. 

  • Il faut préserver sa capacité créative, sa passion et son métier et apprendre à structurer ce qui doit l’être. Il est ainsi nécessaire de savoir quels sont les bons outils et  comment les utiliser à bon escient. L’accompagnement paraît nécessaire à la volonté d’entreprendre, il permet de canaliser les idées, surtout pour les créatifs comme moi, et d’avoir un recul important d’une personne extérieure est rassurant pour avancer.
  • L’erreur à ne pas faire, c’est d’attendre que tout soit bien en place pour démarrer.  J’ai pris la décision de me lancer et au fur et à mesure, je fais ce qu’il y a à faire, sans une mise en place idéale, mais le minimum pour passer à l’étape suivante. Je reviens dessus ensuite pour améliorer.
  • Être entouré est nécessaire, par vos proches mais par des personnes vivant les mêmes problèmes que vous : entrepreneurs ou artistes dans mon cas.  J’apprécie aussi beaucoup l’entraide entre élèves de LiveMentor au sein du groupe Facebook où les plus experts aident les débutants. Mais j’échange aussi beaucoup avec d’autres artistes sur la communication et les réseaux sociaux.
  • Je terminerai par ce qui a à mes yeux est le plus important : savoir prendre du temps pour soi et sa famille et savoir se préserver. Mon enthousiasme m’emmène souvent vers des chemins que mon handicap ne peut assumer. Et il faut que j’apprenne à décrocher un peu plus pour me ressourcer. 

Finalement, je dirais que, l’accompagnement par LiveMentor devient nécessaire pour continuer à avancer sur ma communication pour que je puisse me consacrer pleinement à mon métier d’artiste.

Pour retrouver Julie Espiau sur ses réseaux :

Site internet : www.julieespiau.fr

Instagram :@julie.espiau

LinkedIn :linkedin.com/julie-espiau

Pour aller plus loin…

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