Pauline Seguin : Créatrice de Madame Furoshiki
Aujourd’hui on vous présente Pauline Seguin. Après avoir passer quinze ans dans le salariat privé, elle se lance dans l’entrepreneuriat et créer Madame Furoshiki. Découvrez son histoire
Présente-nous ton histoire Pauline :
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Ton parcours :
J’ai passé quinze belles années dans le salariat privé. J’ai adoré mais j’avais, une vie effrénée et une pause s’est imposée.
Cela m’a permis de réaliser que je remettais en question le sens de mon travail depuis un certain temps déjà. J’avais eu du mal à écouter cette petite voix au fond de moi. Il faut dire que le sens des responsabilités ça assourdit., Le sens de l’engagement , l’envie de bien faire, de ne pas lâcher… Et mes collègues étaient extra, ils comptaient sur moi..
Mais cette fois-ci, ma détermination je la dédie à mon projet d’entreprenariat à impact et je renoue avec l’éclat’.
Quel a été le déclic pour entrer dans le monde de l’entrepreneuriat ?
Mon projet est né d’une évidence.. Après m’être engagée pour l’écologie, marches, formations, pétitions en nombre. Après avoir opté pour le tri à la maison, troqué ma machine Nespresso pour le grain de café à moudre, changé mes habitudes de consommation…, J’ai même interpellé mon député par mail ! Pourtant il me manquait toujours quelque chose. Je voulais changer la donne, vraiment.
J’ai ainsi mis un pied dans l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). D’abord en aidant bénévolement, via l’intelligence collective des entrepreneur(e)s de l’ESS à développer leurs activités et à s’ouvrir à de nouveaux marchés. Pour enfin, moi-même sauter dans le grand bassin. Créer de mes propres mains, une activité qui agit pour le bien commun.
Ton projet :
J’ai remonté l’horloge familiale sur notre lignée d’entrepreneurs dans le textile, à l’époque où dans la vallée du Rhône, les tisserands (entre autres) étaient florissants. Mon grand-père, comme son père et son grand-père avant lui, étaient les fournisseurs attitrés des maisons de la Haute-Couture Française. La délocalisation des usines à l’étranger leur a été fatale.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là car celle qui m’inspire le plus, est celle de ma grand-mère. Initiatrice de la boutique attenante à l’usine de son mari, elle récupérait les fins de rouleaux pour les revendre aux habitant(e)s de Vienne. Ainsi, les chûtes n’étaient pas jetéesmais transformées en tailleurs, en manteaux, en robes ou tout autre idée créative des client(e)s passaient une tête dans la boutique.
La version 2021 Madame Furoshiki, est ainsi née d’un doux mélange. Celui d’un hommage familial lié au textile et de l’envie d’entreprendre pour un meilleur monde.e. Le Furoshiki est le projet parfait, cette pratique écologique d’emballage en tissu. Ce sont des carrés de tissu traditionnels qui, grâce à des techniques de nœuds singulières et bien ancrées au Japon, sont utilisés tour à tour en sac d’appoint, en baluchon, en porte-document ou tout simplement pour emballer joliment un cadeau.
Madame Furoshiki est le Too Good To Go du tissu. Je récupère la matière avant qu’elle ne soit jetée ou détruite. Je lui donne une deuxième vie, en emballage upcyclé. Ce principe d’économie circulaire est une pierre angulaire de mon projet à impact.
Les difficultés rencontrées
Je dois assurer un sourcing régulier et de proximité aux matières premières de mes carrés upcyclés. Un de mes défis est de trouver des partenariats solides avec des fabricants de tissus ou des centres de tri textile .
Mon positionnement en B2B en est un autre. L’objectif est de convaincre les marques d’insérer plus de durabilité et de réemploi jusque dans leurs emballages.
En faisant le choix de mes carrés de tissu, elles ouvrent la voie à un changement de pratique à une échelle beaucoup plus large. Car une fois déballé, le furoshiki a une destinée quasi illimitée.
Les prochaines étapes dans le développement de ton projet
Je suis en phase de prototype-test et je souhaite trouver une marque alignée avec les mêmes valeurs de durabilité, pour avoir un retour terrain concret et valider cette étape clef.
Je dois m’armer de patience car, spoiler, la « fast-fashion » du packaging existe aussi.
Comme le t-shirt à 5 euros vs. celui issu de la mode raisonnée dont le coût sera plus élevé mais juste. Un décalage aberrant existe pour nos emballages.
Par exemple, la fabrication d’un tote bag coûte cher à notre terre. Il faut 20 ans d’usage minimum (soit l’utiliser 7100 jours d’affilée) pour qu’il soit clean et rembourse sa « dette » de fabrication/conception gourmande en eau, énergie, pesticides, etc.
Le mouvement pour faire évoluer ces pratiques est enclenché. Je rêve d’un de coût de revient qui collerait un peu plus au bon sens.
Ton expérience LiveMentor :
L’autre tremplin de concrétisation de mon projet à impact a été ma formation copywriting LiveMentor. Mon mentor, Maxence Fourneaux, fait partie des belles rencontres de la vie qui aident à se lancer.
Je souhaitais communiquer autour de mon projet avec authenticité et j’aime écrire. Deux des fondements de l’art du copywriting. Il m’a donné des exemples concrets en plus de la théorie. Lle tout était vivant, et plus facile à comprendre et à mettre en application. Le copywriting est un métier en soi et cette formation certifiante m’a donné une plus grande agilité en matière de communication, notamment sur les réseaux sociaux.
Si tu devais recommencer à 0 demain, que changerais-tu ?
Si je recommençais de zéro ? Je n’attendrais sans doute pas aussi longtemps avant de me tester en tant qu’entrepreneure.
Un conseil pour les personnes qui veulent se lancer ?
Écoutez-vous. Faites ce qui vous met en joie. Testez. Prenez tous les feedbacks possibles. Adaptez. Restez ouverts. Soyez indulgents envers vous-même.
Pour aller plus loin…
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