Solène Vedrine : De juriste à réalisatrice d’image 360°

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Aurélie Surget

Illustration de Solène Vedrine : De juriste à réalisatrice d’image 360°

Aujourd’hui on vous présente Solène. Elle souhaitait vivre de sa passion et créer un job qui lui correspondrait parfaitement. Découvrez son histoire.

Présente-nous ton histoire Solène :

  • Ton parcours

Je m’appelle Solène, je suis réalisatrice d’images 360° et de contenus immersifs à destination des casques de réalité virtuelle. J’ai créé Dreamy Factory en 2017.

Difficile de croire que lorsqu’on me demande les études qui m’ont conduit jusque-là, je réponds que j’ai une maitrise de droit des affaires. Pourtant, c’est bien cette voie que j’ai empruntée après l’obtention de mon bac.

Lors de ma deuxième année, j’ai eu la chance de passer des vacances en Afrique du Sud, mon premier « gros » voyage. J’ai adoré ce que cette expérience m’a apporté. Mais à mon retour ma seule frustration est de ne pas avoir réalisé des images capables de retranscrire mes ressentis. C’est ainsi que la photographie entre dans ma vie.

Au fur et à mesure que les années passent, je me galère à valider mes semestres et pour cause ! Je passe plus de temps à regarder des tutos et des livres de photographie pour apprendre les rudiments de cet art, qu’à étudier mes cours. Quant à mes vacances, je les occupe à accumuler les expériences en tant que photographe dans diverses entreprises, jusqu’à l’obtention de ma maitrise.

N’étant pas été retenues pour intégrer la cinquième année, il me faut alors chercher du travail en tant que juriste. Pourquoi s’acharner ? Parce que la raison l’a emporté sur la passion. Mais je décide néanmoins de créer en parallèle une micro-entreprise dans le domaine de la photo, pour « voir laquelle des deux activités fonctionnera le mieux ».

Au bout de deux ans en tant que juriste dans un cabinet d’expertise comptable je dois me rendre à l’évidence. Ce métier et moi ne sommes vraiment pas faits l’un pour l’autre. Ce que j’aime, c’est voyager avec mon appareil photo. Mais la concurrence dans le domaine de la photographie de voyage est très rude et quitter un « boulot sûr » pour ça, c’est compliqué.

Un jour, alors que je flâne sur mon fil d’actualité Facebook, je tombe sur la vidéo d’un spectacle du Puy du Fou. Rien d’exceptionnel a priori, sauf que contrairement à une vidéo plus classique, celle-ci nous projette à la place des acteurs. Au cœur de l’action, et nous permet de visualiser l’intégrité du décor : en haut, en bas, devant, derrière, à droite ou à gauche peu importe, il me suffit de tourner mon téléphone pour diriger mon regard comme si j’étais vraiment sur « la scène ». C’était fin 2016 et à cette époque, la vidéo 360° n’est pas encore connue du grand public. Il y a donc une vraie opportunité pour le domaine du voyage et du tourisme !

  • Les premières idées

Après m’être familiarisé avec cette technologie et avoir appris à réaliser des images 360°, je décide de quitter mon travail. J’ai des idées plein la tête et plus rien ne peut m’arrêter !

Malheureusement la réalité me rattrape vite. Même si je réussis assez facilement à créer ma boîte (c’était mon métier en même temps !) et à trouver des fonds pour investir dans le matériel nécessaire, je me lance dans un marché très peu connu ! Je dois bien avouer que j’ai largement sous-estimé ce détail. Mais je ne regrette rien, car cette naïveté a été nécessaire pour me lancer. Si j’avais vraiment mesuré la tâche qui m’attendait je ne suis pas sûr que j’y serais allé.

  • Les difficultés rencontrées

Les années qui suivent sont difficiles. J’ai du mal à vendre mes prestations, je suis obligée de reprendre un travail alimentaire de nuit, pour pouvoir continuer à gérer mon activité la journée. Je ne comprends pas ce qui ne fonctionne pas. Mon moral n’est pas bon et je suis épuisée. Je ne peux pas continuer comme ça ! J’entame donc un gros travail de fond car à l’évidence la seule chose qui empêche ma société de se développer : C’EST MOI !

Ton expérience LiveMentor : 

Fini de croire que j’y arriverai seule ! Il me faut travailler sur mes blocages personnels et surtout m’entourer de gens qui savent gérer une entreprise ! J’entame alors la formation et le Coaching avec Livementor. Je me fais également accompagner sur toute la partie gestion et stratégie d’entreprise. J’intègre un réseau d’entrepreneur, qui m’aide à me faire connaitre pour augmenter mon volume de prestation auprès des entreprises. En parallèle, et grâce à tout cela, je lance ENFIN un projet sur lequel je
travaille depuis des mois et qui me tient à cœur : Un livre interactif liant lecture et réalité virtuelle.

Le concept est assez simple. Il s’agit d’une box dans laquelle on retrouve un beau livre photos retraçant mon road trip à travers dix pays d’Europe et un casque de réalité virtuelle pour smartphone, permettant de s’immerger dans les paysages présentés par le biais de vidéos 360°accessibles grâce à des QR Code imprimés sur les pages.

Voici donc ma première (petite) victoire ! L’objectif étant de créer une série de livres sur le même principe pour permettre aux gens de découvrir différentes destinations depuis leur salon.

Si tu devais recommencer à 0 demain, que changerais-tu ?

Est-ce que je changerais quelque chose si je devais recommencer à zéro ? C’est assez tentant de répondre « oui » évidemment. Mais ce sont nos expériences et nos échecs qui nous conduisent vers notre moi futur. Alors les regrets ne servent pas à grand-chose.

Aujourd’hui, rien n’est gagné. Je ne suis qu’au début de ma vie d’entrepreneure et il me reste encore beaucoup de choses à apprendre et un long chemin à parcourir. Mais si je ne devais retenir qu’une seule leçon jusqu’ici se serait celle-ci : quand quelque chose ne fonctionne pas, il faut prendre du recul, être honnête avec soi-même pour pouvoir comprendre le plus vite possible et ainsi pouvoir y remédier rapidement (accompagnement, formation, embauche, développement personnel,…).

« La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent »

– Albert Einstein –

Pour ne citer qu’un exemple : si l’on n’est pas bon vendeur (et je sais de quoi je parle) alors on pourra faire ce qu’on veut, tant qu’on se voile la face et qu’on ne se l’avoue pas, on procrastine et on n’avance pas ! Or, on le sait tous, on a beau être talentueux dans notre métier, si on ne sait pas le vendre ce sera difficile d’en vivre. Une fois que c’est accepter on peut enfin chercher des solutions pour pouvoir avancer.
Alors pour revenir à la question qui nous intéresse, je ne changerai presque rien mais je ferais les choses plus tôt. J’apprendrai à me connaitre plus tôt, je me formerai à la vente et au marketing plus tôt. Mais surtout je me ferais accompagner beaucoup plus tôt !

Pour retrouver Solène sur ses réseaux :

Site internet : dreamyfactory.com
Facebook : DreamyFactory

Pour aller plus loin…

Vous avez aimé le portait de Solène ? Retrouvez celui de Pauline Richir, de Zoé Munio et de Véronique Jacquart qui ont un parcours similaire.

Pour retrouver l’ensemble de nos portraits d’entrepreneurs, c’est par ici.

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